Sur plusieurs îles grecques, des hommes masqués et armés ont pris pour cible des bateaux de migrants, détruisant leur moteur, selon un rapport de Human Rights Watch, faisant suite au refus de gardes-frontières grecs de sauver des demandeurs d'asile.
Le rapport fonde ses conclusions sur neuf témoignages détaillant plusieurs hommes masqués, souvent armés, qui interceptaient des bateaux de migrants au large des côtes de la mer Égée et agressaient leurs occupants qui provenaient majoritairement de Syrie via la Turquie.
Les cas les plus récents auraient eu lieu les 7 et 9 octobre derniers, lorsque les assaillants auraient désactivé les moteurs de plusieurs bateaux, trouant leurs coques et perforant la structure gonflable. Certains des bateaux étaient ensuite remorqués en arrière vers les eaux turques.
Cela a suscité un tollé de la part de l'ONG Human Rights Watch, dont la spécialiste de la Grèce, Eva Cosse, affirme que «ces actions criminelles nécessitent une réponse urgente des autorités grecques».
Ces révélations font suite aux allégations répétées de gardes-frontières grecs qui obligeaient les migrants à faire demi-tour vers la Turquie à travers la frontière terrestre à Evros.
Le 9 Octobre dernier, le personnel de HRW a vu un bateau gonflable en caoutchouc à la dérive dans les eaux neutres pendant plus d'une heure. Le bateau était surchargé et semblait prêt à couler. Heureusement, un groupe de bénévoles sauveteurs espagnols est venu à sa rescousse.
Interrogé par HRW, un réfugié afghan de 17 ans, Ali, a raconté comment les passagers de l'embarcation sur lequel il se trouvait ont été capturés par cinq hommes armés et portant des cagoules. Leur canot pneumatique, rempli à ras bord de femmes et d'enfants, était parti de la côte turque d'Assos et se dirigeait vers l'île grecque de Lesbos.
Ils ont été interceptés 30 minutes après leur départ. «Au début, quand ils se sont approchés, nous avons pensé qu'ils étaient venus pour nous aider», a déclaré Ali à HRW. «Mais en voyant ce qu'ils faisaient, nous avons réalisé qu'ils n'étaient pas venus nous porter secours. Ils étaient très agressifs. Ils ne sont pas montés à bord du bateau, mais ont détaché le moteur et sont repartis au large l'emportant avec eux».
Selon Ali, les hommes ont attaqué trois autres bateaux avant de retourner vers la côte grecque.
Trois incidents similaires impliquant des hommes masqués ont été rapportés à HRW par plusieurs témoins. D'après l'ONG, des drapeaux grecs étaient visibles à plusieurs reprises sur les bateaux des assaillants.
La chaîne américaine CBS a obtenu des images vidéo montrant une de ces interceptions. On y voit des réfugiés démunis et livrés à eux mêmes dérivant en pleine mer sans moteur.
Depuis le début de l'année, plus de 430 000 personnes, notamment des Syriens, fuyant la pauvreté ou les conflits dans leur pays d'origine ont traversé la Méditerranée dans l'espoir de rejoindre l'Europe. Près de 2 800 ont péri ou disparu, selon l'Organisation internationale pour les migrations.
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Le rapport fonde ses conclusions sur neuf témoignages détaillant plusieurs hommes masqués, souvent armés, qui interceptaient des bateaux de migrants au large des côtes de la mer Égée et agressaient leurs occupants qui provenaient majoritairement de Syrie via la Turquie.
Les cas les plus récents auraient eu lieu les 7 et 9 octobre derniers, lorsque les assaillants auraient désactivé les moteurs de plusieurs bateaux, trouant leurs coques et perforant la structure gonflable. Certains des bateaux étaient ensuite remorqués en arrière vers les eaux turques.
Cela a suscité un tollé de la part de l'ONG Human Rights Watch, dont la spécialiste de la Grèce, Eva Cosse, affirme que «ces actions criminelles nécessitent une réponse urgente des autorités grecques».
Ces révélations font suite aux allégations répétées de gardes-frontières grecs qui obligeaient les migrants à faire demi-tour vers la Turquie à travers la frontière terrestre à Evros.
Le 9 Octobre dernier, le personnel de HRW a vu un bateau gonflable en caoutchouc à la dérive dans les eaux neutres pendant plus d'une heure. Le bateau était surchargé et semblait prêt à couler. Heureusement, un groupe de bénévoles sauveteurs espagnols est venu à sa rescousse.
Interrogé par HRW, un réfugié afghan de 17 ans, Ali, a raconté comment les passagers de l'embarcation sur lequel il se trouvait ont été capturés par cinq hommes armés et portant des cagoules. Leur canot pneumatique, rempli à ras bord de femmes et d'enfants, était parti de la côte turque d'Assos et se dirigeait vers l'île grecque de Lesbos.
Ils ont été interceptés 30 minutes après leur départ. «Au début, quand ils se sont approchés, nous avons pensé qu'ils étaient venus pour nous aider», a déclaré Ali à HRW. «Mais en voyant ce qu'ils faisaient, nous avons réalisé qu'ils n'étaient pas venus nous porter secours. Ils étaient très agressifs. Ils ne sont pas montés à bord du bateau, mais ont détaché le moteur et sont repartis au large l'emportant avec eux».
Selon Ali, les hommes ont attaqué trois autres bateaux avant de retourner vers la côte grecque.
Trois incidents similaires impliquant des hommes masqués ont été rapportés à HRW par plusieurs témoins. D'après l'ONG, des drapeaux grecs étaient visibles à plusieurs reprises sur les bateaux des assaillants.
La chaîne américaine CBS a obtenu des images vidéo montrant une de ces interceptions. On y voit des réfugiés démunis et livrés à eux mêmes dérivant en pleine mer sans moteur.
Depuis le début de l'année, plus de 430 000 personnes, notamment des Syriens, fuyant la pauvreté ou les conflits dans leur pays d'origine ont traversé la Méditerranée dans l'espoir de rejoindre l'Europe. Près de 2 800 ont péri ou disparu, selon l'Organisation internationale pour les migrations.
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