01 octobre 2015

Déjà en France : les mauvaises herbes "zombies" pullulent dans les champs d'OGM

 
Plus que de de simples mauvaises herbes, les "super mauvaises herbes", appelées également "mauvaises herbes zombies", continuent de se propager dans les champs au grand dam des agriculteurs américains.

Aux États-Unis, des millions d'hectares sont infestés par des plantes sauvages résistantes. Selon Vice News, le Département de l'agriculture des Etats-Unis (USDA) aurait déjà répertorié 14 espèces de ces mauvaises herbes résistantes et il y en aurait pas moins de 32 au total dans le monde.

Résistantes au glyphosate, un herbicide utilisé dans le RoundUp produit par Monsanto, elles prolifèrent de plus en plus à l'instar de l'amaranthe de Palmer, une herbe agressive, qui pousse de 5 centimètres par jour pendant l'été et à la particularité de produire beaucoup de semences.
Qu'est-ce que le glyphosate ?

Le glyphosate est un acide créé dans les années 1970 par la société Monsanto. C'est un désherbant très efficace qui éradique rapidement les plantes traitées et qui est plus connu aujourd'hui sous le nom que lui a donné Monsanto : RoundUp.

Il est l'herbicide le plus utilisé aux Etats-Unis à cause de son bas prix et de son efficacité prouvée sur les plants de maïs ou de soja OGM. Ces derniers sont appelés "roundup ready" car ils ont été génétiquement modifiés pour justement résister au glyphosate.

Il y a trente ans, un seul passage en pulvérisant du RoundUp suffisait à éradiquer un champs OGM de ses mauvaises herbes. 
 
Pourquoi les mauvaises herbes résistent-elles ?

Comme les antibiotiques, l'herbicide ne doit pas être automatique. Or les agriculteurs américains semblent avoir usé du glyphosate plus qu'il n'en faut. Les mauvaises herbes ont donc, au fil des années, développer des gênes résistants qu'elles ont répandu à travers leurs graines.

La combinaison glyphosate et OGM est elle aussi montrée du doigt par certains chercheurs qui tentent de prouver que la résistance développée par les nouvelles "super mauvaises herbes" a été accélérée par la présence des plants d'OGM.

Monsanto se défend et déclare "prendre le problème très au sérieux". Selon eux, la partie OGM n'a rien à voir avec le développement des mauvaises herbes zombies. Le RoundUp subit, comme tout autre désherbant, la résistance des mauvaises herbes après des années d'utilisation. "Le glyphosate, matière active de Roundup, ne fait pas exception à la règle", plaide le groupe américain. 
 
Quelle est la solution ?

Le retour à l'ancienne technique du labourage des champs, qui déracine les mauvaises herbes, semble être la plus efficace. Les champs labourés sont ensuite recouverts de couvertures pour éviter que les herbes ne repoussent. Utilisée par les petits agriculteurs, cette pratique prend cependant du temps, de l'énergie et abîmerait plus rapidement le matériel agricole.

Pourtant, " le gouvernement des États-Unis subventionne la plantation de cultures de couverture pour encourager cette pratique", explique Bill Johnson, professeur en malherbologie (la science des mauvaises herbes) à l'Université Purdue, dans l'Indiana, interrogé par Vice News.

Mais non, la solution qui semble être envisagée consiste à mélanger plusieurs herbicides à la fois. Un mélange qui n'aurait comme effet que de retarder l'effet de résistance des super mauvaises herbes. Une solution apportée par Monsanto mais également approuvée par l'USDA.
Qu'en est-il en France ?

Dans l'hexagone, l'utilisation de l'herbicide de Monsanto fait aussi débat : en mars dernier, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié un rapport qui établissait que le glyphosate était possiblement cancérigène. Cette décision avait rapidement été contestée par Monsanto, qui estime que les preuves étaient "insuffisantes".

Puis, en juin 2015, c'est la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, qui se dressait contre le RoundUp en voulant l'interdire à la vente en libre service. Là encore, Monsanto avait riposté.

Lundi dernier, l'Est Eclair évoquait une possible interdiction du glyphosate par la Commission européenne en juin 2016. L'autorisation du RoundUp de Monsanto arrive à terme le 31 décembre 2015 et son renouvellement devrait être retardé par une nouvelle étude demandé par l'Autorité européenne de sécurité des aliments.

Source

Pour info, des champs d'OGM sont déjà ensemencés en toute discrétion en France, les surfaces allouées augmentent tous les ans... Beaucoup d'élevages de notre pays utilisent déjà les OGM comme aliment. Bientôt les OGM seront autorisés à la consommation humaine en France.

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