31 août 2015

Ras le bol : un mur anti-roms sera construit


À Wattrelos dans le Nord, les travaux n'ont pas traîné. Près de trois mois après la polémique qui a enflammé les esprits et les colonnes des journaux au sujet d'un mur anti-roms prévu à la frontière franco-belge, la construction de l'aire d'accueil va bon train. "Les pelleteuses sont arrivées. Il y a même un grand panneau qui présente le projet, à l'entrée du terrain", nous confirme un riverain, qui vit à 200 mètres du tout prochain campement.

Quant à la palissade de la discorde, censée séparer l'espace réservé aux gens du voyage des jardinets wallons de Herseaux Ballons, de l'autre côté de la frontière, cet habitant de Wattrelos assure ne pas en avoir encore vu la couleur. La mairie aurait-elle fait marche arrière ? Pas le moins du monde. Car ce que des médias locaux ont surnommé le "mur de la honte", en béton et haut de 2,40 mètres, verra bien le jour dans quelques mois.

Un transfert prévu fin décembre - début janvier

Contacté par metronews ce dimanche, Henri Gadaut, premier adjoint à la mairie de Wattrelos en charge du dossier, confirme en effet que le projet "suit son cours". "Le terrassement de la plateforme a eu lieu pendant les mois de juillet et août. La palissade est toujours d'actualité et le transfert des familles vers la nouvelle aire d'accueil est prévu pour fin décembre ou début janvier, s'il n'y a pas de retard dans les travaux."

La mairie persiste et signe, donc, alors même que le 19 mai, le Défenseur des droits Jacques Toubon et le Centre interfédéral pour "l'égalité des chances" en Belgique, demandaient conjointement à ce que "soit mis fin immédiatement au projet illégal et contraire à la dignité humaine de construction d'un 'mur anti-gens du voyage' qui pourrait être édifié à la frontière franco-belge." Ce dimanche, l'institution nous confirme par ailleurs que leur position à propos de cette fameuse palissade n'a pas changé d'un iota.




De son côté, la mairie de Mouscron, en Belgique, sans doute quelque peu échaudée par l'ampleur de la polémique, ne veut "plus entendre parler de cette histoire". À l'époque, le bourgmestre Alfred Gadenne disait à ses administrés avoir obtenu la construction d'un mur pour une raison : "Eviter que les gens ne viennent trop facilement chez nous". Un porte-parole se contente aujourd'hui d'assurer à metronews que la ville "n'a jamais demandé la présence un mur, souhaitant simplement que l'aire soit construite un peu plus loin de la frontière".

Source

Permetrait de protéger les populations et les gendarmes des balles perdues...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.