17 août 2015

David, stagiaire non rémunéré à l'ONU le jour, SDF la nuit


Ce jeune néo-zélandais de 22 ans, avait décroché le Graal en matière de stage. Mais c'était pour rapidement déchanter devant les conditions de précarité qui l'attendaient à Genève. Contraint de dormir sous une tente, il a décidé de jeter l'éponge.

En costume bleu marine, il semble presque déplacé devant sa tente bleue et son attirail composé de réchaud et de sac de couchage. Car David Hyde n'est pas campeur mais stagiaire précaire au siège de l'ONU situé à Genève.

A son actif, un joli parcours de diplômé en relations internationales et en sciences politiques que le stage dans la prestigieuse organisation aurait conclu avec brio.

Seulement, dés le début les conditions posées par l'organisation internationale était claires: aucune rémunération, aucune aide, ni au transport, ni au logement ou aux soins médicaux.

Les loyers de la ville de Genève se sont vite révélés inabordables pour le jeune étudiant qui a dû alors se résoudre à dormir sous une tente face au lac de Genève.

Si son témoignage a provoqué un élan de générosité, David Hyde s'est résigné. Épuisé, il vient de donner sa démission.

La situation était intenable et injuste pour le jeune homme qui estime que seuls les plus fortunés peuvent s'assurer un stage dans des conditions dignes. A cela s'ajoute les statuts de l'ONU qui empêchent tout emploi durant les six mois qui suivent un stage. L'ONU se défend en invoquant une résolution qui prévoit la non-rémunération des stagiaires.

Même la Geneva Interns Association (GIA) a dénoncé l'incohérence de l'ONU qui promeut des valeurs de non-discrimination et de diversité, «mais qui ne les applique pas à son personnel». Selon l'association, 68,5% des stagiaires de l'ONU n'étaient pas rémunérés en 2013.

Vu ici

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.