Areva pourrait faire entrer des partenaires chinois à son capital pour l'aider à se renflouer, parallèlement à l'accord trouvé cette semaine avec EDF sur les réacteurs, indique le président du conseil de surveillance du groupe nucléaire, Philippe Varin, dans Le Journal du dimanche (JDD). "C'est maintenant qu'il faut nouer des alliances, car elle est en croissance et a besoin de technologies."
"Une alliance capitalistique est une voie qui permet d'équilibrer une relation dans la durée", ajoute celui qui avait piloté l'entrée du chinois Dongfeng au capital du constructeur PSA Peugeot Citroën en 2014. Il souligne qu'"il faut que les actionnaires apportent quelque chose, comme le renforcement de liens commerciaux, en cohérence avec (leur) projet industriel".
Areva a officialisé jeudi la cession de la majorité de sa division réacteurs à EDF, dont il conservera à terme entre 15 et 25 %, une transaction qui pourrait lui rapporter 2 milliards d'euros. Néanmoins, le groupe détenu à 87 % par l'État français (directement et indirectement) a chiffré ses besoins de financement à 7 milliards d'euros d'ici à 2017 et il lui reste donc environ 3,4 milliards d'euros à trouver.
L'État favorable
Le gouvernement s'est engagé à renflouer le groupe, mais refuse d'avancer un montant avant l'automne en attendant qu'Areva lui présente un nouveau plan de marche. Or, selon le JDD , le gouvernement ne serait prêt à apporter à Areva que deux milliards d'euros l'an prochain et Bercy, soucieux de limiter la facture pour l'Etat, est favorable à ce que le groupe aille chercher le reste auprès de partenaires chinois.
"La recapitalisation pourrait se faire en deux temps : une opération menée par l'Etat l'an prochain, puis l'entrée des Chinois plus tard. Certains misent après l'élection présidentielle de 2017. Dans tous les cas, les négociations prendront du temps", avance l'hebdomadaire. "Je ne suis pas focalisé sur la Chine. Notre partenaire japonais Mitsubishi est aussi important", assure cependant Philippe Varin.
Areva a notamment co-développé avec Mitsubishi Heavy Industry (MHI) le réacteur de 3e génération à moyenne puissance Atmea, et en juin le patron de MHI, Shunichi Miyanaga, s'était dit prêt à aider son partenaire français, y compris via une éventuelle entrée à son capital.
Source
Toute l'industrie française est liquidée, avec la bénédiction du gouvernement... Il ne restera rien !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.