Le samedi 4 juillet, l’Élysée a fièrement annoncé que le président François Hollande avait rapporté de son court voyage africain un milliard d’euros de contrats, en majorité signés avec le riche Angola, producteur de pétrole ! Bravo, M. le Président, la France vous est infiniment reconnaissante. Fermez le ban. Mais Valls avait mieux fait avec la seule Chine, puisqu’il avait vendu au Premier ministre chinois pour 4 milliards d’euros de luxueuses bricoles made in France.
Le groupe Accor construira donc 50 hôtels pour un total de 6.200 chambres. Total va accélérer ses activités d’exploration des ressources pétrolières et, dans la foulée, va jouer à l’ONG en commercialisant des lampes solaires aux populations à faibles revenus.
Ainsi, voilà notre Président devenu le VRP officiel de la République française ou, plutôt, le représentant de l’industrie et de l’artisanat français. Avec un concours à la clef de qui rapportera le plus. L’Élysée ou Matignon, qui n’ont pas d’autres chats à fouetter que cette course au commerce extérieur…
C’est bien gentil de lorgner sur la croissance africaine qui pourrait atteindre le merveilleux chiffre dont il n’ose même pas rêver de 5 % par an. Mais un milliard de gagné pour les industriels du CAC 40, ce n’est pas un milliard qui va soulager les caisses de l’État. D’autant plus que, question soulagement, on sait donner. En décembre dernier, par exemple, le même président Hollande avait offert au président Ouattara de la Côte d’Ivoire un abandon de dettes d’un milliard d’euros. On sait jongler avec les milliards ou on ne sait pas. Hollande a dû s’entraîner au cirque à Tulle pour être passé maître dans l’art de jongler avec nos si précieux euros.
Mais ce n’est pas tout : en trois ans, c’est une véritable avalanche de cadeaux que nous avons donnés à nos amis africains sans vraiment pouvoir en contrôler l’usage. Le listing suivant n’est pas complet, et ne comporte pas l’effacement des dettes. 280 millions pour aider le Mali, 500 millions pour la Tunisie, 600 millions pour l’Égypte, sans compter les 24 Rafale dont nous avançons les 5,2 milliards sans vraiment en espérer le remboursement, 70 millions à la Corne de l’Afrique, soit l’équivalent de ce que nous doit la Grèce… Et combien de millions ou de milliards la politique africaine de l’Élysée nous coûte-t-elle si l’on compte le coût d’une immigration exponentielle car incontrôlable auquel, entre autres, il faut ajouter le milliard de la CMU ?
Il est d’ailleurs curieux de constater que l’Afrique – qui connaît, si l’on en croit les statistiques, une croissance inconnue depuis la fin de la colonisation – ne sait pas y retenir ses ressortissants. Tiens, tiens, M. Valls, il doit y avoir une idée à creuser de ce côté-là, non ? Certes, la France a toujours été présente sur le sol africain, et les valises bourrées de francs et d’euros ont largement circulé dans les palais des présidents d’outre-Méditerranée, mais il serait temps de veiller à ce que cette manne soit utilisée à bon escient, comme le font nos amis chinois qui construisent routes, voies ferrées et quartiers entiers.
Il est vrai que ces trois derniers mois, notre bien-aimé Président a alourdi la dette de la France d’un petit 50 milliards. Alors un milliard de plus ou de moins quand la dette publique atteint, à ce jour, 32.668 euros par habitant… Mais comme l’a dit un certain Président, « ça ne coûte rien, c’est l’État qui paie ! »
Floris de Bonneville
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