Pour le gouvernement de la minorité formée en fin de semaine dernière par le parti libéral Venstre, cette démarche vise à satisfaire les exigences du Parti populaire danois, une formation populiste de droite opposée à l'immigration, sachant que sans son soutien, le travail du nouveau cabinet pourrait être paralysé.
L'intention du Danemark de rétablir un contrôle frontalier pour lutter contre l'immigration clandestine et la contrebande a été annoncée par le nouveau ministre des Affaires étrangères Kristian Jensen. Il a toutefois promis que les principes du contrôle frontalier n'enfreindraient pas la législation européenne et seraient convenus avec les pays voisins. Cette déclaration a été faite à Berlin durant sa première visite à l'étranger en tant que chef de la diplomatie danoise.
La nouvelle composition du gouvernement danois a été annoncée le 28 juin — dix jours après les législatives anticipées. Le parti libéral Venstre, dirigé par le nouveau premier ministre Lars Lokke Rasmussen, a annoncé la formation d'un gouvernement de minorité après l'échec des négociations avec le Parti populaire danois, qui avait obtenu la majorité aux élections précédentes, mais avait refusé de faire partie de la coalition gouvernementale.
© Flickr/ Mat McDermott
En 2011, sur fond d'aggravation de la crise des migrants dans l'UE, le Danemark avait déjà annoncé l'instauration au sein de la zone Schengen d'un contrôle frontalier, dont l'installation de postes de contrôle. Les autorités étaient prêtes à allouer 36 millions d'euros à ces fins. Toutefois, cette décision a été annulée quelques mois plus tard. Elle a été décriée au sein de l'UE, dont les membres ont estimé que l'initiative des Danois transgressait les accords de Schengen, dont l'article 2 porte sur la levée des contrôles frontaliers et douaniers au sein de l'espace Schengen.
Selon les experts, les partis de droite — l'alliance Venstre, le Parti conservateur et le Parti populaire danois, qui ont obtenu de bons résultats aux élections avec des slogans anti-immigration et eurosceptiques, poursuivront un dialogue ferme avec Bruxelles. En particulier, le nouveau gouvernement danois a l'intention de soutenir les exigences du Royaume-Uni sur la réforme du système de sécurité sociale au sein de l'UE.
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