Après plusieurs séances de retour au calme, le marché chinois s’est nettement emballé à la baisse lundi.
L’indice composite de la Bourse de Shanghai a terminé la séance en chute de 8,48%. L’indice de la bourse de Shenzhen a quant à lui terminé en baisse de 7%. Le CSI 300, regroupant les 300 plus grandes valeurs de Shenzhen, a quant à lui perdu 8,55%. L'indice de la bourse de Shanghai n'avait pas connu une telle baisse journalière depuis environ huit ans.
Les investisseurs avaient déjà eu du mal, vendredi, à digérer une statistique décevante concernant la contraction de l’activité industrielle chinoise (indicateur PMI manufacturier à 48,2, nettement inférieur aux prévisions des analystes).
La baisse de ce lundi était plutôt de nature spéculative, aucune nouvelle majeure n'expliquant vraiment l'ampleur de la chute. "Certains analystes financiers estiment que la crainte de voir Pékin repousser de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire a contribué à saper la confiance des investisseurs", avance Le Monde dans une dépêche publiée en matinée.
Rechute après plusieurs séances de retour au calme
La baisse de lundi est interprétée comme un mouvement de rechute, alors que la Chine a déjà connu un krach boursier de 30 à 40% entre le 15 juin et le 8 juillet, succédant à une phase de hausse très marquée (+150% entre la mi-2014 et la mi-2015). Les indices chinois avaient retrouvé leur calme au cours des deux dernières semaines (faible volatilité et marché plutôt haussier), laissant penser que la période de baisse était terminée.
Le retour au calme n’avait pas pour autant convaincu tout le monde au cours des dernières séances : nous rapportions vendredi dernier les propos du courtier XTB, qui affirmait alors au sujet du récent krach boursier chinois : « le plus dur reste à venir », une phrase que l'on peut qualifier de prémonitoire.
Relative transmission de la baisse
La rechute des marchés chinois a entraîné avec elle la place de Hong-Kong, où l’indice Hang Seng Composite a terminé un peu plus tard en baisse de 3,77%. La baisse ne s’est en revanche que marginalement transmise au marché japonais, dont l’indice Nikkei s’est contracté de 0,95%.
La chute du marché chinois a néanmoins participé à la nette baisse des marchés européens en cours de journée, et ce pour la première fois depuis les débuts du krach boursier chinois. Fin juin – début juillet, les investisseurs sur le continent européen s’inquiétaient bien plus du dossier grec que des évolutions erratiques des places asiatiques.
À la clôture de ce lundi, le CAC40 a abandonné 2,57%, le Dax allemand a perdu 2,56%, tandis que le Footsie britannique a limité la casse à -1,14%. La baisse se retrouvait dans des proportions semblables sur les principaux marchés d’Europe du Sud. Les marchés européens se sont également ajustés, en début de séance, par rapport à la bourse de New York, qui avait poursuivi son mouvement baissier vendredi après la clôture des places européennes. La publication d'un bon indice Ifo lundi matin (baromètre des anticipations économiques des chefs d'entreprises allemands), à 108 points en juillet contre 107,5 en juin, n'a pas permis de limiter le mouvement baissier.
X. Bargue
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