Paris-plage - Les autorités ont "tendu la main" à 1.020 migrants à Paris depuis la première évacuation de campement le 2 juin, et 623 d'entre eux sont actuellement hébergés, selon le préfet de Paris et d'Ile-de-France.
"Nous avons tendu la main à 1.020 migrants depuis l'évacuation de la Chapelle", a déclaré lors d'une conférence de presse Jean-François Carenco, qui estime remplir "la mission de fraternité qui nous a été confiée par le résident de la République".
Le préfet de région s'exprimait en présence de représentants de la ville de Paris, de la préfecture de police et des offices d'État Ofpra (réfugiés) et Ofii (immigration). "Tous les acteurs sont autour de la table, ce qui montre qu'on avance dans le même sens", a souligné Mathias Vicherat, directeur de cabinet de la maire de Paris.
Le responsable municipal a insisté sur "l'importance des moyens déployés: presque un million d'euros pour la ville de Paris de dépenses exceptionnelles liées à une situation exceptionnelle". "Globalement, cette opération coûte à l'État 10 millions d'euros", (9803€ par réfugié), a ajouté le préfet Carenco. Mais, a-t-il assuré, "on ne met pas en concurrence les publics, rassurez-vous on arrivera à faire la campagne d'hiver" d'hébergement des sans-abri.
Au total, 1.020 migrants ont reçu des propositions d'hébergement d'urgence, une "mise à l'abri" d'un mois minimum en général, dans 21 centres de Paris et de la région, à la suite des évacuations de campements de la Chapelle (477 personnes le 2 juin), de la caserne de Château-Landon (114 le 11 juin), du Jardin d'Eole (226 le 19 juin) et de l'esplanade de la Halle Pajol (203 le 9 juillet), selon les chiffres préfectoraux.
Dans le détail, 623 de ces migrants étaient hébergés au 21 juillet dans le cadre du dispositif d'urgence. Près de 350 autres sont accueillis en centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada) ou "sortis du dispositif" volontairement.
"On se situe bien dans une logique d'humanité, qui consiste à proposer une solution adaptée à chaque situation, il ne s'agit pas d'un traitement indifférencié", a assuré le directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Yannick Imbert, évoquant une "crise migratoire sans précédent".
"On a peut-être patiné une ou deux fois, je le reconnais, mais maintenant on est prêt", a souligné le préfet, qui admet "l'erreur" d'avoir utilisé des hôtels pour héberger durant trois jours des migrants évacués de la Chapelle, plutôt que des centres d'hébergement de plus longue durée.
Plusieurs campements sont actuellement formés par des migrants au Quai d'Austerlitz près de la Cité de la mode (XIIIe arrondissement) et, au Square de Jessaint et près de la Halle Pajol, dans le nord parisien.
A Austerlitz, où quelque 300 personnes (Erythréens, Ethiopiens, Soudanais...) vivent dans un campement de fortune, une opération d'évacuation sera menée "le plus tôt possible", "au cours de l'été", a précisé le préfet, qui assure ne pas manquer de places en centres d'hébergement.
Selon le préfet de région, "il y a certains endroits à Paris, c'est plus des réfugiés, c'est des bandits" qui tentent de "vendre les places que l'on met gratuitement à disposition". Là, "on interviendra différemment", prévient-il.
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