L'écrivain Jean-Cyrille Vadi livre sa vision des contradictions et dérives de l'Occident actuel.
Nous vivons dans un monde qui trinque au milieu des décombres, mais depuis la fameuse "fin de l'Histoire" nous sommes sommés de ne pas regarder en arrière. Sauf pour louer l'avenir ! Le passé est un vaste champs de ruines, comme le Père, les traditions, l'amour de sa terre et de sa patrie...
© Flickr/ Caitlin Regan
Or jamais ces intellectuels auto satisfaits, ni les partis dont ils sont les porte-paroles ne songent un instant à remettre en question leur idéologie progressiste et libérale, pourtant source d'une rupture d'avec ce peuple honni. Un énorme travail de déconstruction et de falsification opéré minutieusement par les universitaires et les médias, relayés par les politiques (eux-mêmes relayés à leur tour par les médias!) aura fait oublier jusqu'au sens même du mot populisme (Cf. l'ouvrage majeur de Franco Venturi, Les intellectuels, le peuple et la révolution).
Quand Maurice Allais, prix Nobel d'économie, affirme qu'une sortie de l'Euro est possible voire souhaitable, tous les médias officiels et autorisés le décrédibilisent et lui refusent l'entrée du temple médiatique. Que le peuple manifeste ce désir là il sera extrémiste, réac, facho.
Aucune critique n'est possible sauf celle autorisée. La critique radicale de l'Européisme ne l'est pas. Et c'est tant mieux: ça signifie qu'elle est fondée.
La seule tentation de sortir de l'Europe est impensable pour les thuriféraires de la mondialisation et du progrès. Ce serait comme regarder en arrière — un tabou. Ceux qui souhaiteraient ainsi vivre autrement seront condamnés au bannissement, car hors de l'Europe point de salut.
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