20 mai 2015

Vivre à Calais : 3 000 migrants originaires d’Afrique, du Proche-Orient, en errance...


La situation devient de plus en plus tendue à Calais. 3 000 migrants originaires d’Afrique ou du Proche-Orient errent dans les zones d’embarquement des poids lourds vers le Royaume-Uni. Les forces de l’ordre ont du mal à endiguer ce flux. Des incidents sont quotidiens. Il est urgent d’agir, écrit l’UNSA-Police aux pouvoirs publics dans une note qu’Atlantico s’est procurée.

3 000 migrants originaires de Somalie, Syrie, Irak, Libye se trouvent aux alentours de Calais. Avec un seul désir : se rendre de l’autre côté de la Manche.
Depuis plusieurs mois, en raison du nombre croissant de migrants, souvent en possession de couteaux et de cutter, les forces de l’ordre éprouvent de grandes difficultés à remplir leur mission.
Un syndicat de police, l’UNSA-Police, lance un SOS clair et net en direction du gouvernement. En substance : il est grand temps de réagir.
Des ONG de défense de migrants ont tendance à en rajouter en dénonçant la violence policière… Dans des vidéos sorties de leur contexte, déplorent les policiers.

Des migrants qui n’en finissent pas d’arriver.

Des forces de l’ordre qui ont du mal à accomplir leurs missions. Ces mêmes forces de l’ordre accusées d’avoir recours à une violence injustifiée. Une population parfois excédée, même si elle sait se montrer généreuse. Une insécurité qui va crescendo. Voilà ce qui se passe à Calais depuis des mois.

C’est peu dire que la situation devient de plus en plus intenable. Ingérable. Aussi, face à ce climat délétère dont le gouvernement n’a peut-être pas très bien mesuré l’ampleur, l’UNSA Police vient de faire le point sur la gravité de la tension à Calais et sur les difficultés qu’éprouvent les forces de l’ordre - police et gendarmerie - à exercer leur mission. Atlantico a eu connaissance de cette note de trois pages. Nous en livrons les passages essentiels.

Le constat

Depuis plusieurs mois, la pression migratoire se fait de plus en plus forte. Elle varie entre 2000 et 5000 migrants, tous des étrangers en situation irrégulière qui viennent principalement des pays anglophones d’Afrique ou du Proche-Orient : Erythrée, Somalie, Irak, Libye... en fonction des saisons et des conditions de traversée en Méditerranée.

Actuellement, les migrants, aux alentours de 3 000, s’ils errent souvent dans l’agglomération calaisienne, ce qui n’est pas sans poser des problèmes avec la population, sont essentiellement regroupés aux abords des zones d’embarquement des poids lourds en partance vers le Royaume-Uni. Il s’agit de la zone 1 (zone d’attente) ; zone 2 (zone d’accès aux ferries) ; zone 3 (accès au tunnel plus les zones d’hébergement).

Tout naturellement, ces milliers de migrants, qui ne disposent d’aucun moyen de subsistance, sont à la recherche de nourriture, de vêtements ou d’argent et n’hésitent pas à s’introduire dans les domiciles des calaisiens. Tout cela crée un climat d’insécurité qui n’est pas prêt de disparaître. Et le document de l’ UNSA-Police de constater : "L’ouverture, depuis environ quatre mois, du centre Jules Ferry - un centre social ouvert de 14 à 19 heures où les migrants peuvent recharger leur portable, accéder à des points d’eau et rencontrer des éducateurs - a crée un important point de fixation".

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