Résumé de la théorie
La Double Causalité est le concept fondateur d’une Théorie de la Synchronicité qui fait émerger naturellement la notion d’Esprit d’une nouvelle conception du temps impliquant un processus subtil de co-création de l’univers. Il s’agit donc d’une théorie métaphysique, mais elle est fondée sur une hypothèse scientifique – l’indéterminisme macroscopique – dont résulte un manque d’informations susceptible d’être comblé par la conscience. Cette théorie qui ouvre un large champ des possibles à notre futur fait l’objet de travaux de recherche dans le cadre de la physique de l’information. Elle pourrait devenir une théorie scientifique le jour où cette hypothèse sera validée, comme le fut l’indéterminisme quantique en 1982 (expérience EPR d’Alain Aspect).
La Théorie de la Double Causalité (TDC) s’intéresse aux mécanismes d’une seconde causalité qui serait une rétrocausalité ou causalité rétrograde, récemment envisagée par Stephen Hawking dans sa cosmologie descendante et résumée ainsi: nous créons la réalité [passée] par notre observation. Cette causalité rétrograde serait capable d’expliquer de nombreux phénomènes étranges comme la synchronicité, les coïncidences extraordinaires et certaines intuitions salutaires. Elle a été présentée à l’origine dans un livre* intitulé < La Route du Temps > qui est à la fois un roman initiatique et un essai de vulgarisation scientifique. La TDC synthétise en effet différents enseignements de la physique moderne dans des domaines aussi variés que la théorie du chaos, la mécanique quantique, la théorie de la relativité, la physique statistique et plus récemment, la physique de l’information.
La TDC reste toutefois assujettie aux deux autres hypothèses suivantes qui reçoivent des avis partagés:
L’authenticité de notre libre arbitre : notre liberté n’est pas une illusion, nous faisons réellement des choix dans nos vies qui ne dépendent pas que du passé.
L’omniprésence du futur : l’univers est déjà réalisé – partiellement – dans notre futur, selon des versions multiples permettant à notre destin de changer.
Ces deux hypothèses conduisent à faire émerger le rôle très important de l’intention authentique (libre) dans la réalisation d’un destin individuel. Le pouvoir de l’intention réside dans la capacité d’un être humain à relever instantanément les probabilités d’occurence d’un destin choisi, au dépend d’un autre destin devenant alors moins probable. Tous les futurs potentiels d’un individu ou d’une collectivité évoluent simultanément en fonction de leurs probabilités à l’intérieur d’un “Arbre de Vie” personnel ou collectif.
La seconde causalité, inverse de la causalité habituelle ou encore rétrocausale, nous explique comment certaines causes peuvent parfois dériver de leurs effets, alors que les effets sont censés habituellement dériver des causes. Il s’agit d’une influence du futur sur le présent qui n’est possible que dans un univers déjà réalisé où un déterminisme inversé est à l’oeuvre, analogue à la cosmologie top-down de Stephen Hawking.
Il s’ensuit que les probabilités d’occurence de certains effets, une fois grandies par l’intention, peuvent remonter le temps pour augmenter dans notre futur immédiat les probabilités d’émergence d’opportunités qui semblent en être les causes. Cela se traduit par des coincidences ou par la manifestation d’un hasard synchrone chargé de sens et d’autant plus surprenant qu’il laisse penser avec force à l’influence d’un certain “état d’esprit”. La TDC confirme la justesse de cette intuition d’un lien acausal entre l’état d’esprit et certains évènements à travers les synchronicités, lien initialement introduit par Wolfgang Pauli (Prix Nobel de Physique) et Carl Gustav Jung.
Le point le plus intéressant de la Théorie de la Double Causalité est qu’elle se présente comme une théorie expérimentalement vérifiable, à la fois scientifiquement et sur le plan personnel. L’influence du futur sur le présent (ou rétrocausalité) a par exemple fait l’objet de nombreux travaux théoriques et d’une expérimentation scientifique publiée dans une revue à comité de lecture, et la production volontaire de synchronicités a été vécue par l’auteur* à l’occasion de plusieurs avalanches de coincidences décrites dans son livre et dont certaines ont été considérées par lui comme des preuves directes de la seconde causalité. En nous expliquant comment nous pouvons mentalement provoquer les coïncidences, et même en faire bon usage, ce livre < La Route du Temps > nous montre aussi de quelle façon la TDC peut se préter à des expériences reproductibles.
Il apporte enfin une réponse édifiante sur le mécanisme des synchronicités qui ne se limite pas ce champ. La TDC permet en effet de lever également le voile sur beaucoup d’autres phénomènes mystérieux qui traversent les siècles en défiant la raison humaine.
Résumé du livre
C'est au cours d'une traversée de la Haute-Provence, où il découvre des lieux enchanteurs et fait des observations singulières, notamment d'animaux sauvages, que Philippe Guillemant plonge dans une profonde réflexion métaphysique. Cette réflexion donnera naissance à ce livre, qui illustre de manière didactique les étranges paradoxes de la physique moderne, en nous faisant découvrir, par un cheminement d'une logique implacable, la double causalité à l'origine des «synchronicités».
Les synchronicités - ces coïncidences mystérieuses que nous attribuons souvent au hasard à défaut d'en comprendre le sens - constituent le matériau expérimental d'une Théorie du Temps et de l'Espace. Cette théorie révolutionnaire est porteuse d'un message salutaire : elle démontre que nos intentions agissent comme par magie dans notre vie, pour peu qu'elles entretiennent le cycle de l'amour et avec lui, les pouvoirs extraordinaires du don de soi et du détachement.
En chemin, la Théorie de la Double Causalité repose la délicate question du libre arbitre, dans un monde où notre futur serait déjà réalisé et en continuelle transformation, sous l'influence de nos intentions et de nos observations !
Qui plus est, la réponse édifiante qu'elle nous propose lève le voile sur quantité d'autres phénomènes qui défient la raison...
Comment un chercheur du CNRS en est-il arrivé à écrire un livre sur la synchronicité ?
Voila une question que l'on me pose souvent et à laquelle je répond sur cette page.
Tout d'abord, je précise que cette question est fondée sur le fait suivant: bien que de nombreux physiciens et pas des moindres (comme le prix Nobel de Physique Wolfgang Pauli) se soient fortement intéressés à la synchronicité, et bien que ce phénomène relève effectivement de la physique, puisqu'il s'agit de comprendre comment se forment sans aucune cause apparente d'étranges corrélations entre trajectoires purement mécaniques d'objets ou d'humains, il ne fait l'objet d'aucune recherche officielle en France, à ma connaissance et à ce jour dans un laboratoire de physique. Il est en fait rangé d'office dans le fourre tout du paranormal où l'on peut pourtant raisonnablement suspecter que la science ait laissé s'enterrer quelques pépites, perdues dans un mélange inextricable d'idées farfelues. Mais la censure pudique et spécifiquement française qui entoure la parapsychologie fait soigneusement éviter ce sujet délicat par tous les chercheurs en fonction à quelques rares exceptions près, dont moi-même.
Il faut reconnaître toutefois qu'il est difficile d'approcher ce phénomène par des moyens autres que statistiques et non physiques (fondés sur des témoignages). L'un de mes objectifs de chercheur est de trouver un moyen physique de l'approcher, ce qui nécessite probablement la mise en évidence de l'indéterminisme macroscopique, qui pour l'instant ne fait qu'être "intuité" par de nombreux collègues et moi-même, d'où la difficulté.
J'ai une double formation d'ingénieur de l'Ecole Centrale Paris et de physicien du rayonnement par mon Doctorat. Je suis habilité à diriger des recherches depuis 2000 et Ingénieur de Recherche au CNRS depuis 1986. Mon centre d'intérêt en recherche fondamentale est l'étude des systèmes dynamiques complexes et plus particulièrement chaotiques. C'est en développant des outils pour leur analyse que j'ai été conduit dans ma carrière à faire principalement de la recherche technologique en vision artificielle, spécialité dans laquelle j'ai dirigé plusieurs thèses de Doctorat. Mais qu'est-ce que la vision artificielle ? En bref, il s'agit de concevoir le système visuel des cerveaux qui équiperont les robots de demain, industriels et humanoïdes. Mes travaux dans ce domaine ont abouti à la création de plusieurs entreprises innovantes dans les domaines médical et industriel (Synapsys et Uratek) qui sont aujourd'hui toujours en croissance et créatrices d'emplois, et c'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle j'ai reçu plusieurs distinctions, notamment le Cristal du CNRS.
Pour plus d'infos, on trouvera ici ou là mon CV avec mes publications ainsi que la vitrine de mon activité de recherche au laboratoire IUSTI de Polytech' Marseille (CNRS UMR 6595).
Mon intérêt pour le phénomène de synchronicité date de la fin des années 70, où en m'orientant vers une carrière d'ingénieur physicien, j'ai été fasciné par le rapport possible entre ce phénomène, vécu personnellement en 1976, et certains paradoxes de la physique moderne (EPR en particulier). Une telle fascination avait bien plus tôt envahi l'illustre physicien et prix Nobel Wolfgang Pauli, ce dont témoigne sa correspondance avec Jung, le "père" de la synchronicité. Encore étudiant à cette époque, j'ai choisi en 1981, orienté secrètement par l'idée de travailler un jour sur la compréhension du phénomène de synchronicité, de me spécialiser en physique des particules à l'Ecole Centrale de Paris. Or c'est juste à ce moment là que l'équipe du physicien français Alain Aspect réalise une expérience marquante, car elle joue un rôle majeur dans l'interprétation de la mécanique quantique, en apportant la preuve de son indéterminisme et du rôle apparemment fondamental du vrai hasard. Cette expérience exclut en effet l'intervention de variables cachées dans l'indéterminisme du "hasard" quantique, et ouvre la porte à d'autres interprétations, comme la non localité ou l'intervention de dimensions supplémentaires. Pauli avait donc raison contre Einstein: L'expérience d'Aspect démontrait que Dieu semblait réellement jouer aux dés. Par conséquent, la physique aurait à résoudre dans les décennies à venir la fascinante question du hasard qu'elle avait ainsi introduit sans savoir qu'en faire !
Captivé par ce résultat fondamental d'une expérimentation très technique, je me demande alors si l'indéterminisme qui règne à l'échelle microscopique ne pourrait pas être quelque part relayé, amplifié et observé à l'échelle macroscopique, moyennant un appareillage adéquat. Cette idée constante entretient chez moi le rève d'inventer une instrumentation capable de déceler et de mettre en évidence cet indéterminisme macroscopique - sous forme d'évènement décorrélé de toute cause - pour identifier ce qui pourrait le déterminer au delà de la causalité. Il s'agit bien de rechercher ce qui pourrait influer sur un "choix par hasard" très improbable de la nature (conscience? observation? futur? ) en identifiant d'éventuelles corrélations non causales. Le développement d'une telle instrumentation passant nécessairement par la maîtrise des techniques de traitement du signal, je choisit alors d'effectuer mes premières "classes" sur le tas, en apprenant à développer dès 1983 des appareils de mesure électroniques et microinformatiques très sensibles, à l'Institut de Physique du Globe de Paris: je m'y consacre à la réalisation de systèmes de détection de "signes" avant-coureurs de ces phénomènes très macroscopiques que sont les séismes et les éruptions volcaniques.
En 1986, fort de cette expérience, je rentre au CNRS à Marseille (Institut IUSTI de l'Université de Provence) où je passe de l'analyse des signaux à celle des images et réalise mes premiers systèmes de détection à base de caméras CCD intelligentes. Séduit par ce nouveau type de caméras, dont la sensibilité parvient à descendre à l'échelle photonique, je me lance dans une thèse de doctorat en physique du rayonnement, où je simule des échanges radiatifs dans un système macroscopique. C'est là que je m'initie en 1988 à la physique statistique et constate l'étrangeté de ses conclusions, telle qu'une interdiction empirique de renverser le temps, ainsi que l'imprévisibilité inhérente aux phénomènes chaotiques. Ce chaos semblant un moyen de faire émerger le fameux indéterminisme recherché, je développe en 1991 de nouvelles méthodes d'analyse d'image adaptées à la caractérisation de fluides faisant l'objet du chaos. Or ces méthodes, que j'ambitionne au départ d'appliquer pour mettre en évidence l'indéterminisme, s'avèrent rapidement interesser des applications beaucoup plus concrètes, en détection des fumées puis en analyse des mouvements des yeux. Mes travaux aboutissent ainsi à la création de la société Synapsys, et la mise au point des applications correspondantes, socialement plus valorisante, occupe donc l'essentiel de mon temps jusqu'en 1995.
Revenant enfin à mon projet initial, je me spécialise alors dans les méthodes d'analyse issues de la théorie du chaos, ce qui m'amène à inventer en 1997 la méthode du plongement fractal, qui a l'intérêt de permettre l'extraction de corrélations très fines dans les signaux et images extraites de systèmes dynamiques complexes (fumées, cellules, cerveau, système visuel humain.. ). Je projette alors la réalisation d'un "fractomètre imageur", capable de mettre en évidence ces corrélations, et donc de faire enfin émerger "l'objet du fantasme", mais le fort potentiel innovant de la méthode du plongement fractal pour la vision artificielle m'amène à créer une nouvelle société (Uratek) pour valoriser mes résultats de recherche. Et c'est ainsi qu'à partir des années 2000, après avoir soutenu mon habilitation à diriger des recherches, je me consacre à nouveau et presque exclusivement à l'innovation technologique, en liaison avec Uratek qui obtient un contrat avec le CNRS.
Après tout, la vision artificielle étant une branche de l'intelligence artificielle, pourquoi ne pas espérer par ce biais, toucher un jour du doigt le mécanisme qui pourrait transformer un système intelligent, comme un robot humanoïde, en un système faisant le choix fatidique ? Une sorte de système doué de libre arbitre !
Autant vouloir se mettre le doigt dans l’œil jusqu'à...
Et c'est donc le besoin de revenir plus efficacement à ma passion initiale qui m'amène en 2006, à remettre en question ma stratégie purement technique pour parvenir enfin à m'y consacrer. Pourquoi développer sans cesse de nouveaux instruments si, pour mieux justifier une fonction de chercheur, on les utilise à tout autre chose que l'objet de sa passion. Ne vaudrait-il pas mieux approcher cet objet là différemment ? Oui mais que faire ?
Ne vaudrait-il pas mieux déjà, essayer de coucher sur le papier, ne serait-ce que pour les clarifier, les idées qu'on a sur l'explication possible du phénomène de synchronicité ? Mais cela reviendrait, en cas de succès, à écrire un livre, or le succès étant une hypothèse obligatoire de départ, cette entreprise allait s'avérer incontournable... Mais elle était très audacieuse, surtout pour un premier livre. Pourquoi me risquer à me marginaliser dans la métaphysique, alors que la voie technologique était beaucoup plus discrète et astucieuse ? Pour compenser le coté trop métaphysique du contenu de ce projet de livre, en évitant l'écueil de prétentions risquant de déranger les gardiens du temple de la science, il me fallait trouver une issue...
J'ai trouvé cette issue comme par enchantement durant l'été 2006: d'une part, faire moi-même une expérience initiatique du phénomène des synchronicités, en les provoquant littéralement, puisque d'après une encore bien vague "Théorie de la Double Causalité" en gestation, cela devait être possible; et d'autre part, relater ensuite cette expérience à travers la description romancée des aventures correspondantes, en même temps que des mécanismes "vulgarisés" de ma théorie, tout cela s'est finalement imposé comme étant un choix stratégique...
Et cela a marché ! Ce fut très surprenant, car l'expérience a vraiment donné des résultats incroyables !
C'est ainsi que trois ans plus tard, en 2009, après un travail de rédaction de neuf mois, le livre "La Route du Temps" est né.
La Route du Temps
La Route du Temps est une véritable petite route de montagne française qui a inspiré l'auteur du livre sur la Double Causalité, d'où son titre. Elle traverse une région aux paysages absolument magnifiques, située entre les villes de Digne et de Sisteron dans les Alpes de Haute Provence. Elle est ainsi dénommée parce que cette traversée permet de découvrir la réserve géologique de Haute Provence, unique au monde pour ses formations géologiques de plusieurs centaines de millions d'années, qui affleurent à la surface en dévoilant de nombreux fossiles.
Le livre "La Route du Temps" explique les mécanismes de la seconde causalité de façon romancée. Avec tous les chemins et sentiers qui en sont issus, cette route constitue en effet, avec l'Arbre de Vie, l'une des principales métaphores de l'espace temps multidimensionnel de la Théorie de la Double Causalité. Mais la réserve géologique traversée par la Route du Temps n'est pas seulement un espace métaphorique: elle a été le théatre d'aventures inoubliables qui ont été réellement vécues par l'auteur.
Ces aventures ont nourri les différentes histoires du livre: randonnées initiatiques, rencontres d'animaux sauvages, discussions philosophiques et amicales, anecdotes inspirées de faits réels, visites touristiques surprenantes... Elles ont apporté à l'auteur un "matériau" expérimental permettant d'illustrer la théorie. Elles ont en effet été ponctuées de coincidences étonnantes réellement vécues, dont l'accumulation très improbable a fini par constituer un tel défi pour l'auteur, qu'il est à l'origine de sa décision d'écrire ce livre, comme s'il lui avait été commandé par ... La Route du Temps elle-même.
Le hasard en questions
Comment un animal fait-il pour anticiper un évènement qui arrive tout à fait par hasard, alors qu'absolument aucun signe annonciateur n'est détectable dans son environnement ?
Pourquoi, égaré et sur le point de passer une nuit dehors suite à une randonnée aventureuse, une coincidence entre un envol de perdreaux et la vision fugitive d'un chevreuil m'a-t-elle mis par hasard sur la voie d'une issue inespérée ?
Comment certaines personnes font-elles pour rater exceptionnellement leur avion le jour même où celui-ci s'écrase, échappant ainsi miraculeusement à ce drame, par un hasard particulièrement favorable ?
D'où vient ce "mal pour un bien" qui, lors d'une escalade un jour de mauvais temps, a par hasard transformé une situation de crise - impossible de monter ni redescendre - en une fabuleuse randonnée riche en découvertes ?
Comment faire en sorte qu'un équipier n'ayant aucune expérience dans le jeu de boules, réussisse par hasard un coup extraordinaire sur un terrain irrégulier, quasi-inégalable par le plus grand champion de la pétanque ?
A t'on plus de chances de trouver un trésor enterré en se fiant à un détecteur de métaux, ou à des signes que les hasards et aléas présents dans la nature nous suggèrent ?
Pourquoi, le jour même où je fuyais une obsession d'écrire un livre engendrée par des coïncidences, le hasard n'a t'il eu de cesse de me rappeler cette intention, en me stationnant devant une librairie, puis en m'installant à la terrasse d'un restaurant dénommé "Le Nouveau Roman"... ?
Pourquoi, le premier jour de ma vie où je tentais une expérience d'invocation de l'Ange*, en commençant par lui demander s'il pouvait m'aider dans mon approche scientifique des synchronicités, tombais-je par hasard nez à nez avec une affiche de Sainte Thérèse, auteur de la célèbre poésie "A mon ange gardien", où se trouvait inscrite la citation suivante: < Je n'ai jamais cherché que la vérité > ?
L'Ange* = cette partie de nous-mêmes qui évolue dans nos futurs déjà réalisés
Pourquoi, durant cette même expérience, et pendant que je cherchai dans une librairie un livre pouvant me mettre sur la voie d'un lien improbable entre Ange et Science, la libraire introduisit-elle par hasard dans le rayon, face à mon regard, les "Dialogues avec l'Ange", ce livre que j'étais en train de lire et qui m'avait inspiré l'expérience ?
Pourquoi, toujours durant cette expérience, alors que pour me débarrasser du problème de la surveillance obsessionnelle des signes du hasard, j'avais donné rendez vous à l'Ange* en un lieu inconnu correspondant à un kilomètrage précis du compteur de ma voiture, tombais-je à ce même kilométrage sur absolument tout ce que je lui avais demandé ?
Comment, à la fin de cette expérience, l'Ange* réussit-il non seulement à satisfaire ma demande, mais à me fournir en plus des informations sur ce que j'allais vivre dans mon futur ?
Pourquoi, depuis le jour où je décidai résolument d'écrire un livre sur les synchronicités, suite à une avalanche de coincidences vécue comme un défi, ai-je eu à vivre pendant trois ans, jusqu'à ce que ce livre soit achevé, des séries très étranges de doubles 22 ?
Pourquoi toutes ces coïncidences de doubles 22 se sont-elles répétées précisément, comme par hasard, à chaque fois que je changeais ma vie, les transformations les plus importantes étant superbement signées par des quadruples 22 ?
La question cruciale de la théorie de la double causalité
L'idée que ce qui se réalise dans notre futur individuel dépend en bonne partie de notre état d'esprit est largement admise dans le schéma conceptuel exclusif où l'on explique que nos pensées déterminent nos comportements, qui à leur tour conditionnent nos réactions en face des opportunités qui se présentent devant nous. Une personne optimiste verra ainsi ses chances de réalisation augmentées par rapport à ce qu'il en serait pour une personne pessimiste, même si elles semblent faire exactement la même chose. On dira que la première attire la chance en attribuant cette chance à une aptitude à saisir les opportunités dont le pessimiste serait dénué, son pessimisme le rendant aveugle aux occasions favorables.
Oui mais, nous avons tous remarqué que certaines personnes croient en un facteur d'influence additionnel, que je qualiferais de "non causal" pour ne pas le qualifier d'emblée de "magique", ce qui signifierait que je le range dans l'irrationnel. Par exemple on brule des cierges par çi, on fait des prières par là ou l'on applique simplement la méthode Coué. En gros, ces gens là pensent que leur esprit est capable de déposer une demande à l'univers qui pourrait être prise en compte indépendamment de toute préparation active qui pourrait favoriser la demande.
Ma question est: un tel facteur d'influence non causal de réalisation de nos intentions existe-t-il objectivement ? Autrement dit, possède t-il une explication rationnelle ?
Ma réponse est oui, et je vais tenter ici de fournir cette explication en partant d'une conception du temps dont les éléments de base sont les suivants:
Notre futur est déjà réalisé sous forme d'une ligne temporelle A (notre destin),
Cette ligne temporelle coexiste parmi d'autres lignes temporelles qui représentent tous nos destins alternatifs possibles,
Notre futur peut alors être modifié, si par exemple notre destin bascule de la ligne temporelle A vers la ligne temporelle B.
La question est comment s'opère cette modification ? et surtout à quel moment ?
Jusque là, sans même répondre à cette question, je pense qu'on peut déjà mettre tout le monde d'accord sur le schéma, pour peu que l'on prenne en compte les progrès de la physique qui rendent aujourd'hui tout à fait crédible cette représentation du temps réalisé avec des lignes temporelles qui peuvent basculer. Je n'ai pas encore dit ce qui est à l'origine de ce basculement ou bifurcation: hasard ? déterminisme ? intention ? Tout reste possible.
Avant de lire la suite, je recommande tout de même de lire cette page en référence.
Dans ce cadre conceptuel, la question qui se pose, et que l'illustration ci-dessus schématise, est alors la suivante: A l'instant T1, si je prend la décision d'aller vers un nouveau destin B, au lieu d'aller vers un ancien destin A (que je ne connais pas nécessairement), quand est-ce que mon destin va changer ?
Est-ce que mon destin va changer au moment T2 où, fort de mes nouvelles résolutions B, je vais rencontrer l'opportunité de prendre cette nouvelle orientation B, initialement forgée à l'instant T1 ?
Ou est-ce que mon destin va changer immédiatement, c'est à dire au moment T1 ?
Cette seconde possibilité est schématisée sur la figure par un très léger décalage entre les lignes temporelles A et B (rouges et bleues) dont la durée est T2-T1.
Ce très léger décalage signifie qu'entre T1 et T2, il n'existe aucune autre différence entre les lignes temporelles A et B que le simple enregistrement de mes nouvelles résolutions quelque part dans mon cerveau. Je peux même oublier totalement, de l'instant T1 à l'instant T2, que j'ai modifié mes résolutions en T1, et ne plus y penser (à B). Il suffira simplement qu'à l'instant T2 il se présente une opportunité qui me ramène B à la conscience pour que je fasse en conscience le choix décisif, le moment étant venu de saisir l'occasion. Mais il se pourrait aussi bien que ce "choix" soit inconscient, à partir du moment où mes résolutions sur B, devenues inconscientes, restent capables de me faire opérer le choix décisif de manière réflexe.
J'ai choisi volontairement ici une situation de changement de vie (par bifurcation) où le hasard n'intervient pas à priori, étant donné que l'occasion qui se présente au point de non retour est la même, que l'on considère A ou B: elle est déterministe.
Revenons donc, sans considérer l'influence du hasard, à la question cruciale qui est la suivante:
A quel moment mon destin bascule t-il de A vers B ?
Si vous jugez que mon destin bascule au moment T2, alors ma démonstration est terminée, car vous ne pourrez pas admettre la suite. Si par contre vous estimez qu'il est juste de considérer que mon destin a déjà basculé au moment T1, alors vous pouvez poursuivre votre lecture.
Que se passe t-il donc au moment T1 pour que mon intention d'aller vers B ait non seulement laissé une trace dans mon cerveau, mais également, semble-t-il, laissé une trace dans l'univers, puisque ce dernier va devoir se réorganiser de manière à prendre en compte le fait que je vais aller vers B plutôt que A ?
Si mon futur n'existait pas déjà, ça ne poserait pas de problème et la réponse serait qu'il ne se passe rien d'autre (que cette trace de nouvelle résolution B imprimée dans mon cerveau). Mais le problème ici est qu'il semblerait que l'univers ait à réagir instantanément au fait que, si je vais vers B plutôt que A, alors je vais non seulement influer sur ma vie entière mais aussi sur celle des autres. Auquel cas ça va lui occasionner un sacré travail de réorganisation !
Sans même introduire l'hypothèse du libre arbitre, nous avons là une grosse difficulté. La seule façon de la résoudre simplement est de considérer que toute évolution est déterministe et que la différence entre A et B n'existe pas. Nous n'aurions alors aucun libre arbitre qui ne soit pas purement et simplement illusoire. Dans ce cas, ma résolution B était déterminée d'avance par mon conditionnement mental et la ligne temporelle A n'existait pas, laissant seule B dans l'univers.
Mais dans ce cas, même le hasard indéterministe serait interdit, car ce hasard produirait le même paradoxe ! Toute évolution, y compris le hasard, serait déterministe, et les mondes parallèles de la mécanique quantique ne serviraient strictement à rien, sauf à fabriquer d'autres univers dans lesquels des reproductions de nous-mêmes pourraient coexister en même temps que nous, ici et maintenant, mais dont nous n'aurions pas la moindre conscience.
C'est la position dominante en physique à l'heure actuelle, semble-t-il, et c'est la raison pour laquelle les physiciens restent en majorité déterministes malgré les résultats de la physique moderne, toujours plus en faveur de l'indéterminisme. Il y aurait alors quelque chose de crucial qu'on aurait pas encore compris.
Cette position soulève en effet une difficulté majeure: la mécanique quantique nous apprend depuis belle lurette que l'évolution de l'univers à l'échelle des particules est indéterministe et que cette évolution quantique s'étend même à l'échelle macroscopique (nous vivrions dans un monde quantique). En renfort de de ce monde quantique, la physique classique elle-même est soumise au problème de l'indéterminisme dès que l'on considère des trajectoires dispersives ou chaotiques, ce qui est le cas général: un gaz est dispersif, la météo est dispersive et chaotique. Pour éviter l'indéterminisme, il faudrait supposer que toutes les positions et vitesses de toutes les particules de l'univers ont une précision infinie, ce qui est peu concevable et contredit surtout la majorité des modèles les mieux acceptés de l'univers, lesquels infligent une distance minimale indépassable en précision: la longueur de Planck, égale à 10 puissance moins 33 cm.
Je propose donc qu'il faut avoir le courage d'accepter les résultats de la physique pour oser regarder en face les conséquences d'un réarrangement perpétuel du futur de l'univers où des lignes temporelles telles que A et B coexistent de manière distincte.
Muni de ce courage, on se trouve alors rapidement confronté au constat suivant: étant donné que le hasard indéterministe, considéré seul, produit des effets qui sont inconcevables en terme de désordre infligé en permanence dans le processus de réarrangement perpétuel du futur de l'univers, il est absolument nécessaire de trouver une sorte de mécanisme régulateur qui va l'éviter. Sinon on voit mal comment notre futur pourrait être autre chose qu'une bouillie infame devant laquelle on comprendrait alors encore plus mal comment il parviendrait malgré tout à se dessiner devant nos pas.
Je pose en conséquence l'hypothèse suivante: il existe un mécanisme régulateur du futur de l'univers qui est tout simplement notre conscience à travers laquelle va pouvoir s'exprimer notre libre arbitre. Il s'agit d'une conséquence directe du fait de considérer que l'instant T1 agit, donc bien avant l'instant T2, sur la restructuration du futur consécutive au fait que notre nouvelle intention a programmé notre cerveau de façon définitive. Il s'agit donc d'un raisonnement déterministe et matérialiste, contrairement à ce qu'on pourrait croire.
Pourquoi nos consciences, ayant donc ce pouvoir matérialiste et déterministe via notre cerveau, moyennant un libre arbitre relatif (car illusoire dans la majorité des cas), seraient-t-elles régulatrices ? Eh bien parce qu'elles permettraient de dessiner un futur structuré, évitant ainsi l'infame bouillie qui résulterait de ce que le hasard soit seul à opérer.
Pour ce faire, on peut parfaitement imaginer que l'univers ne se structure pas d'un seul coup, instantanément, mais seulement petit à petit. Nos consciences n'auraient pas un effet immédiat, nos intentions ne s'y imprimeraient pas "comme par magie", il y aurait cependant un effet immédiat qui consisterait, métaphoriquement parlant, à poser des pierres. Une vague intention poserait de la poussière, une intention déterminée et bien focalisée poserait une vraie pierre. La prière serait justifiée. Le futur serait en formation de la même façon qu'un organisme, et l'univers recevrait ses informations de l'ensemble des êtres qui le composent, à différents degrés dépendant de la conscientisation de leur libre arbitre. Un homme mu par son ego n'aurait ainsi aucune action, puisque son fonctionnement serait mu par l'ego, c'est à dire déterministe. L'ensemble de l'univers serait un organisme en croissance. Le libre arbitre serait assorti d'une intensité, d'une amplitude mesurant sa capacité d’œuvrer directement sur le futur. Cette capacité, cette intensité, cette amplitude, ce serait tout simplement l'Amour. L'amour serait une réalité fondamentale au même titre que la lumière, l’énergie ou la matière, si ce n'est plus fondamentale encore.
L'essence du moteur du libre arbitre serait alors l'Amour. Pour vous faire une idée plus précise du mécanisme de programmation du futur de l'univers que je propose sous la forme d'une métaphore, vous pouvez lire cet extrait de mon livre: Le Cycle de l'Amour.
La Théorie de la Double Causalité
germe d'une future révolution spirituelle
germe d'une future révolution spirituelle
Dans l’exercice de son libre arbitre (qu’il soit illusoire ou authentique) l’être humain révèle deux grands types de comportement distincts : le rationnel et le spirituel. Les deux sont rarement conciliés chez le même homme car l’alliance entre la raison et la foi, dans notre société moderne, est rompue. Bien que le culte de la raison, d’inspiration mécaniste, puisse s’harmoniser avec la foi religieuse ou spirituelle (ce qui serait la sagesse même dans un monde où la science n’explique pas tout) ce n’est généralement pas cette attitude équilibrée que l’on voit s’imposer, mais plutôt des formes déviationnistes qui vont de la dérive mécaniste vers le culte du pouvoir et de l’argent, à la dérive des croyances vers le sectarisme, la dévotion excessive ou le renoncement. Les progrès de la science et de la technologie en sont probablement responsables, ayant rendu le paradigme mécaniste beaucoup trop dominant dans la société actuelle. Cet article a pour but de dévoiler l’un des germes d’une possible révolution spirituelle qui serait à même de restaurer l’équilibre entre raison et foi vers la sagesse.
L’attitude rationnelle est aujourd’hui d’inspiration mécaniste et fondée sur la causalité. Elle consiste à croire que pour assurer l’avenir il faut faire des calculs et le planifier afin qu’il se réalise selon un cheminement logique et anticipatif dans lequel il est laissé le moins de place possible au hasard. Face aux aléas de la vie qui s’opposent inévitablement à nos plans, et plus fondamentalement, face à l’augmentation considérée comme inéluctable de l’entropie ou désordre de l’univers, le travail, l’effort, la résistance, la compétition et le jeu sont avancés comme des moyens permettant d’atteindre des objectifs. La maîtrise de son propre avenir, par l’homme, se justifie ainsi par une philosophie mécaniste de lutte ou de concurrence perpétuelle, largement confortée par la théorie darwiniste de l’évolution : lutter pour gagner ou se protéger, lutter contre la dégradation ou pour concourir afin de se hisser à un niveau d’intérêt personnel (ou collectif restreint), censé apporter un état de mieux-être. Cette attitude est fondée sur une éducation dominée par le paradigme déterministe selon lequel notre futur est uniquement la conséquence de notre passé qui contiendrait également les causes de tous nos actes. Faute de mieux, cette attitude continue de s’imposer – bien que le déterminisme et le darwinisme soient totalement battus en brèche de nos jours – inertie de la pensée oblige.
L’attitude spirituelle, généralement fondée sur la foi, la religion ou autre système de croyances, consiste au contraire à accepter sans résister les évènements qui s’imposent à nous, en les considérant comme des voies d’évolution dont les raisons d’être sont impénétrables. Elle nous suggère l’accomplissement d’une tâche ou d’une mission dénuée de convoitise personnelle et intérieurement épanouissante grâce à une faculté accrue de vivre dans le présent sans souci de l’avenir en cultivant, notamment, le lâcher-prise.»[1] Le plan de la tâche ou de la mission est confié à Dieu, voire laissé en friche au destin. La confiance et la foi jouent un rôle majeur pour assurer la plénitude de l’être et la prière se substitue aux actions d’intérêt personnel pour influer positivement sur le destin collectif. À travers la prière et l’amour du prochain, ce sont les intentions authentiques et détachées de participer à l’harmonie du monde qui sont travaillées, car de tels vœux sont implicitement considérés comme les causes premières du destin favorable de l’humanité. C’est donc à la purification des intentions que l’on consacre la majeure partie du temps car il s’agit là d’un moyen privilégié d’améliorer le « plan divin » pour assurer le bien de tous. Cette croyance n’est pas fondée sur la causalité – ce qui serait vu comme naïf –, mais sur l’idée que le futur est la conséquence d’un plan divin sur lequel il est plus efficace d’agir directement. Tout comme si la prière et l’amélioration de l’être intérieur pouvaient inciter « Dieu » à bonifier ses plans pour le futur. Il s’agit bien là d’une croyance à un type d’influence non causale sur le futur et ses adeptes n’hésitent d’ailleurs pas à croire aux miracles, voire à d’autres manifestations magiques ou paranormales sans pour autant avoir une quelconque compréhension de ces phénomènes.
Dans un monde sous l’emprise persistante d’une philosophie mécaniste (pourtant largement controversée) l’attitude spirituelle subit inévitablement des assauts intenses et se retrouve ainsi dévalorisée, ridiculisée, qualifiée de naïve, de pensée magique ou d’insensée. Il s’agit bien d’ailleurs pour les rationalistes de l’éliminer. Il va de soi qu’invoquer un plan divin s’accommode mal de la raison dominante, qui puise ses fondements dans une science classique imprégnée de déterminisme et de causalité, les deux principes à la base du mécanisme.
Mais aujourd’hui, tout cela est en train de changer car la science a évolué bien plus avant et elle nous interpelle fortement à travers les résultats de plus en plus étranges de la physique moderne. Celle-ci nous incite en effet non seulement à dénoncer le caractère universel de la causalité, mais surtout à remettre profondément en question notre vision du monde. En se rapprochant de certaines visions bouddhistes, cette nouvelle physique commence peu à peu à nous faire entrevoir des connexions fortes entre le « plan divin », cher aux spiritualistes, et la réalité multidimensionnelle d’un univers où le futur serait déjà déployé selon des potentiels multiples, dans autant de mondes parallèles que nécessaire, et dont les probabilités d’entrer dans la réalité sont fluctuantes.
Cette révolution de notre vision du monde, susceptible de revaloriser une attitude spirituelle, a pourtant commencé il y a longtemps déjà. Pour ne citer que des prix Nobels, rappelons qu’Einstein est à l’origine de la remise en question de notre conception du temps, à travers la négation de l’existence du présent et l’affirmation de la simultanéité du passé et du futur. Rappelons que le physicien Pauli (prix Nobel 1945) est à l’origine de la remise en question du principe de causalité, à travers l’affirmation d’un principe de non-causalité (ou acausalité, chère à son ami Jung) à l’œuvre à l’échelle des particules élémentaires. Rappelons enfin que Prigogine (prix Nobel 1977) est à l’origine de la remise en question du déterminisme macroscopique (conséquence de la causalité), à travers l’affirmation de l’indéterminisme fondamental de la nature, qui stipule l’existence de multiples possibilités d’évolution de l’univers, et l’absence de cause précise pour déterminer celui qui s’imposera à nous parmi tous les autres possibles. Lequel vivrons-nous donc ? Voilà la question primordiale à laquelle la science ne sait toujours pas répondre, autrement que par le hasard.
Le coup le plus fatal à la causalité a été porté par la physique en 1982 par l’expérience fameuse d’Alain Aspect, qui a démontré que l’indéterminisme prévalait à l’échelle microscopique des particules. Il est depuis lors avéré qu’aucune cause ne permet de déterminer certains évènements observés à cette échelle, c'est-à-dire qu’aucune variable cachée (issue du passé) ne permet d’en expliquer les résultats. Plus fort encore, des améliorations plus récentes de cette expérience ont montré que le passé de certaines particules ne se forme que lorsque le futur de ces particules a été observé, comme si ce passé « attendait » un événement issu de son futur pour se déterminer dans un sens ou dans l’autre. Il s’agit là d’une véritable constatation du fait qu’une cause inverse, c’est-à-dire issue du futur (l’effet précédant ici la cause), peut déterminer le cours de certains évènements, sauf si (car il faut bien envisager une alternative) on abandonnait le principe de réalité en physique pour une science abstraite ne s’intéressant qu’à la prévision des observables, à défaut d’une réalité indépendante de l’observateur. Interloqués par l’étrangeté de l’évolution de la physique moderne, des mathématiciens (ConWay & Kochen) ont publié en 2006 un article qui démontre que si l’on admet deux de ses conclusions les plus indiscutables, et si l’on interdit à un événement futur d’influer sur un événement passé pour préserver la causalité – et avec elle le hasard –, alors on est obligé d’accepter le « théorème du libre arbitre » qui énonce que si le libre arbitre existe pour l’homme, alors il doit obligatoirement exister pour toutes les particules élémentaires ! Démonstration d’autant plus imparable que mathématique, et de quoi faire réfléchir les partisans du hasard – roi dans l’interprétation de l’indéterminisme causal – car nous touchons là un point sensible de l’être humain : son libre arbitre.
Autant traduire sans façon ce théorème par l’énoncé suivant : le maintien envers et contre tout de la causalité en physique fait faire à la science une plongée dans l’ésotérisme le plus complet, et voilà donc où nous en sommes rendus aujourd’hui. Fort heureusement, de plus en plus de physiciens n’hésitent plus à abandonner ce vieux principe de causalité devenu trop fragile et deux d’entre eux (Nielsen & Ninomiya), hautement réputés pour leurs travaux sur la théorie des cordes, ont même développé une théorie dans laquelle le futur peut, enfin, commencer à jouer un rôle pour déterminer le cours de notre présent, par rétrocausalité (causalité dans le sens inverse du temps). Forts de la réversibilité des équations de la physique, qui sont valables dans les deux sens du temps, ils commencent en 2006 par publier un article dans lequel ils réfutent un autre principe trop fragile de la physique constitué par la flèche du temps (ou irréversibilité) pour pouvoir ensuite élaborer des modèles d’évolution contenant des conditions finales en plus des conditions initiales. (…) Une porte est maintenant ouverte quant à la respectabilité de l’idée d’une seconde causalité qui remonte le temps.
Dans mon livre intitulé « La Route du Temps – Théorie de la Double Causalité », paru en 2010, les conséquences d’une telle seconde causalité, qualifiable de « rétrocausalité macroscopique », sont analysées en profondeur pour en déduire comment le libre arbitre de l’homme pourrait s’exercer dans un futur déjà réalisé (quoique non figé). En ce sens, il s’agit d’une théorie métaphysique car, pour qu’elle soit recevable en physique moderne, elle exige d’ouvrir une autre porte qui ne soit pas des moindres : rendre acceptable l’hypothèse que le libre arbitre pourrait s’exercer au moyen d’une influence de nos intentions sur les probabilités d’occurrence de certains futurs plutôt que d’autres ! Tous nos futurs existeraient ainsi à l’état de potentiels latents, c’est-à-dire déjà déployés, mais non encore vécus, et ils seraient directement modelables au niveau de leurs probabilités par le biais de nos intentions libres. Considérée d’un point de vue logique, si effectivement nos futurs probables sont déjà actuels, alors cette idée est imparable : si nous décidons aujourd’hui de changer d’orientation pour notre avenir, les probabilités d’occurrence de l’avenir que nous privilégions seront instantanément augmentées au moment même où notre libre arbitre s’exerce, donc bien avant que cet avenir ne commence vraiment à se préparer, ne serait-ce que par « hasard ». Le problème est que nous avons du mal à imaginer par quel biais notre changement d’intention pourrait se traduire instantanément en modifications physiques de la structure probabiliste de nos avenirs potentiels déjà déployés. Mais dans une physique moderne en pleine mutation, où la théorie des univers parallèles apparaît comme la plus cohérente pour expliquer les observations, et où l’on est forcé d’introduire des dimensions supplémentaires à l’espace pour y parvenir (qui plus est, des dimensions qualifiables d’« intérieures » car extrêmement petites et repliées sur elles-mêmes), n’y aurait-il pas enfin une place pour héberger cette structure intemporelle de notre esprit que l’on appelle l’âme, et qui se définirait fort justement comme cette partie de nous-mêmes douée du libre arbitre authentique, c’est-à-dire capable de privilégier certains futurs indépendamment de tout conditionnement causal ?
Cette Théorie de la Double Causalité peut paraître audacieuse, mais son côté le plus respectable (et qui la rend en effet crédible) est son immense atout d’être productive, au point d’être potentiellement démontrable expérimentalement, car elle permet en effet d’expliquer, entre autres, le mécanisme des synchronicités, ces coïncidences remarquables qui représentent un défi à la science. En bref, l’explication donnée est que l’omniprésence de notre futur a pour conséquence qu’il est possible de remodeler celui-ci au moyen de notre libre arbitre et que ce réarrangement, ainsi produit, agit comme une source de potentialités accrues ayant pour effet d’augmenter les probabilités de tous les chemins pouvant mener à la réalisation de nos choix/intentions, et ce, par rétrocausalité. Il ne reste plus qu’à attendre de rencontrer l’événement susceptible de nous faire bifurquer vers un tel chemin choisi. Si le seul chemin possible est mû par un événement dû au « hasard », alors on ne parle plus vraiment de hasard car les probabilités de ce hasard seront accrues et la rencontre pourra se faire même si sa probabilité était initialement infime, car cette dernière aura été amplifiée par l’intention accompagnée des vertus qui en maintiennent les effets dans le futur : l’attention, la foi et la confiance. A condition, toutefois, de demeurer sincère (dans la prière ou toute autre méthode adressant l’être intérieur) au sens du « Deviens ce que tu es » de Nietzsche !
C’est ainsi qu’à travers la Double Causalité on dispose également d’une explication inattendue pour justifier du bien fondé de pratiques telles que le dialogue intérieur, par le biais de symboles comme, par exemple, ceux du Yi-King (la réponse venant du futur). De plus, on confirme enfin pleinement la philosophie dégagée par James Redfield dans La Prophétie des Andes, qui soutient que, à partir d’un certain degré d’évolution spirituelle nous permettant d’influer directement sur notre futur, nous parvenons à provoquer nous-mêmes les coïncidences remarquables qui nous permettent d’avancer sur le chemin de notre vie en lui donnant le maximum de sens.
Avec un tel gage de productivité, il se pourrait bien que la Théorie de la Double Causalité révèle un puissant germe fondateur susceptible de contribuer à une « future » révolution spirituelle.
[1] Le « lâcher prise » dont il est question ici est d’ordre « intérieur ». C’est un retrait du mental permettant de favoriser l’action, voire de la purifier. Il ne s’agit en aucun cas d’une attitude d’abandon, de laisser aller ou de démission face à l’action, mais bien au contraire d’un état d’esprit devant favoriser l’action, la rendre plus juste, en la débarrassant d’un mental instable ou trop calculateur
La Théorie de la Double Causalité résumée en 7 points clés
Notre destin est déjà réalisé sous la forme d'une ligne temporelle,
Notre ligne temporelle n'est pas figée: elle peut être remplacée par une autre ligne qui lui est parallèle dans le présent (au sein du multivers),
TOUT CE QUI N'EST PAS DETERMINE PAR LE PASSE EST DETERMINE PAR LE FUTUR,
La fonction du temps présent n'est pas de créer la réalité (déjà créée) mais de choisir notre futur commun par l'effet cumulé de toutes nos consciences,
Ce choix est difficile car notre libre arbitre est généralement illusoire: la liberté authentique nécessite un déconditionnement mental et un éveil spirituel,
Tout changement de ligne temporelle se fait par glissement ou déplacement le long des dimensions supplémentaires intérieures de l'univers,
L'amour (au sens du don de soi) est l'énergie de ce déplacement dans l'espace intérieur (7D?), comme la gravitation dans l'espace extérieur (3D): nous attirons et sommes attirés par ce que nous aimons .
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