05 mai 2015

Éruption solaire de 1989


L'éruption solaire de 1989 est une importante éruption solaire survenue en 1989, durant le cycle solaire 22, ayant notablement affecté la Terre. Le 13 mars 1989, une éruption du Soleil entraîne des variations du champ magnétique terrestre provoquant entre autres l'écroulement du réseau électrique d'Hydro-Québec.

Tempête géomagnétique

La tempête géomagnétique est provoquée par une éjection de masse coronale, le 9 mars 1989. Trois jours et demi plus, tard, à 2 h 44 le 13 mars 1989, un orage géomagnétique violent heurte la Terre. L'orage a provoqué des aurores polaires; une de ces aurores boréales a pu être aperçue à une latitude aussi méridionale que le Texas.

L'événement qui survient durant la guerre froide fait craindre à certains qu'une attaque-surprise à l'arme nucléaire est en cours. D'autres croyaient que les intenses aurores boréales pouvaient avoir un lien avec la mission de la navette spatiale STS-29, qui a été lancée le 13 mars à 9 h 57. La décharge a provoqué des interférences sur les fréquences à ondes courtes, qui se propagent à longue distance grâce à l'ionosphère. Elles ont notamment affecté le signal de Radio Free Europe à destination de la Russie. On avait alors soupçonné que les signaux avaient été brouillés par le gouvernement soviétique.
Panne électrique au Québec

Plusieurs réseaux électriques en Amérique du Nord ont ressenti l'impact de la tempête et ont signalé des incidents, allant de fluctuations mineures jusqu'à la défaillance de lignes et au bris de certains équipements. C'est toutefois au Québec que les conséquences de la tempête ont été les plus sévères.

Le choc a créé une trentaine de brusques variations du champ magnétique terrestre, qui provoquent le déclenchement des mécanismes de protection des lignes de transport d'électricité, isolant le réseau de la Baie-James et entraînant une panne d'électricité générale qui a duré 9 heures. Blais et Metsa (1993) décrivent la séquence des événements:

« Les courants telluriques induits par l'orage ont engendré des tensions et des courants d'intensité considérable sur le réseau de La Grande. L'asymétrie de tension sur le réseau à 735 kV a atteint 15 %. En moins d'une minute, les sept compensateurs voltampère réactifs statiques en service du réseau La Grande ont défailli l'un après l'autre... Après la perte du dernier compensateur voltampère réactif statique, la tension a chuté si radicalement sur le réseau La Grande (0,2 u.p.) que chacune des cinq lignes vers Montréal est tombée en panne en raison d'une perte de synchronisme (défaut virtuel) et que l'ensemble du réseau s'est séparé. La perte de 9 450 MW de capacité de production a provoqué une baisse rapide de fréquence aux sous-stations de répartition. Les commandes de délestage automatique en cas de fréquences insuffisantes ont bien fonctionné, mais elles ne sont pas conçues pour une récupération après une perte de capacité de production équivalente à environ la moitié de la charge du système. Le reste du réseau s'est écroulé pièce par pièce en 25 secondes. »

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