08 avril 2015

Reprise : douche froide pour les salariés du textile

Fermeture de plus de 200 magasins dans le groupe Vivarte (enseignes La Halle, André, Kookaï, Minelli, Naf Naf...) avec à la clé 1 600 postes supprimés, 400 emplois menacés dans le groupe HBI (Dim, Playtex, Wonderbra) : les salariés du textile ont connu mardi leur lot de mauvaises nouvelles.

Un chiffre sous-estimé ?

La direction du groupe Vivarte, qui emploie plus de 17 000 salariés en France, a annoncé lors de comités centraux d'entreprise (CCE) la suppression de 1 600 postes. Principale enseigne touchée, La Halle aux Vêtements, l'une des plus importantes du groupe, qui subira la fermeture de 174 magasins sur 620 (pas de liste officielle dévoilée). Mais 23 magasins supplémentaires pourraient aussi baisser le rideau, faute de repreneurs. Soit au total 1 520 postes supprimés (magasins, logistique, siège) dans une enseigne qui emploie 4 000 salariés.

Chez le chausseur André (environ 500 salariés), 37 magasins vont aussi mettre la clé sous la porte, avec une centaine de suppressions de postes.

Au-delà des annonces, les syndicats craignent que le nombre de salariés touchés soit beaucoup plus important, du fait "des emplois à temps partiel", explique Karim Cheboub, secrétaire adjoint CGT au comité de groupe. "En équivalent temps plein, ça pourrait concerner 10 à 15% de salariés en plus".

"Les clients n'étaient pas prêts"

Confronté au recul de ses ventes depuis plusieurs années, Vivarte a récemment changé de direction après avoir restructuré une dette de 2,8 milliards d'euros.

Pour expliquer les difficultés, les syndicats mettent en avant la volonté de l'ancienne direction de repositionner La Halle et André vers le moyen de gamme. "On s'est éloignés de notre clientèle habituelle populaire", explique Karim Cheboub. "La montée en gamme s'est faite de façon drastique. En un an. Mais les clients n'étaient pas prêts", observe Gérald Gautier. Une stratégie "pas opportune" compte tenu de "la baisse du pouvoir d'achat", reprend le représentant CGT.

Un positionnement sur lequel le groupe va faire marche arrière. Pour assurer son redressement, il entend désormais "revenir à une clientèle familiale populaire qui vit en périphérie", avec "des produits d'appel à des prix compétitifs", selon son porte-parole.

Douche froide pour Dim

Toujours dans le textile, mais côté fabricants, les salariés français du groupe américain HanesBrands (HBI), propriétaire des marques Dim, Playtex et Wonderbra, sont eux aussi sous la menace de suppressions de postes.

400 emplois seraient concernés, selon Le Parisien, "dont 160 au minimum à Autun (Saône-et-Loire)", où Dim a été fondé en 1956, indique le quotidien. "Une douche froide" pour les syndicats, qui l'ont appris par la presse, même s'ils s'attendaient à "des annonces mi-avril", notamment sur l'emploi.

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