17 mars 2015

Un grand bonheur l’habite !

 
Entre les grosses crises de nerfs de Vallsounet, les petites attaques sarkozyennes un peu alambiquées, les articles fulminants de « l’Obs » qui « démasque les candidats » et les imprécations litaniques de tout ce qui compte en France en matière de masturbation intellectuelle, le Front National ne quitte plus le devant de la scène médiatique. L’accident d’hélicoptères dans lequel Florence Arthaud, Camille Muffat et quelques autres infortunés travailleurs de la Télé-Réalité, perdirent si bêtement la vie au fin fond de l’Argentine, même, ne parvint pas, en dépit d’une couverture médiatique de tous les instants, à calmer la fièvre obsidionale marinophobe qui agite le microcosme et ses environs à l’approche des élections départementales bisexuelles. Soyons justes, les sondages ne laissent désormais aucun doute sur les intentions du corps électoral : entre le taux d’abstention qui devrait dépasser les cinquante-cinq pour cent, le FN très probablement au dessus des trente et le raz de marée UMP-UDI susceptible d’en découler au second tour, la Gauche peut compter sur un coup de pied au cul encore pire que ceux des municipales et des européennes réunis. Culbuto a beau chanter sur tous les tons que ce résultat apocalyptique ne changera rien ni à son gouvernement, ni à sa politique, ni à ses petites habitudes, une branlée de cette envergure risque tout de même de lui donner chaud aux roustons. Les lendemains, en pareil cas, se révèlent toujours comateux et les surlendemains fâcheux. La seule perspective d’un Congrès du P.S. dans les deux mois qui suivent, apparaît de nature à donner des sueurs froides au couple exécutif ainsi qu’à tous ses satellites. Rien que l’armée des centaines de petits copains qui vont perdre leur fromage d’ici la fin du mois, on peut compter dessus pour secouer façon orangina le petit monde des Socialos, soyez en assurés, ils vont leur décoller la pulpe! Six ans au moins de vaches maigres, comme perspective ça devrait plutôt renforcer les effectifs de frondeurs, il y aura de la casse, en Juin, dans le landerneau gauchiard… Et nous autres sales réacs, ça ne nous en mettra pas plus dans la poche mais au moins on va bien rigoler!

En tout cas, un qui ne rigole pas c’est bien Jean Foupallour. Lui, vous le connaissez (voir notamment Derrière Napoléon ), un membre éminent de la Classe Ouvrière, conscient et fidèle, mais si peu enclin à laisser l’envahisseur prendre ses aises qu’il vote nauséabond depuis plus de trente ans. Titulaire d’une pension d’invalidité acquise à la force du poignet, comme il sied à tout branleur digne de cette appellation, ce brave Jeannot atteint désormais l’âge tant attendu de la retraite, la vraie, celle qui dure au moins jusqu’à la mort (je dis « au moins » parce qu’en Algérie, par exemple, la retraite française ne connaît pas ce genre de limite). L’intéressé vient en conséquence de recevoir les différents décomptes à lui adressés par les Organismes compétents : mille six cents Euros mensuels au total, toutes additions faites et refaites vingt fois, rien à foutre, toujours le même résultat! Nom de Dieu la rogne! Manifestement très en dessous de ses attentes, le pactole, comme déception ça dépasse tout ce qu’il a pu connaître au cours d’une existence pourtant émaillée de désillusions, de tuiles et d’avanies de toute nature, la vie quoi. Et la demi-douzaine de Ricards déjà ingurgités n’arrive même pas à atténuer son écrasant dépit. Tout le monde pourtant fait l’impossible pour le consoler, Grauburle l’assure qu’on vit très bien avec moins que ça, Yves Rognes lui explique qu’en buvant de l’eau du robinet à la place du pinard on peut économiser une bonne moitié de sa pension et le vieux Maurice lui refile de grandes claques sur les omoplates en lui confiant que riche ou pauvre on finit toujours dans un trou. Rien n’y fait, son désespoir apparaît insondable, pire que le gouffre de la Sécu et celui de Varoufakis mis ensemble!

Pourtant il devrait s’estimer heureux le cher homme, par les temps qui courent -à la catastrophe- une retraite supérieure au SMIC vous range immédiatement parmi les pluzézés, comme on dit puis, et pour peu que vous viviez en couple avec un con joint également titulaire d’une petite pension du même calibre, vous faites carrément partie des riches. En pareil cas, profitez en bien : ça ne va pas durer. C’est d’ailleurs très curieux et très caractéristique de notre belle Démocratie à Droits de l’Homme et Valeurs de la République, nous connaissons depuis très longtemps le problème insoluble des « retraites par répartition » et nous avons tout fait pour l’aggraver depuis Giscard jusqu’à Hollandouille en passant par Mitterrand le fossoyeur en chef de notre système à la Madoff. Aujourd’hui nous arrivons dans le mur contre lequel les pensions de vieillesse vont se fracasser plus sûrement encore que la France de Petit Caudillo sur le Front National. Les premiers à morfler grave seront les cadres; ceux-là, bien sûr, ils peuvent crever la gueule ouverte puisqu’ils appartiennent à la race abhorrée des nantis. Vous avez là dedans des gens qui touchent jusqu’à des deux fois la retraite de Foupallour, vous vous rendez compte? Eh bien ces saloperies-là, bien fait pour leur gueule, leur régime AGIRC, honteux privilège, s’en va complètement en sucette : près de trois millions de retraités pour même pas quatre de cotisants…autant dire un pour un d’ici quelques années! Donc c’est foutu, ça ne fonctionne plus et ça se pète la gueule comme il fallait évidemment s’y attendre. Après épuisement des réserves l’AGIRC fera faillite, suivi de pas très loin par l’ARCCO, le même machin mais pour les non-cadres. Alors, tous les vieux se retrouveront à la portion congrue et bénéficieront peut être de la générosité posthume coluchéenne en festoyant avec entrain aux Restos du Cœur si joliment chantés par les Enfoirés-sales-réacs. Voilà qui devrait rasséréner notre copain nouveau retraité, il ne perd pas grand chose puisqu’en tout état de cause, sa petite retraite on lui en enlèvera la moitié dans pas bien longtemps! Tout cela se savait plus ou moins depuis le Baby-Boom de l’après-guerre, c’est mathématique mais bon, septante ans après la République en est encore à planquer la merde au chat sous le tapis, pour que le brave citoyen oublie de percevoir l’étendue des malheurs qui l’attendent au tournant. Et vous avez même des Marine Le Pen qui vous promettent le retour de la retraite à soixante piges! C’est y pas beau la Démocratie?

Je noircis le tableau? Oui, peut être…après tout jusqu’à présent nos gouvernants successifs ont-ils toujours trouvé des solutions à l’impécuniosité chronique d’un Secteur Public indéfiniment dilapidateur, c’est vrai…d’où les deux-mille milliards de dettes qui en font bien cinq-mille si l’on compte ce qu’il est pudiquement convenu d’appeler le « hors-bilan », notamment les retraites des fonctionnaires…garanties par l’État, celles-ci, pas question d’y toucher! Oui, seulement, comme dit le proverbe « tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se brise »…nous autres on croit juste qu’elle se mouille! Et puis de toute façon, au bout du compte il faudra bien trouver quelqu’un pour payer, forcément, inéluctablement… on n’a qu’à demander à Mohamed et à Mamadou… c’est pas gagné…

Allez, je vous la finis vite fait sur une note optimiste : pour la première fois, une greffe de pénis vient de se solder par un succès ! Depuis une tentative malencontreuse, en Chine voilà près de dix ans, plus personne n’avait tenté le coup. Il faut dire que le pauvre Chinetoque s’était révélé incapable de s’habituer à utiliser l’engin qu’un chirurgien peu scrupuleux lui avait bricolé, une teub de chimpanzé, paraît-il…du coup il s’était mis à grimper aux arbres! En revanche, là, maintenant, nous avons affaire à du sérieux : ça se passe en Afrique du Sud, patrie de la première greffe du cœur, c’est dire ! L’heureux bénéficiaire se retrouve doté d’un outil en parfait état de fonctionnement, et pas seulement pour faire pipi, semble-t-il! Un véritable espoir pour les centaines de jeunes garçons circoncis à vif dans la brousse, à l’opinel rouillé et qui jusqu’à présent se retrouvaient avec une bonne gangrène entraînant l’amputation dans le meilleur des cas et le décès atrocement douloureux dans le pire…il vaut encore mieux une mort subite qu’une mort sans bite, c’est moi qui vous le dis! Comme quoi on nous bassine en long en large et en travers avec l’excision mais le cisaillement du prépuce personne n’en parle jamais! D’accord ça ne concerne que des mecs mais bon, des blacks tout de même, faut pas déconner! Donc, vous disais-je, voilà un grand espoir, désormais, au profit de tous ceux qui, pour une raison ou pour une autre, éprouveraient le besoin de changer de zigouigoui. Il peut s’agir de motifs d’ordre physique, certes, comme notre copain greffé Sud-Africain mais aussi de questions psychologiques. Vous n’imaginez pas les souffrances que peut engendrer le célèbre complexe dit « de la petite chose » ou de « la quéquette d’oiseau mouche », terrible! Personne n’a jamais cherché à évaluer le nombre des suicides liés à une telle pathologie, subie dans le silence et l’indifférence par des palanquées de pauvres types hantés par les images traumatisantes de Rocco et ses frères hardeurs montés comme des équidés en chaleur. Dommage, vous seriez surpris et nos chers gouvernants y trouveraient un domaine à explorer en matière de santé publique…enfin pubique, en l’occurrence… Le « tiers bandant » en quelque sorte: ça pourrait intéresser Mme. Touraine dite MST, comme projet pour creuser encore plus le trou, pas vrai? Et une nouvelle piste pour les thuriféraires du don d’organe: « Vous possédez une belle biroute? N’oubliez pas de la laisser pour les copains, non seulement ça fera un heureux mais encore vous baiserez post mortem! »… Mettez vous à la place du brave garçon qui se réveille avec un braquemart de vingt-cinq centimètres au repos : soudain un grand bonheur l’habite, je vous le garantis!

Bon, assez déconné, je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour cet article réalisé avec des moyens réduits en raison de l’arrêt de travail d’une certaine catégorie de mes neurones (vu que contrairement à Sarko, j’en possède plusieurs).

Bon dimanche de fin d’hiver.

Et merde pour qui ne me lira pas.

NOURATIN

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