19 février 2015

Notre nouvel ami : Il faut cesser de parler comme la gauche, de relayer ses fantasmes...


Depuis le 1er février, la police municipale de Béziers est armée. On imagine que ce genre de décision ne se prend pas à la légère. Cette mesure était donc selon vous devenue nécessaire ?

Évidemment ! La France de 2015 n’est plus celle du gendarme de Saint-Tropez ou même de François Mitterrand. Quand un Premier ministre en déplacement à Marseille voit son arrivée ponctuée par des tirs de kalachnikov, qui peut douter que nous avons changé d’époque ?

Faire patrouiller, de nos jours, des policiers municipaux sans armes, c’est tout simplement irresponsable. Et c’est également mentir. Mentir aux citoyens. Un policier désarmé ne peut accomplir l’ensemble des missions qui sont les siennes. Il peut gronder une maman qui fait traverser ses enfants en dehors des clous. Il ne peut pas contrôler une voiture avec à l’intérieur quatre individus louches. Ou alors à ses risques et périls…

Quand, depuis le 11 janvier, l’État nous demande d’aider à la protection de certains lieux, comment le faire si notre police n’a pas d’armes à feu ? Il faut être cohérent. À nouvelle situation, nouvelle réponse. Un jour viendra peut-être où les polices municipales ne seront plus nécessaires. Nous aurons alors un gouvernement qui protège les Français et qui enferme les délinquants. En attendant, nous avons Mme Taubira et François Hollande, comme nous avons eu M. Sarkozy.


Cette annonce fait d’autant plus de bruit dans la presse et sur les réseaux sociaux qu’elle a été accompagnée d’une campagne publicitaire choc. Sur une affiche, on peut voir un 7,65 semi-automatique avec ce commentaire : « Désormais, la police municipale a un nouvel ami. » On vous accuse de provocation, de cultiver un côté « Inspecteur Harry »… Quel est le but de cette affiche ?

Informer. 
Informer, d’abord, les Biterrois : leur police municipale est désormais armée. C’était une promesse de campagne. Or, une promesse de campagne réalisée, dans la France de la Ve République, c’est toujours un peu un miracle démocratique. Mais si les miracles ne s’expliquent pas, en revanche, ils font réfléchir. 
Ensuite, c’est un message à tous ceux qui pourrissent la vie des gens : les règles du jeu ont changé ! La police municipale de Béziers a acheté des 7,65. Pas des Kärcher. 
Bien sûr, nous aurions pu faire une affiche consensuelle, appelant au respect républicain et au vivre ensemble. Pour l’illustrer, nous aurions mis une licorne rose, avec des ballons de goûter d’anniversaire et une bonne bouteille de Champomy. Nous aurions précisé qu’il s’agit de pistolets à bouchon et que, bien évidemment, aucune arme ne sera dégainée sans une autorisation en trois exemplaires délivrée par une commission spéciale qui se réunit les premiers jeudis de chaque mois… 
Nous avons préféré une affiche efficace, à l’image des mesures que nous prenons et appliquons dans cette ville.

Ne craignez-vous pas, d’une part, une « bavure », – ce mot est évidemment omniprésent dans les journaux -, d’autre part, une surenchère de la violence ?

Il y a dans ce pays, chaque jour, 200 viols. 2.000 agressions. Combien de bavures ? Un nombre infinitésimal en trente ans. Surenchère de la violence ? La police municipale – comme la nationale – ne sont pas « violentes ». Elles font régner l’ordre, elles répriment le désordre. Si un voyou abat un passant, c’est un acte violent. Quand un policier abat un voyou, il rétablit l’ordre. Voilà les mots de la réalité. Il faut cesser de parler comme la gauche, de relayer ses fantasmes. La gauche a perdu la bataille du sens. Pourquoi continuer à employer son langage ? Parce que c’est encore celui des médias ? Laissons l’usage de la langue officielle au système en place. Ce sont des antonymes. Ces mots visent à affirmer le contraire de ce qui est. Ainsi, « richesse de la banlieue » veut dire, en réalité, qui coûte cher. Dans ce contexte, « bavure » veut dire ordre républicain, protection des honnêtes gens, rétablissement de la norme.

Aujourd’hui, quoi de plus révolutionnaire ?

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