Capture écran d'une vidéo parodique sur les membres de l'Etec. - Dailymotion
On les imagine dans un James Bond, mais leur réalité ressemble plus à un film des Bronzés qui tournerait mal. Les pilotes de l’escadron de transport, d’entraînement et de calibration (Etec) sont chargés de piloter les avions transportant le président de la République et les personnalités politiques de premier plan. Mais d’après une enquête de Marianne, ils semblent plus préoccupés par le fait d’arriver à l’heure pour l’apéro que de ramener les ministres et officiels sains et saufs.
Whisky et petites pépées
Une ancienne hôtesse de l’air, réformée à l’automne dernier après avoir alerté sa hiérarchie sur des comportements inquiétants, a raconté à Marianne un retour houleux d’Italie: «Le soir, comme d'habitude, nous avons fait la fête. Mais, le lendemain, alors que nous avions un ministre à bord, le pilote a été malade. Je n'ai pas tout de suite compris quand on m'a demandé un sac vomitoire. En fait, il avait trop bu la veille...» Les cas de cuites sévères se sont tellement multipliés qu’un responsable de l’Etec a dû rappeler les troupes à l’ordre plusieurs fois. Sans grand succès, semble-t-il.
Les femmes de l’Etec ont aussi témoigné de comportements inacceptables de la part de leurs collègues masculins: violences verbales, moqueries, drague lourde et, plus grave, des tentatives de profiter d’elles lors de soirées alcoolisées. «Le capitaine R. m'a carrément proposé des rapports sexuels, "seulement deux, trois fois" selon ses propres mots. Il a tenté de s'introduire dans ma chambre en escale...», raconte l’une d’elles. La fréquentation de clubs de strip-tease et le recours à des prostituées, qu’ils omettaient parfois de payer, compléterait le tableau.
Les remontrances de leurs supérieurs membres de l’Etec ne sembleraient pas avoir eu beaucoup d’effet. Une vidéo circule d’ailleurs entre les équipes: on voit des hôtesses de l’air dans des situations dignes de films porno et des parodies de colonels désemparés face à la situation.
EDIT 18H56: Droit de réponse de la part du colonel Jean-Pascal Breton, chef du Service d'information et de relations publiques de l'armée de l'air (Sirpa Air), auprès de 20 Minutes.
«Les faits décrits dans l'article de Marianne sont connus de l'institution. Des éléments sont partiellement avérés mais antérieurs à 2012. A cette époque, l'unité a fait l'objet d'une enquête de commandement qui a abouti à un certain nombre de sanctions visant des personnes ne respectant pas les règles en usage dans cette unité. Cette enquête a également abouti à un renforcement des consignes relatives au comportement dans cette unité. Les déclarations d'une personne citée dans l'article ont amené le chef d'Etat-major de l'armée de l'air à déclencher une enquête en 2014, en parallèle à la saisine de la cellule Thémis. L'enquête a confirmé que les mesures décidées en 2012 étaient pertinentes et appliquées, ce qu'a reconnu l'intéressée lors de cette enquête de commandement. Les mesures prises en 2012 ont bien été appliquées.
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