20 décembre 2014

Des policiers abattent un homme qui les charge avec un couteau


Vers 14h, un homme armé d'un couteau est entré au commissariat de Joué-lès-Tours (Centre-ouest) et a blessé au visage un policier qui se trouvait à l'accueil, ainsi que deux autres avant d'être «abattu» par «des policiers présents, qui ont fait usage de leur arme administrative», a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

L'agresseur, un Français né au Burundi en 1994, connu des services de police pour des faits de droit commun, a crié "Allahou Akbar" (Dieu est grand, en arabe NDLR) du moment où il est entré jusqu'à son dernier souffle, a affirmé une source proche de l'enquête. Selon une autre source, «cela ressemble au mode d'action préconisé par le groupe Etat islamique (EI)», actif en Syrie et en Irak «de s'en prendre ainsi aux forces de l'ordre». L'homme n'était pas fiché par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), selon cette source. En revanche, son frère est connu des services pour ses positions radicales et a un temps envisagé de partir en Syrie avant de renoncer.

«L'enquête s'oriente vers un attentat contre les forces de l'ordre motivé par l'islamisme radical», a déclaré une source proche du dossier. La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête. Elle a été ouverte des chefs de tentative d'assassinat et d'association de malfaiteurs, le tout en lien avec une entreprise terroriste.

Légitime défense

L'EI encourage les candidats au jihad, s'ils ne sont pas en mesure pour une raison ou une autre de rejoindre une «terre de jihad», à lancer des attaques contre les «infidèles», militaires, policiers ou même civils. La France avait été nommément citée comme cible par EI après le début des frappes françaises en Irak.

Les pronostics vitaux des trois policiers blessés ne sont plus engagés, a précisé en fin de journée à l'AFP le procureur de la République de Tours Jean-Luc Beck, estimant que «tous les éléments de la légitime défense» étaient réunis.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a condamné «l'agression brutale» et a salué «le sang-froid et le professionnalisme des policiers présents». Il était attendu sur place en fin d'après-midi.

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