Les Associations Familiales Catholiques (AFC) ont formé un recours devant le Conseil d’Etat contre le partenariat qui unit l’Education nationale et la Ligne Azur. Le rapporteur public abonde dans leur sens.
Dans une lettre aux recteurs du 3 janvier 2013, Vincent Peillon, à l’époque ministre de l’Education nationale appelait à « Relayer avec la plus grande énergie la campagne de communication relative à la Ligne Azur, ligne d’écoute pour les jeunes en questionnement à l’égard de leur orientation ou de leur identité sexuelle ». Ce site, promu par Sida‑Info‑Service, a rapidement fait polémique. Selon l’avocat des AFC, il renfermait « Un contenu objectivement pornographique, quand il ne suggérait pas le détournement de la loi. »
Le rapporteur public a dénoncé le 24 septembre une atteinte à la morale publique de la Ligne Azur
Cette association militante porte selon lui atteinte aux principes de neutralité de l’école et de liberté de conscience. Elle milite par exemple pour l’ouverture de la PMA aux paires de lesbiennes. Mais surtout, chose rare, le rapporteur a dénoncé une atteinte à la morale publique. La Ligne Azur présente en effet la pédophilie ou encore l’usage de la drogue, sans les condamner. Une brochure destinée aux enfants, élégamment appelée « Tomber la culotte », toujours disponible sur le site du Planning Familial, est également épinglée par le rapporteur public en ces termes : « Elle fait l’apologie du sadomasochisme, du libertinage, dans des termes que nous ne saurions reprendre dans cette enceinte… On peut s’interroger sur la légèreté du ministre qui a recommandé ce site auprès de jeunes de 11 ans. Comment ne pas comprendre que des parents ou des enfants puissent être choqués ? »
Le partenariat de l’Education nationale avec la Ligne Azur sera probablement condamné…
Au Conseil d’Etat, ce n’est pas le rapporteur public qui prend la décision. Son rôle est de résumer la procédure antérieure et de proposer sa solution à un litige. Comme dans la grande majorité des cas, l’avis du rapporteur public est suivi par les juges, il y a de grandes chances pour que le partenariat avec la Ligne Azur soit condamné par le Conseil d’Etat, qui a mis l’affaire en délibéré. Reste à savoir si cela aura un impact. Il y a deux ans, le tribunal administratif avait annulé l’agrément obtenu par SOS Homophobie. Le ministre Peillon s’était alors contenté de changements mineurs dans le matériel pédagogique, puis avait redonné son agrément. Najat Vallaud‑Belkacem n’est pas du genre à se priver de ces facilités…
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