13 septembre 2014

Catalogne : un peuple en marche...


Plus d'un million et demi de catalans ont défilé dans les rues de Barcelone ce jeudi 11 septembre pour exiger la tenue d'un référendum sur l'indépendance le 9 novembre prochain. Une mobilisation réussie pour les partisans d'un état national catalan qui, dans un ordre parfait, ont envahi les deux principales artères de la ville, formant un gigantesque V ( signifiant "voter" ). Le 11 septembre est la "Diada", la journée nationale de la Catalogne, commémorant une défaite : la prise de Barcelone en 1714 par les troupes franco-espagnoles du maréchal de Berwick. 300 ans de domination castillane n'ont pas réussi à éteindre la flamme de l'esprit national catalan, ravivée depuis 2010 par la censure du statut d'autonomie élargie par le Tribunal institutionnel espagnol, ainsi que par l'effondrement économique et social du pays.

Madrid refuse la tenue du référendum dont la question en deux parties est : " Voulez-vous que la Catalogne devienne un état ? En cas de réponse affirmative, voulez-vous que cet état devienne indépendant ? ", et l'on s'achemine vers une épreuve de force.

Pour les Catalans, l'heure est à l'unité nationale autour de la tenue du référendum et du processus d'émancipation. Mais la lutte idéolologique s'affirme au sein même du camp catalaniste. Car un partisan de l'indépendance n'est pas forcément un Nationaliste, défenseur d'une doctrine et de conceptions définies comme telles. Les dirigeants actuels de la Généralitat appartiennent au centre droit libéral, partisan d'une intégration de la Catalogne à l'Union Européenne et donc d'une acceptation de ses principes. Lors du défilé de Barcelone, des groupes de manifestants arboraient symboliquement de grands portraits de Barack Obama, Angela Merkel ou David Cameron, leur enjoignant de soutenir le référendum.

Cette orientation pro-Système n'est pas celle des véritables nationalistes. Nos camarades du Parti Nationaliste Catalan ( PNAC ) refusent l'idée d'une intégration à l'UE, à l'OTAN ainsi que les politiques d'immigration massive, la pensée unique et le modèle de société cosmopolite et libéral qu'implique l'appartenance au camp occidental. Lequel ne s'y trompe pas : le ministre français Affaires Etrangères Laurent Fabius s'est opposé à la tenue du référendum, expliquant que "la position de la France est qu'un référendum ne peut être reconnu s'il est contraire à la Constitution d'un Etat". Une position logique, l'état espagnol étant, comme la République Française, un élément docile du bloc atlantiste, ce qui ne serait peut-être pas le cas d'une Catalogne indépendante et nationaliste.

MOBILISATION EN CATALOGNE NORD


Les autorités françaises s'inquiètent de surcroit de la propagation du nationalisme en Catalogne Nord. La réforme territoriale décidée par Paris, outre son but affiché de simplification administrative, répond à un objectif idéologique visant à empêcher la réémergence d'un sentiment communautaire ou national au sein des peuples européens historiques. La Catalogne Nord serait donc incluse dans une grande région "Sud de France" en compagnie des actuels Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées. Les catalanistes "français" se mobilisent contre ce projet d'inspiration subversive et mondialiste. Plusieurs centaines d'entre eux ont participé au défilé de Barcelone et la fédération nord catalane du PNAC a initié une mobilisation revendicative autour de la création d'une Collectivité territoriale de Catalogne du Nord, qui "répondrait à la nécessité de reconnaissance de l'héritage culturel et historique du territoire et sur le plan économique,renforcerait la coopération transfrontalière selon l'axe Perpignan, Girona, Barcelone.

Le PNAC entend "mobiliser les forces vives du territoire sans exception et sans sectarisme pour que l'état français prenne en compte les aspirations culturelles de renouveau culturel et économique de la Catalogne Nord".



Les processus d'autodétérmination de Catalogne et d’Écosse constituent des étapes importantes du renouveau de l'idée d'une Europe des Peuples longs-vivants, organisée selon le principe de subsidiarité et vouée au développement d'une d'une civilisation millénaire. Une Europe réelle, tournant le dos au chaos mondialiste, à la dictature financière apatride et ses dociles instruments, étatiques ou bruxellois.

A Squadra
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