14 août 2014

Effondrement économique : France croissance zéro, Allemagne PIB qui recule...


Le produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne a subi un brutal coup de frein au deuxième trimestre en reculant de 0,2%, encore plus que prévu, selon un chiffre provisoire publié jeudi.

Sapin prend acte de la panne

Au total, la France se retrouve fin juin avec un «acquis de croissance» de 0,3%, terme technique qui signifie que sans accélération, la croissance pour l'ensemble de 2014 ne dépasserait pas ce taux, bien loin de la prévision initiale de 1% du gouvernement.

Le ministre des Finances Michel Sapin a pris acte de cette «panne» d'activité dans une tribune publiée jeudi par «Le Monde», et a revu à 0,5% la prévision de croissance officielle pour cette année, à peine mieux que la croissance de 0,4% enregistrée en 2013.

Il n'attend pas pour 2015 une croissance «très supérieure» à 1%, a-t-il précisé. Par conséquent, le ministre a prévenu que le déficit public français dépasserait 4% du PIB cette année, au lieu des 3,8% espérés auparavant.

Cette perte de vitesse s'explique essentiellement par la contribution «négative» du commerce extérieur et la baisse des investissements, a précisé l'Office fédéral des statistiques, Destatis. La croissance du premier trimestre a également été révisée à 0,7%, au lieu de 0,8% annoncé initialement.

Les derniers indicateurs publiés suggéraient déjà un net ralentissement de l'économie allemande, mais il s'avère plus prononcé que prévu. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires attendaient un recul de la croissance de 0,1% seulement.

Après un démarrage en fanfare grâce à l'hiver clément du début d'année, l'Allemagne ne pouvait pas tenir le rythme au deuxième trimestre. La Bundesbank avait annoncé de longue date un ralentissement de la croissance et Destatis souligne que l'effet de comparaison défavorable «a joué un rôle». Les principaux responsables sont toutefois à chercher ailleurs.

Balance commerciale négative

La balance commerciale de l'Allemagne, autrefois son point fort, est désormais négative et s'est encore dégradée. «Les exportations ont été inférieures aux importations par rapport au trimestre précédent», souligne Destatis. Les investissements des entreprises ont également subi un coup d'arrêt.

En revanche, la consommation des ménages et les dépenses publiques continuent de bien se porter. Elles ont encore progressé ce trimestre. Les chiffres détaillés seront publiés fin août. Sur un an, par rapport au deuxième trimestre 2013, la croissance est de 0,8%, précise Destatis.

Le PIB de la France stagne

La France a vu son produit intérieur brut (PIB) en volume stagner au deuxième trimestre comme déjà au premier, a annoncé l'Insee jeudi, relevant que la quasi-totalité des moteurs de croissance était en panne.

Cette croissance zéro au printemps s'explique en particulier par un nouveau recul de l'investissement des entreprises (-0,8% par rapport au premier trimestre, qui avait déjà vu une baisse de 0,7%) et par une contribution négative du commerce extérieur, qui a coûté 0,1 point de PIB sur la période. Seule la consommation des ménages ( 0,5%) et la dépense publique (0,5%) ont soutenu l'activité.

Mais même cette progression de la demande privée est en partie en trompe l'oeil: l'Insee explique en effet que la consommation a surtout été soutenue par un bond de 3,5% des dépenses globales d'énergie, corrigeant un recul de 3,9% au premier trimestre. Il s'agit d'un retour à la normale après un hiver très doux, précise l'Institut de statistiques.

Les dépenses en «biens fabriqués», plus révélatrices de la vraie propension à dépenser des Français, sont elles «étales», selon l'Insee ( 0,1% au deuxième trimestre, après une stagnation au premier). Les stocks ont eux pesé négativement (-0,1%) selon l'Insee.

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