15 juillet 2014

La conscience siègerait dans le cerveau...

Des spécialistes du contrôle mental prétendent pouvoir désactiver la conscience

Un large éventail de techniques de contrôle mental direct a été annoncé à la suite de l'investissement de gouvernements via le projet US BRAIN et sa contrepartie européenne, Human Brain Project [Note d'Hélios, je traduis le contenu de ce projet européen pour que nous sachions ce qu'on réserve à nos pauvres cerveaux d'européens, voir en fin d'article] – une dépense au total de milliards de dollars pour décoder ce qui trotte dans notre tête et comment le modifier.

On nous a présenté des gadgets qui créent un interface cerveau-ordinateur, une manipulation magnétique via une "poussière neurale" ["neural dust,", capteurs dans le cerveau], des lasers super-puissants qui utilisent des faisceaux lumineux en dehors du crâne, l'implantation et l'effacement des souvenirs et même le chargement direct des contenus de notre cerveau.

Malgré tout ceci, certains soulignent que le cerveau n'est pas la conscience ; il existe donc toujours une protection intégrée que peut ériger l'esprit conscient pour bloquer les attaques extérieures. Des neuroscientifiques prétendent cependant avoir trouvé pour la première fois une preuve que la conscience serait complètement dépendante de la structure cérébrale. En fait, cela ressemblerait à un interrupteur marche-arrêt qu'on peut déclencher par stimulation électrique, faisant ainsi cesser toute activité consciente instantanément.

Voici quelques passages-clé de leurs découvertes :

Dans une étude publiée la semaine dernière, Mohamad Koubeissi de l'université de Washington et ses confrères décrivent comment ils sont arrivés à désactiver et réactiver la conscience d'une femme en stimulant le claustrum [fine couche de matière grise qui entretient des relations avec les autres aires du cerveau]. La femme est épileptique, l'équipe a donc utilisé des électrodes profondes pour enregistrer les signaux de différentes zones du cerveau et déterminer l'endroit à l'origine de ses crises. Une électrode a été placée près du claustrum, aire qui n'avait jamais été stimulée auparavant.
Quand l'équipe a exposé la zone à des impulsions électriques à haute fréquence, la conscience de la femme a été désactivée. Elle a arrêté de lire et a regardé dans le vide, n'a plus répondu aux commandes auditives ou visuelles et sa respiration a ralenti. Dès que la stimulation a cessé, elle a immédiatement repris conscience sans aucun souvenir de l'événement. La même chose s'est produite à chaque stimulation de la zone pendant les deux jours qu'ont duré les expériences.
Pour confirmer qu'ils affectaient bien la conscience de la femme plutôt que simplement sa capacité à parler ou bouger, l'équipe lui a demandé de répéter le mot "maison" ou de faire claquer ses doigts avant de démarrer la stimulation. Si la stimulation mettait hors service la région du cerveau responsable du mouvement ou du langage, elle aurait cessé de bouger ou de parler presque immédiatement. Au contraire, elle a parlé de plus en plus lentement ou bougé de moins en moins jusqu'à basculer dans l'inconscience. Comme il n'y avait aucun signe d'activité épileptique du cerveau pendant ou après la stimulation, l'équipe est sûre que ce n'était pas un effet secondaire d'une crise épileptique.
Koubeissi pense que les résultats suggèrent bien que le claustrum joue un rôle vital dans le déclenchement de l'expérience sur la conscience. "Je comparerais avec une voiture", dit-il. "Une voiture sur la route possède plusieurs éléments qui facilitent son déplacement – le carburant, la transmission, le moteur – mais il n'y a qu'un seul endroit où tourner la clé pour mettre le contact et faire fonctionner l'ensemble. Donc même si la conscience est un processus compliqué créé via de nombreuses structures et réseaux – il est possible que nous ayons découvert la clé de contact".  Anil Seth, professeur de neuroscience, est l'une des personnes qui incite à la prudence en tirant des conclusions à partir d'une seule patiente déjà atteinte d'une déficience biologique. Le claustrum était la région exacte mentionnée en 2005 par Francis Crick (qui a identifié la structure de l'ADN) et son confrère Christof Koch. Bien que Crick soit aujourd'hui décédé, Koch a résumé la signification de ces découvertes.

"Finalement, si nous savons comment la conscience est créée et quelles parties du cerveau sont concernées, alors nous pouvons déduire qui en possède et qui n'en possède pas", dit Koch. "Les robots en ont-ils une ? Les fœtus ? Les chats ou les chiens ou les vers de terre ? Cette étude est intrigante au plus haut point mais ce n'est qu'une brique dans le grand édifice de la conscience que nous tentons de construire".

C'est ce réductionnisme scientifique typique qui trouve ces arguments séduisants, juste comme Koubeissi cité plus haut qui compare l'organisme humain à une voiture avec un contact d'allumage identique pour tout mettre en mouvement – le claustrum. Tout comme une machine, la conscience peut alors aussi être construite matériellement – ou détruite.
D'autres comme le chercheur Jon Rappoport y voient une erreur logique bâtie sur un mode scientifique parce qu'ils supposent déjà ce qu'ils tentent de prouver – que le siège de la conscience est quelque part dans le cerveau et qu'il est impossible qu'elle soit non-matérielle.

Et pourtant un grand nombre de recherches scientifiques et spirituelles qui se focalisent sur le rôle des fréquences, l'holographique, le quantique et la nature multidimensionnelle de l'univers semblent suggérer que la conscience humaine est presque certainement non-matérielle ; ou du moins qu'elle est un peu des deux.

Avec la science conventionnelle qui poursuit ses investigations sur ce qu'elle suppose être une machinerie humaine en nous découpant en morceaux toujours plus petits, elle reconnaît qu'il existe quelque chose de spécial qui laisse supposer qu'il y a un chef d'orchestre qui fait tout fonctionner. Si ce chef d'orchestre organise les choses de l'intérieur, il peut donc être remplacé par un contrôle mental direct. S'il vient de l'extérieur, il est libre de vagabonder et de communiquer au moyen du temps et de l'espace et d'être éternellement hors d'atteinte de toutes les tentatives pour construire les prisons matérielles désirées par les technocrates.

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Voici la présentation du Human BrainProject, tel que décrit dans la base de données des communiqués de presse de la Commission Européenne.

Commission Européenne - MEMO/14/201 20/03/2014


Le Human Brain Project continue de s'enrichir

L'une des plus grandes initiatives financée par l'UE, le Human Brain Project (HBP), a annoncé aujourd'hui les bénéficiaires de son appel d'offres concurrentielles de 8,3 millions d'euros pour de nouveaux partenaires. 32 organisations de 13 pays – l'Autriche, la Belgique, Chypre, la Finlande, la France, l'Allemagne, Israël, l'Italie, les Pays-Bas, la Slovénie, l'Espagne, la Suisse et le Royaume-Uni – rejoindront le partenariat. Ce qui représente une augmentation de 40 % du nombre de partenaires dans le consortium HBP.

Le HBP a démarré en octobre 2013 dans le but de créer la plus grande installation expérimentale au monde pour une recherche révolutionnaire sur la structure et le fonctionnement du cerveau humain ; les causes, le diagnostic et le traitement des maladies cérébrales; et le développement de nouvelles technologies informatiques comme des systèmes informatiques à basse énergie copiant le cerveau. Cette recherche a le potentiel d'améliorer de façon spectaculaire la qualité de vie de millions d'européens et de stimuler le rôle de l'Europe dans ce domaine scientifique clé. Un budget de 1 milliard d'euros pour le HBP sera financé par l'UE, les états membres et d'autres sources.

Les nouveaux partenaires réaliseront des travaux de recherche spécifiques en réunissant des données, en développant des cadres théoriques de référence et en réalisant le travail technique nécessaire au développement futur des 6 plate-formes ICT [Information and Communications Technology] du HBP. [Ces 6 plate-formes sont : la neuroinformatique, la simulation cérébrale, une informatique à haute performance, l'informatique médicale, l'informatique neuromorphique et la neuro-robotique]

La vice-présidente de la Commission Européenne, Neelie Kroes, chargée de l'agenda numérique,a inauguré le partenariat : "Le cerveau est une chose fascinante. Les outils numériques nous permettent de faire d'immenses progrès dans la compréhension du cerveau, mais aussi pour en apprendre sur lui : depuis un meilleur traitement des maladies du cerveau jusqu'à la construction de la prochaine génération de super-ordinateurs. C'est le défi de notre temps et un investissement d'avenir. Je suis enchantée de ce travail collectif avec de nouveaux partenaires – plus il y aura de cellules cérébrales au travail dans ce domaine, mieux ce sera !"

Henry Markram, professeur de neuroscience à l'école polytechnique fédérale de Lausanne en Suisse et coordinateur du HBP a dit : "L'appel concurrentiel a généré une réponse fantastique. Des chercheurs européens reconnaissent que le HBP rend la science plus collaborative et ils veulent tous en faire partie. Nous sommes très reconnaissants à tous ceux qui nous rejoindront pour des propositions et aux presque 200 examinateurs experts indépendants qui nous ont aidé à faire le processus d'évaluation. Nous avons reçu d'excellentes propositions. Grâce à l'appel concurrentiel, le HBP deviendra un partenariat encore plus important et plus compétent".

L'appel a attiré au total 350 propositions éligibles qui incluaient 561 organisations de 36 pays. Pour les propositions éligibles, 22 projets proposés par 32 organisations ont été sélectionnés pour les 8,3 millions d'euros disponibles.

Contexte
 
Le Human Brain Project fait partie des projets phares des technologies d'avenir émergentes comme annoncé par la Commission Européenne en janvier 2013. Le but du programme de ces technologies est d'encourager une recherche visionnaire avec le potentiel pour délivrer des avancées et des bénéfices majeurs à la société et à l'industrie européennes. Ce sont des initiatives extrêmement ambitieuses impliquant une proche collaboration entre les agences de financement nationales et régionales, l'industrie et les partenaires extérieurs à l'UE.

Une recherche vers une nouvelle génération de technologies est une clé pour la compétitivité européenne. C'est pourquoi seront investis 2,7 milliards d'euros dans le projet sous l'égide du nouveau programme de recherches Horizon 2020 (2014-2020). Ce qui représente une triple augmentation de budget par rapport au précédent programme de recherches. Les actions des technologies d'avenir émergentes font partie du pilier Excellent science de l'Horizon 2020.

Les projets et organisations invités sont listés ci-dessous :

Austria: Institute of Science and Technology Austria
Belgium: Katholieke Universiteit Leuven
Cyprus: Edex-Educational Excellence Corporation Ltd
Finland: Helsingin yliopisto; TTY-SAATIO
France: Université d’Aix Marseille; Université Joseph Fourier Grenoble 1; Université Lyon 1 Claude Bernard; Université Pierre et Marie Curie - Paris 6
Germany: Stiftung FZI Forschungszentrum Informatik am Karlsruher Institut fur Technologie; Universitaet Bielefeld; Universitätsklinik um Hamburg- Eppendorf
Israel: The Foundation for Medical Research Infrastructural Development and Health Services next to the Medical Center Tel Aviv
Italy: Consiglio Nazionale delle Ricerche; European Brain Research Institute Rita Levi - Montalcini Fondazione; Scuola Normale Superiore di Pisa; Scuola Superiore di Studi Universitari e di Perfezionamento Sant’Anna
Netherlands: Academisch Ziekenhuis Leiden – Leids Universitair Medisch Centrum; Koninklijke Nederlandse Akademie van Wetenschappen – Knaw; Synaptologics BV; Universiteit Maastricht; Universiteit van Amsterdam
Slovenia: Institut Jozef Stefan
Spain: Agencia Estatal Consejo Superior de Investigaciones Cientificas; Universidad de Castilla – La Mancha
Switzerland: Swiss Institute of Bioinformatics; Universitaet Basel
United Kingdom : Middlesex University Higher Education Corporation; Synome Ltd; University of Leeds; University of Surrey; University of Sussex

Nicholas West, Activist Post
Traduction Helios
Source

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