16 juin 2014

La Russie coupe le gaz à l'Ukraine

Moscou a mis sa menace à exécution lundi et ne laisse plus transiter que les volumes destinées aux pays européens. Mais Bruxelles s'inquiète tout de même pour cet hiver.

En décidant de cesser l'approvisionnement en gaz de l'Ukraine, la Russie risque d'aggraver le pire conflit sur le continent depuis la fin de la Guerre froide. Les dirigeants pro-occidentaux ukrainiens avaient espéré parvenir à un accord de dernière minute, dimanche à Kiev, dans le volet énergétique qui les oppose à Moscou, alors que l'est du pays est confronté à une violente insurrection prorusse. Mais, à l'expiration de son ultimatum lundi à 6h GMT, le géant semi-public russe Gazprom a annoncé qu'il mettait ses menaces à exécution: il ne fournira plus à l'Ukraine que ce qu'elle aura réglé d'avance.

Risque de pénurie en Europe

Tard dimanche soir, les responsables ukrainiens et les Européens avaient dit encore espérer un compromis dans cette troisième guerre du gaz, après les précédents conflits de 2006 et 2009 qui avaient perturbé les approvisionnements de l'Union européenne (UE). Mais lundi, Gazprom a averti Bruxelles «de possibles perturbations», alors qu'environ 15% du gaz consommé en Europe transitent par le territoire ukrainien

Une pénurie de gaz pourrait menacer l'Europe, a estimé le commissaire européen à l'Energie Guenther Oettinger. Pas dans les semaines à venir mais, si l'Ukraine venait à puiser dans les réserves stockées sur son sol, qui servent justement à assurer la fluidité du transit vers l'Europe, «nous aurons un problème en cas d'hiver rigoureux».

La Russie «a réduit à zéro» les livraisons de gaz vers l'Ukraine, ne laissant transiter que les volumes destinés aux pays européens, a indiqué de son côté le ministre ukrainien de l'Energie, Iouri Prodan, qui a assuré que son pays ne perturberait pas le transit vers l'Europe.

Système de prépaiement

L'ultimatum imposé à Kiev était lié à sa dette, qui atteint au total 4,5 milliards de dollars (4,08 milliards de francs). Gazprom a indiqué que, en vertu du contrat en vigueur, il passait le groupe ukrainien Naftogaz à un système de prépaiement pour les livraisons de gaz. «Naftogaz reçoit son gaz pour les volumes qu'elle paye. Rien n'a été payé, donc rien» ne sera livré, a précisé le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov. Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, devait mener lundi une réunion de crise avec son ministre de l'Energie et le patron de Gazprom.

Gazprom a aussi annoncé lundi avoir saisi la cour d'arbitrage internationale de Stockholm concernant la dette de l'Ukraine. Aussitôt, Kiev a répliqué en annonçant avoir lancé une procédure devant la même juridiction, afin de trancher sur le prix. Naftogaz réclame en outre 6 milliards de dollars (5,44 milliards de francs), estimant avoir trop payé depuis 2010.

Hausse des prix refusée par Kiev

Kiev avait refusé la hausse des prix décidée par Moscou après l'arrivée au pouvoir de dirigeants pro-occidentaux fin février, conséquence de la chute du président prorusse Viktor Ianoukovitch : les 1000 mètres cubes de gaz étaient alors passés de 268 à 485 dollars, un prix sans équivalent en Europe. Dans sa «dernière offre», Moscou avait proposé 385 dollars.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a dénoncé dimanche «l'arrogance» de Kiev qui «rejette un compromis raisonnable» ce qui s'expliquerait, selon lui, par l'ingérence d'un Etat tiers.

Regain de violence en Ukraine

Après l'espoir d'une détente, né des premiers contacts entre le président russe Vladimir Poutine et le nouveau chef de l'Etat ukrainien Petro Porochenko, le ton est monté entre Kiev et Moscou au cours du week-end. L'attaque, dans la nuit de vendredi à samedi à Lougansk, contre un avion de transport militaire a notamment mis le feu aux poudres.

Cette opération, revendiquée par les indépendantistes ukrainiens a fait 49 morts. Et le président pro-occidental ukrainien a promis une «réponse adéquate» aux séparatistes. Le ministre ukrainien de la Défense Mikhaïlo Koval a pour sa part indiqué que l'introduction de la loi martiale dans l'Est rebelle devait être abordée lundi, lors d'une réunion du conseil de sécurité nationale et de défense convoqué par Petro Porochenko.

Poutine insulté par un ministre

Des incidents ont aussi éclaté samedi devant l'ambassade russe en Ukraine, en marge d'une manifestation pour protester contre l'attaque meurtrière de Lougansk.

La diffusion dimanche d'une vidéo montrant le ministre ukrainien des Affaires étrangères insultant le président russe Vladimir Poutine a rajouté à l'indignation de Moscou.

Sur ces images, Andriï Dechtchitsa, venu calmer la foule, dit aux manifestants qu'il est prêt à exiger avec eux que la Russie se retire de l'Ukraine et lâche un «Poutine connard», slogan lancé par des supporteurs de football il y a plusieurs semaines et devenu, depuis, très populaire en Ukraine de l'Ouest.

Plusieurs hauts responsables russes ont crié au scandale et appelé le président ukrainien à limoger Andriï Dechtchitsa.

Source

Paul : le gouvernement fasciste ukrainien prend l'Europe en otage afin d'éviter de payer ses dettes. De plus, ce simulacre de gouvernement fait son maximum pour provoquer la Russie afin qu'elle intervienne militairement pour protéger les populations de l'Est de l'Ukraine, persécutées par les milices fascistes de Kiev. Les Américains sont aux commandes et cherchent le conflit à grande échelle Europe-Russie. Ils pourront tirer les marrons du feux en obligeant Bruxelles à signer le Pacte Transatlantique suite à l'élimination définitive de la concurrence russe !

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