08 avril 2014

Pourquoi assassiner nos meilleurs alliés


Nous avons en tant qu’espèce un préjugé extrêmement dangereux, qui est à l’origine de toutes nos difficultés : nous sommes absolument sûrs, sans l’ombre d’un doute, que ce sont les anciens qui sont les plus savants. Ou plutôt, c’était comme ça dans les siècles précédents. Maintenant, la plupart des gens croient que ce sont les savants, comme on dit, les scientifiques, ceux qui ont fait des études et qui ont des diplômes.

Nous connaissons pourtant bien le proverbe : la vérité sort de la bouche des enfants. Mais nous écrivons vérité avec un petit v, et ça devient une phrase banale que l’un ou l’autre prononce en riant lorsqu’un enfant fait preuve de perspicacité et de naturel.

Voilà, le mot est sorti tout seul : naturel. Normal, il vient de naître, l’enfant. C’est la même racine. Est naturel ce qui naît. Les produits naturels, c’est ceux que la nature met au monde toute seule avec l’aide et la bénédiction de Dieu. Le coeur des hommes est le bienvenu dans ce processus. C’est quand il ne fonctionne plus qu’avec sa tête, l’homme, que ça se gâte. Il commence à réfléchir à la manière d’avoir plus et que ça tombe tout seul, sans avoir besoin de se baisser pour ramasser, ou alors de faire ramasser le voisin, etc. et quelque temps plus tard, on arrive au système de la pyramide, des fouets et des esclaves. La nature crève sous les poisons, Dieu s’en va, dégoûté, et les hommes se demandent partout comment faire pour sortir de ce bordel.

Et c’est bien sûr aux plus anciens ou aux plus savants qu’ils demandent des solutions pour sortir du foutoir où eux-mêmes nous ont mis. C’est à ceux qui se sont toujours trompés qu’on s’adresse pour trouver la voie. Incroyable ? Mais vrai, pourtant. Ca s’appelle un cercle vicieux.

Au lieu de regarder la télé et l’horoscope, il vaudrait mieux regarder nos enfants. Leurs yeux, leur incroyable attente et leur incroyable don d’amour et de tendresse. Attention : je parle des enfants, pas des petits singes dressés.

Les enfants, évidemment, presque toujours on leur cloue le bec le plus vite possible, justement, pour éviter d’entendre la Vérité, avec un grand V. Ils arrivent tout droit de l’autre côté, ils sont des produits naturels, c’est Dieu qui les balance ici avec les nouvelles les plus fraîches, ils ont des millions de choses à nous dire, à nous apprendre, et surtout, ils pourraient nous aider à sortir du trou.

Mais non, justement. On ne veut rien savoir. Vite, dès qu’ils arrivent, on leur verse du ciment sur la tête, on les noie dans le béton, pour qu’ils n’aient pas le temps de changer le monde, de le renverser. Car ils sont les seuls révolutionnaires de ce monde. Les seuls qui ne font pas la révolution à leur profit. Ils viennent nous aider, ils nous aiment spontanément, et on les flingue d’entrée. Pas sciemment, non. Pour les transformer en singes, comme nous, et comme on croit qu’il faut être. Des singes bien élevés et bien obéissants.

La simple vue d’un enfant pas encore transformé en singe fait péter d’un coup tout le système savamment échafaudé des inextricables soucis du monde artificiel qui nous sert de prison, et que nous avons tissé tous seuls, ou que peut-être une grosse araignée tisse autour du monde, ou les deux, peut-être. Elle a réussi à nous convaincre qu’on aurait froid tout nus, et elle nous a appris à tisser notre propre cercueil, où elle peut nous sucer tranquillement.

Une chose est sûre : les enfants sont le plus grand danger pour les araignées, car la lumière de leur regard et la bombe de leur rire font de grands trous dans sa toile.

Alors, chers humains englués et passablement rongés et sucés, je vous en conjure, avant que la nuit ne soit complètement tombée, regardez comment sont vos enfants, aimez-les, ne leur clouez plus la bouche, ne les enfermez plus dans ces cages où vous-mêmes avez été cloués par vos parents et ainsi de suite depuis trop longtemps. Chaque enfant qui aura pu sauver une part de nature, donc de la lumière divine, et n’aura pas disparu sous le béton des conventions et des bêtises qui vous semblent pourtant couler de source, la source du béton, hélas, chacun de ces enfants sera une porte ouverte, un trou d’aiguille, un passage vers Dieu qui l’a balancé de ce côté ci pour nous venir en aide.

Alors, je vous en prie, battez-vous pour que disparaissent tous les vaccins qui les amoindrissent, réfléchissez à ce que vous faites lorsque vous les laissez toute la journée devant la télé ou des jeux de cons, cessez de leur apprendre la politesse. Apprenez plutôt d’eux le naturel, le rire, la joie, l’amour. Même leur colère vaut mieux que vos génuflexions et votre abaissement. Prenez-les dans vos bras, laissez vous aimer par eux.

Tant de parents que leurs enfants n’aiment pas, et qui se sont toujours refusés à l’amour ! Combien de pères n’ont jamais touché leur enfant ? Tant de parents qui disent : mes enfants ne me parlent pas, ou plus, et qui les ont sans cesse empêchés de parler !

La télé braille à fond, ils baignent dans les infos du réveil au coucher, et ils trouvent que les enfants font trop de bruit ? Ils hurlent dans les stades et voudraient qu’on respecte leurs indigestions et leurs migraines ?

Les hommes tournent en rond dans la cage inextricable de leurs soucis, disant : Que faire, mais comment en est-on arrivés là ? C’est simple : on s’adresse toujours au diable pour nous tirer d’affaire.

Allez-voir ailleurs. Dieu est là, sans cesse, il arrive en petits morceaux à chaque instant, et entier à chaque fois, mais personne n’y fait attention. Non. On le cloue sur la croix dès qu’il arrive, c’est plus sûr. On l’étouffe dans un sac. Et qui nous dit de le faire ? De le clouer sur la croix des vaccins ? De l’empoisonner avec de la bouffe de merde ? De lui fermer le bec pour qu’il ne puisse plus jamais, jamais, jamais dire la Vérité ? De lui faire peur, de l’enfermer dans un placard, de lui taper dessus, de le violer, pourquoi pas, de l’emprisonner à vie dans la télé ? Qui nous pousse à faire ça ?

Pas la peine de défiler dans les rues, de gueuler des slogans foireux, de s’associer, de se lamenter et d’avaler du Prozac, pas la peine de réfléchir avec nos neurones sous hypnose au moyen de sortir de la cage. Il n’y en a qu’un : regarder ce qui se passe du côté des arrivées.

Mais ça ne suffit pas. Quelqu’un sait que c’est là qu’est le vrai danger, et l’étau se resserre. Souvenez-vous du massacre des Innocents par Hérode : ça se remet en place. Le clonage, la stérilisation par tous les moyens et la biotechnologie ont pour véritable but de fermer cette porte. Remplacer l’humanité, trop dangereuse, malgré qu’elle dorme presque entièrement. Afin que la lumière disparaisse de ce monde. C’est terrifiant, certes, mais seuls les aveugles peuvent ne pas le voir. Seuls les sourds peuvent ne pas l’entendre.

Alors avant que la nuit ne tombe complètement, regardez vos enfants, tous les enfants, et surtout cessez de les tuer : ils nous apportent l’aide, le salut, la lumière et l’amour qui nous manquent tant, et que nous cherchons partout ailleurs en pure perte.

Laissons nous aimer, laissons nous changer par eux.

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