15 avril 2014

L'Occident se prépare à châtier Moscou

 Le président russe Vladimir Poutine
Les États-Unis et l'Union européenne (UE) s'apprêtent à durcir leurs sanctions contre la Russie, qu'ils accusent d'organiser des manifestations de masse dans le sud-est de l'Ukraine, écrit mardi 15 avril le quotidien Kommersant.

De nouvelles mesures punitives dans le domaine économique devraient être dévoilées d'ici la fin de la semaine et la liste noire des hauts responsables russes pourrait être élargie avant sa mise en application. Par ailleurs, de nouveaux crédits ont été promis à l'Ukraine. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré hier que "l'hypocrisie des Occidentaux dépassait les bornes".

La crise ukrainienne fut le thème central de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE, hier au Luxembourg. La veille, le département d'Etat américain avait annoncé qu'il était prêt à élargir les sanctions contre la Russie, poussant ainsi l'UE à adopter une ligne dure.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a averti que des conséquences négatives attendaient le Kremlin s'il ne faisait rien pour apaiser la situation dans le sud-est de l'Ukraine - Washington est persuadé que la Russie est impliquée dans l'organisation des manifestations. Une source du département d'Etat a expliqué ensuite à Reuters : "De larges sanctions contre des secteurs économiques russes ne seront probablement pas adoptées dans l'immédiat. En revanche, des mesures seront prises sans tarder contre certains individus et organisations". Rappelons que les USA ont déjà inscrit 27 citoyens et une banque russe sur leur liste noire.

Cette fois encore, les décisions des ministres européens ont coïncidé avec les intentions des Etats-Unis. La Commission européenne s'est engagée à élaborer d'ici la fin de la semaine des mesures punitives de matière économique contre la Russie. L'UE, de même que les USA, estime que la Russie est responsable de la déstabilisation dans le sud-est de l'Ukraine. Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a déclaré hier que les manifestations anti-Maïdan avaient été "planifiées et organisées par la Russie", et que pour cette raison il était "primordial de maintenir la pression sur Moscou". Même les représentants des pays généralement bienveillants vis-à-vis de la Russie, tels que l'Autriche, se sont prononcés hier en faveur de sanctions contre Moscou.

Certains ministres de l'UE insistaient hier sur l'adoption d'urgence de nouvelles mesures punitives contre la Russie. Il a finalement été décidé d'attendre les consultations sur le règlement de la crise ukrainienne à Genève en format 3+1 le 17 avril.

L’Ukraine, au contraire, s’est vue hier encouragée par les Etats-Unis et l'UE. Le Conseil de l'UE a approuvé l'octroi à Kiev d'un prêt à moyen terme de 1 milliard d'euros et de 610 millions d'euros d'aide macrofinancière. Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont également levé les taxes douanières pour l'Ukraine. En parallèle, un accord a été signé à Washington entre l'Ukraine et les USA pour l'envoi à Kiev d'une aide de 1 milliard de dollars.

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a affirmé hier que la Russie n'était pas intéressée par la déstabilisation de la situation en Ukraine. Il a formellement démenti les accusations selon lesquelles la Russie aurait organisé les manifestations dans l'est du pays.
"Nous ne nous ingérons pas dans les affaires intérieures de l'Ukraine, cela va à l'encontre de nos intérêts. Il n'y a pas là-bas d'agents du GRU ou du FSB", a déclaré le ministre russe.

En revanche, il a reproché à ses partenaires occidentaux d'appliquer des doubles standards.

"La violence sur le Maïdan, qui a fait de dizaines de victimes, a été qualifiée de démocrate, alors que les manifestations pacifiques actuelles dans le sud-est de l'Ukraine sont présentées comme des actes terroristes. L'hypocrisie dépasse les bornes !", s'est indigné Sergueï Lavrov.

Les ministres de la Défense de l'UE se réunissent aujourd'hui au Luxembourg avec le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen. Les consultations porteront également sur la situation ukrainienne : l'Otan avancera des propositions pour renforcer la défense des Etats d'Europe de l'Est, qui craignent une "menace émanant de la Russie".

Source

Paul : Les USA veulent briser les liens qui s'étaient établis entre la Russie et l'Europe, c'est une condition de survie de l'Empire anglo-saxon. Tout sera mis en œuvre pour atteindre cet objectif, même le pire ! Les dirigeants européens sont tous à la botte des US, des pantins obéissants...
Les Russes sont nos alliés naturels et nous avons tout à gagner à coopérer avec eux. Les USA dépouillent l'Europe, aidés de l'Angleterre...

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