L'ex-champion de boxe, candidat à la présidentielle du 25 mai, avait expliqué à la presse, après son arrivée dans ce fief du président déchu Viktor Ianoukovitch, vouloir convaincre ses habitants de la nécessité de "rester unis" face aux "provocations" des séparatistes. Il avait dénoncé le "lavage de cerveaux" des médias russes et un afflux de Russes alimentant les manifestations hostiles au nouveau pouvoir à Kiev.
Les partisans d'un rattachement à Moscou du Donbass, bassin minier et industriel dont Donetsk est la capitale, ont afflué à partir de la mi-journée sur la place Lénine, où ils avaient déjà réuni la veille environ 2 000 personnes. "Russie !", "Donetsk, ville russe", "Poutine président", a scandé la foule, qui brandissait des drapeaux russes et du parti communiste et a observé une minute de silence en l'honneur des policiers tués à Kiev lors d'affrontements avec des manifestants pro-européens.
Vitali Klitschko annule son meeting
"Nous ne voulons entrer ni dans l'Otan ni dans l'Union européenne, nous ne soutenons pas le gouvernement à Kiev : personne ne les a élus, ils se sont désignés eux-mêmes", a tempêté Alexandre, un manifestant quadragénaire. "Les gens se sont mobilisés à ce point parce que leur patience est à bout, l'Ukraine a été entraînée dans le jeu politico-économique de l'Europe et des Occidentaux", a déclaré Robert Donia, l'un des leaders du mouvement, promettant d'autres manifestations dans les jours à venir.
Après s'être rassemblés au pied de la statue de Lénine, les manifestants ont formé plusieurs cortèges arpentant les rues de Donetsk et hissant le drapeau russe sur le siège local des services de sécurité. Face à ce déferlement, Vitali Klitschko a annulé le meeting qu'il avait prévu dans l'après-midi à quelques centaines de mètres de la place Lénine.
La fronde n'est pas restée limitée à Donetsk puisque, à Lougansk, autre grande ville de l'Est, les manifestants pro-russes ont occupé le siège de l'administration régionale et demandé au gouverneur de démissionner, ont rapporté des médias locaux. Comme plusieurs bastions industriels russophones de l'est de l'Ukraine, Donetsk est agitée par des tensions séparatistes depuis le départ en Russie de Viktor Ianoukovitch et le coup d'Etat de Kiev d'un gouvernement issu des rangs du mouvement fasciste pro-européen.
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