Le mystère persiste pourtant toujours sur la cause de l'extinction des mammouths. Les massacres faits par l'homme ont pu jouer un rôle, mais peuvent-ils être le seul facteur ? Nos photos exclusives de Khanty-Mansiysk montrent ce qui subsiste d'un mammouth retrouvé il y a douze ans près du confluent des fleuves Ob et Irtysh à l'ouest de la Sibérie.
Les photos montrent une vertèbre thoracique d'un mammouth, qui selon toute probabilité s'est enlisé dans une mare argileuse en s'enfuyant devant les chasseurs venus le tuer.
On pense que l'arme a été propulsée avec une grande force vers la créature. La vertèbre est percée d'un trou en forme de cône et dedans s'y trouvent des éclats de quartzite, selon les scientifiques russes.
Des photos de la découverte n'avaient pas encore été publiées en dehors de la Russie ou de la communauté scientifique.
Le trou de harpon est profond de 23,5 mm et large d'environ 7 à 10 mm.
La découverte a été faite au cimetière de mammouths de Lugovskoe par Alexander Pavlov et Eugeny Mashchenko dans une zone boueuse où des milliers d'os de mammifères – principalement des mammouths – ont été exhumés depuis les années 1990. On ne sait pas encore dans quelle mesure nos ancêtres consommaient du mammouth laineux alors que d'autres sources de nourriture, peut-être plus succulentes, étaient disponibles. Une découverte signalée l'année dernière fait état de restes à Lugovskoe d'un feu vieux de 13.270 ans appartenant aux premiers hommes de cette région.
La théorie actuelle est que l'os du mammouth a été brûlé avec du charbon de bois, la graisse de l'os procurant une chaleur supérieure. Anton Rezvy, qui dirige le département de paléontologie du musée de la nature et de l'homme de Khanty-Mansiysk, a expliqué : "La vertèbre a été découverte dans le cimetière des mammouths de Lugovskoe. La vertèbre se trouve maintenant au musée. Ce cimetière n'était pas le genre d'endroit où venaient mourir les mammouths. C'était juste un endroit de nature avec beaucoup d'argile bleue riche en sel, et les scientifiques pensent que les mammouths venaient là pour le sel de l'argile et que pas mal d'entre eux se sont enlisés là.
Nous y avons trouvé plusieurs milliers d'os et nous avons aussi étudié l'endroit à l'aide d'un géoradar pour définir combien il en reste. Nous pensons qu'il y a encore des dizaines de milliers d'os de mammouth enterrés là. La vertèbre que l'expédition du musée a découvert à l'automne 2002 possède un trou, on peut y voir un éclat de pierre. Les hommes du paléolithique utilisaient ce genre d'éclat pour fabriquer des armes."
Le cimetière des mammouths de Lugovskoe, les restes d'un éléphant des steppes du nord, ancêtre du mammouth et une vue du musée de Khanty-Mansiysk.
La profondeur du trou de javelot est de 23,5 mm et sa largeur d'environ 7 à 10 mm. "L'homme préhistorique se servait probablement d'une lance ou de flèches", a ajouté Anton. "Beaucoup de gens se demandent comment l'arme a pénétré dans le corps de l'animal avec une telle épaisseur de peau et de chair pour atteindre l'os".
Il est convaincu que l'animal était en vie quand il a été touché avec force par cette arme. De bonnes preuves existent que l'homme préhistorique se nourrissait de mammouth, pour exemple, on a retrouvé des traces de chair de mammouth sur un ancien couteau. Mais on peut compter sur les doigts d'une seule main une preuve directe, comme celle-ci, que l'homme chassait bien le mammouth.
"Une controverse existe sur l'influence humaine de l'extinction des mammouths. Est-ce la chasse aux mammouths ou se sont-ils éteints à cause du froid ? Certains scientifiques se servent de notre découverte pour prouver la théorie de l'homme comme étant la principale raison de l'extinction.
Mais il est difficile de faire une telle supposition dans ce cas particulier, parce que nous devons prendre en considération que les restes du mammouth ont été retrouvés dans une région boueuse où beaucoup d'entre eux se sont enlisés. Donc même si les humains les chassaient ici, il s'agissait plus d'animaux tués déjà enlisés qui n'avaient aucun moyen de s'échapper."
Anton n'écarte pas l'idée que des humains venant d'ailleurs aient pu être le principal facteur mais il dit que "en Russie la plupart des scientifiques pensent que c'était les conditions climatiques qui ont eu la plus grande influence". À la même époque en Europe de l'est, on a trouvé d'anciens campements humains avec beaucoup d'os de mammouths autour. Les scientifiques ne sont pas d'accord sur leur présence. Les hommes d'antan chassaient-ils intensivement le mammouth ou faisaient-ils simplement la récupération d'os de mammouth pour les utiliser ?
"Je pense personnellement que les humains et le climat ont pu influencer le destin du mammouth, mais nous n'avons toujours pas de preuves suffisantes pour être sûrs que les humains chassaient tant que ça le mammouth," dit Anton.
Il est intrigué par la découverte d'un feu où brûlaient des os de mammouth, qui a été reconstitué dans son impressionnant musée.
Le 'charbon' n'était pas seulement du bois, mais il comprenait aussi de l'os de mammouth. Nous pouvons donc tirer la conclusion que les peuples d'autrefois se servaient des os de mammouth pour se tenir au chaud car ils contenaient de la graisse et que le feu durait plus longtemps.
"Nous avons fait une reconstitution d'un feu, de l'aspect qu'il avait autrefois quand les gens s'asseyaient autour, pour des travaux manuels ou manger et jetaient des os de mammouth dans le feu, en le mélangeant à du charbon de bois. Le charbon blanc (photo ci-dessous) qu'on voit est en fait de l'os".
Le musée possède aussi des restes d'un éléphant des steppes du nord, un ancêtre du mammouth, qui vivait il y a entre 500.000 et 700.000 ans et qu'on suppose avoir occupé la Sibérie à l'époque primitive du Pléistocène.
"Il a été découvert près du fleuve Irtysh, proche de la ville de Gornopravdinsk, à environ 120 km de Khanty-Mansiysk", a précisé Anton Rezvy.
"C'est particulier parce que c'est la découverte la plus septentrionale d'un squelette complet de cet éléphant, ce qui prouve que ces animaux vivaient ici. Il n'en existe pas beaucoup dans le monde. Ces éléphants vivaient surtout en Eurasie, et maintenant nous pouvons dire qu'ils vivaient également dans les territoires continentaux du nord.
Ce n'est peut-être pas la caractéristique la plus impressionnante, mais c'est aussi le plus petit mammouth des steppes qui a été découvert.
Bien que ce soit un éléphant, il ne mesure que 3,50 mètres de haut, ce qui était aussi la taille normale d'un mammouth laineux. Les éléphants des steppes faisaient en général aux alentours de 5 mètres de hauteur. Ce n'est pas pour autant un bébé. C'est un mâle adulte âgé d'environ 35 ans.
Il est très rare de découvrir un squelette comme celui-ci, un squelette entier. Il n'existe qu'une douzaine de spécimens dans le monde."
Source
Traduit par Hélios
Vu ici
Paul : réponse : pas un javelot, une arbalète ! Pourquoi toujours vouloir que nos ancêtres soient des abrutis ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets !
La théorie actuelle est que l'os du mammouth a été brûlé avec du charbon de bois, la graisse de l'os procurant une chaleur supérieure. Anton Rezvy, qui dirige le département de paléontologie du musée de la nature et de l'homme de Khanty-Mansiysk, a expliqué : "La vertèbre a été découverte dans le cimetière des mammouths de Lugovskoe. La vertèbre se trouve maintenant au musée. Ce cimetière n'était pas le genre d'endroit où venaient mourir les mammouths. C'était juste un endroit de nature avec beaucoup d'argile bleue riche en sel, et les scientifiques pensent que les mammouths venaient là pour le sel de l'argile et que pas mal d'entre eux se sont enlisés là.
Nous y avons trouvé plusieurs milliers d'os et nous avons aussi étudié l'endroit à l'aide d'un géoradar pour définir combien il en reste. Nous pensons qu'il y a encore des dizaines de milliers d'os de mammouth enterrés là. La vertèbre que l'expédition du musée a découvert à l'automne 2002 possède un trou, on peut y voir un éclat de pierre. Les hommes du paléolithique utilisaient ce genre d'éclat pour fabriquer des armes."
Le cimetière des mammouths de Lugovskoe, les restes d'un éléphant des steppes du nord, ancêtre du mammouth et une vue du musée de Khanty-Mansiysk.
La profondeur du trou de javelot est de 23,5 mm et sa largeur d'environ 7 à 10 mm. "L'homme préhistorique se servait probablement d'une lance ou de flèches", a ajouté Anton. "Beaucoup de gens se demandent comment l'arme a pénétré dans le corps de l'animal avec une telle épaisseur de peau et de chair pour atteindre l'os".
Il est convaincu que l'animal était en vie quand il a été touché avec force par cette arme. De bonnes preuves existent que l'homme préhistorique se nourrissait de mammouth, pour exemple, on a retrouvé des traces de chair de mammouth sur un ancien couteau. Mais on peut compter sur les doigts d'une seule main une preuve directe, comme celle-ci, que l'homme chassait bien le mammouth.
"Une controverse existe sur l'influence humaine de l'extinction des mammouths. Est-ce la chasse aux mammouths ou se sont-ils éteints à cause du froid ? Certains scientifiques se servent de notre découverte pour prouver la théorie de l'homme comme étant la principale raison de l'extinction.
Mais il est difficile de faire une telle supposition dans ce cas particulier, parce que nous devons prendre en considération que les restes du mammouth ont été retrouvés dans une région boueuse où beaucoup d'entre eux se sont enlisés. Donc même si les humains les chassaient ici, il s'agissait plus d'animaux tués déjà enlisés qui n'avaient aucun moyen de s'échapper."
Anton n'écarte pas l'idée que des humains venant d'ailleurs aient pu être le principal facteur mais il dit que "en Russie la plupart des scientifiques pensent que c'était les conditions climatiques qui ont eu la plus grande influence". À la même époque en Europe de l'est, on a trouvé d'anciens campements humains avec beaucoup d'os de mammouths autour. Les scientifiques ne sont pas d'accord sur leur présence. Les hommes d'antan chassaient-ils intensivement le mammouth ou faisaient-ils simplement la récupération d'os de mammouth pour les utiliser ?
"Je pense personnellement que les humains et le climat ont pu influencer le destin du mammouth, mais nous n'avons toujours pas de preuves suffisantes pour être sûrs que les humains chassaient tant que ça le mammouth," dit Anton.
Il est intrigué par la découverte d'un feu où brûlaient des os de mammouth, qui a été reconstitué dans son impressionnant musée.
Le 'charbon' n'était pas seulement du bois, mais il comprenait aussi de l'os de mammouth. Nous pouvons donc tirer la conclusion que les peuples d'autrefois se servaient des os de mammouth pour se tenir au chaud car ils contenaient de la graisse et que le feu durait plus longtemps.
"Nous avons fait une reconstitution d'un feu, de l'aspect qu'il avait autrefois quand les gens s'asseyaient autour, pour des travaux manuels ou manger et jetaient des os de mammouth dans le feu, en le mélangeant à du charbon de bois. Le charbon blanc (photo ci-dessous) qu'on voit est en fait de l'os".
Le musée possède aussi des restes d'un éléphant des steppes du nord, un ancêtre du mammouth, qui vivait il y a entre 500.000 et 700.000 ans et qu'on suppose avoir occupé la Sibérie à l'époque primitive du Pléistocène.
"Il a été découvert près du fleuve Irtysh, proche de la ville de Gornopravdinsk, à environ 120 km de Khanty-Mansiysk", a précisé Anton Rezvy.
"C'est particulier parce que c'est la découverte la plus septentrionale d'un squelette complet de cet éléphant, ce qui prouve que ces animaux vivaient ici. Il n'en existe pas beaucoup dans le monde. Ces éléphants vivaient surtout en Eurasie, et maintenant nous pouvons dire qu'ils vivaient également dans les territoires continentaux du nord.
Ce n'est peut-être pas la caractéristique la plus impressionnante, mais c'est aussi le plus petit mammouth des steppes qui a été découvert.
Bien que ce soit un éléphant, il ne mesure que 3,50 mètres de haut, ce qui était aussi la taille normale d'un mammouth laineux. Les éléphants des steppes faisaient en général aux alentours de 5 mètres de hauteur. Ce n'est pas pour autant un bébé. C'est un mâle adulte âgé d'environ 35 ans.
Il est très rare de découvrir un squelette comme celui-ci, un squelette entier. Il n'existe qu'une douzaine de spécimens dans le monde."
Source
Traduit par Hélios
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Paul : réponse : pas un javelot, une arbalète ! Pourquoi toujours vouloir que nos ancêtres soient des abrutis ? Les mêmes causes produisent les mêmes effets !
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