Vient de paraître : Le livre d'Yvo Jacquier consacre plus de dix ans de recherches vouées à la géométrie sacrée. De Platon (« nul n'entre s'il n'est géomètre ») aux maîtres de la renaissance en passant par l'empire byzantin, une culture méconnue forge notre monde contemporain. Pas à pas, l'auteur démontre la transmission de ce savoir, jusqu'à « Dürer et son tarot », monument symbolique que la gravure Melencolia va fixer, et la tradition du Tarot de Marseille perpétuer; deux colonnes d'une connaissance qui font de ce livre
une référence incontournable.
La cathédrale Saint-Pierre de Rennes est-elle maçonnique ?
Un frère maçon nous a contacté suite à la parution de notre article : nous évoquions (voir ci-dessous) les trois fautes de codage, en alphabet maçonnique, sur la façade du temple de Rennes. Les lettres E S X sont volontairement mises en évidence.
Pour notre interlocuteur, la chose est bien connue des maçons de haut rang (au trente-troisième degré). La clé réside notamment dans la croix templière, montrée par l’ange sur le fronton de la cathédrale saint Pierre de Rennes. Il s’agit d’un jeu de lettres dans lequel E et S se croisent (X) pour former les mots ESSE et SEES. Des lieux bien connus : ESSE, près de Rennes, pour le célèbre dolmen de la Roche Aux Fées. SEES, en Normandie, pour la roue médiévale de sa cathédrale gothique. L’ensemble code les latitude et longitude d’un lieu célébrissime : le Mont-Saint-Michel ! Le roi Soleil fut grand maître de l'ordre de Saint-Michel, fondé par Louis XI. Sur le fronton, la devise du roi Soleil, « Nec pluribus impar : à nul autre comparable ».
Le frère ne peut en dire plus, ni sur les méthodes de cryptage, ni sur l’importance de ces lieux d’un point de vue maçonnique.
Ci-contre :
A l'intérieur de la cathédrale de Rennes, le Delta lumineux et les deux colonnes J et B.
Le fronton de la cathédrale saint Pierre, consacré au roi Soleil : l’ange désigne une croix templière.
ESSE et SEES donnent la latitude et la longitude du Mont-Saint-Michel. ESSE est une petite commune jouxtant Janzé, près de Rennes. On trouve à ESSE la plus remarquable allée couverte de Bretagne, à SEES une importante cathédrale gothique.
Après le succès planétaire du Da Vinci Code, Dan Brown récidive avec une suite : le Symbole Perdu (The Lost Symbol).
Robert Langdon, héros de la trilogie constituée par Ange et Démon (2000), Da Vinci Code (2003) et Le Symbole Perdu (2009), évolue dans un univers fascinant : celui des sociétés initiatiques, la Franc-maçonnerie en tête de gondole. L’alphabet secret maçonnique constitue le premier cryptage, que le carré magique de la Mélancolie de Dürer révèlera… en partie ! Une pyramide égyptienne fera le reste.
L’alphabet maçonnique moderne utilisé par Dan Brown a pour ancêtre un alphabet dit « français » de 22 lettres, fondé sur la Cabale et l’alphabet hébreu.
Le site web « franc-maconnerie.org », à qui nous empruntons les trois schémas suivants
(http://www.franc-maconnerie.org/menu-droite/travaux-fm/alphabet-fm.htm) en explique la construction.
L’alphabet maçonnique français (22 lettres).
L’énigme du sphinx et le Temple de la Fraternité et de l’Union à Rennes
Une bien étrange pierre cubique géante attire l’attention du visiteur (rare) de cette impasse rennaise discrète : le Temple maçonnique de la capitale bretonne est ouvert à toute obédience. Du Grand Orient à une loge féminine locale, les frères et sœurs maçons sont les bienvenus au sein du Temple de la Fraternité. Et de l’Union.
A l’examen de la façade, le message est clair, traduit en caractères latins sous l’inscription maçonnique : « Parfaite Union » (de Haut en Bas, lire : « Loge maçonnique » puis « Pareaise xnion » en alphabet maçonnique et « Parfaite union » en alphabet latin).
Le Temple de la Fraternité et l’énigme du sphinx
La croix gammée inscrite dans l’étoile juive peut choquer le promeneur (seulement riverain) ignorant la symbolique ésotérique. Ce symbole a été assemblé par le franc maçon Oswald Wirth au début du XX° siècle, et publié en couverture de son livre « Le Tarot des Imagiers du Moyen Age » (Planches dorées à l’or fin, 1926, texte 1927). On comprend mieux dans ce contexte le Sphinx et la symbolique égyptienne (Wirh était un proche de Papus et de la Société théosophique). Ce symbole exprime la roue solaire et l’union de l’eau et du feu (le sceau de Salomon).
Mais pourquoi avoir écrit « Pareaise xnion » en alphabet maçonnique ? Nous dont la naissance le 4 avril se situe le jour de la Saint Isidore avons eu la chance de connaître un descendant du mosaïste rennais Isidore Odorico, artisan de la décoration du Temple de la Fraternité. L’énigme du Sphinx nous renvoie à la Parfaite Union : les lettes TFU font l’objet de trois erreurs de codage. Odorico écrit : « SEX ».
Le Tarot des imagiers s’est placé sous l’égide d’une roue dont la jante est dépassée par les six pointes de deux triangles unis par la croix gammée, dite Svastika. …/… Ce signe sacré ne s’est jamais rencontré jusqu’ici fusionné en un seul trait avec le double triangle du sceau de Salomon. Lors de la fondation de la revue Le Symbolisme, nous nous sommes permis, en 1912, un anachronisme dans le mariage de deux symboles, l’un d’une prestigieuse antiquité, l’autre ne remontant qu’au judaïsme et à la kabbale.
Oswald Wirth, Le Tarot des Imagiers du Moyen Age, Le Symbolisme, 1927, page 292. Nous remercions Alejandro, gardien éclairé de la merveilleuse bibliothèque alchimique présentée sur le site www.fulcanelli.info, de nous avoir permis de consulter et reproduire cet ouvrage précieux.
FRANC-MACON
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