Une étude réalisée par la Canadian National Breast Cancer Screening Study et publiée dans le British Medical Journal relance une nouvelle fois le débat sur la nécessité du dépistage par mammographie. Les chercheurs ont montré que la pratique de mammographies annuelles ne permettait pas de réduire la mortalité par cancer du sein.
En France, la mammographie est le principal protocole de diagnostic du cancer du sein. Elle s'adresse à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans et peut être réalisée une fois tous les deux ans, en étant entièrement prise en charge par l'Assurance maladie. Selon le Dr Jérôme Viguier, directeur du Pôle santé publique et soins de l'Institut national du cancer le dépistage aurait permis de réduire la mortalité par cancer du sein de 15 à 20% et d'éviter 150 à 300 décès pour 100.000 femmes, qui s'étaient fait suivre régulièrement pendant dix ans.
Le dépistage réellement nécessaire ?
L'enquête canadienne a été menée auprès de 89.835 femmes âgées de 40 à 59 ans, suivies pendant 25 ans. Ces dernières ont été réparties en deux groupes. D'un côté, 44.925 femmes ont réalisé des mammographies chaque année, d'un autre côté, 44.910 femmes, ont eu recours uniquement à des examens physiques.
Au bout de cinq ans, 666 cancers du sein ont été détectés dans le premier groupe contre 524 dans le second groupe, soit un "excédent" de 142 tumeurs. Cet "excédent" était encore de 106 tumeurs au bout de 15 ans. "22% des cancers diagnostiqués dans le premier groupe ont été sur-diagnostiqués", analysent les chercheurs. Les tumeurs étaient de surcroît plus petites (1,4 cm dans le premier groupe contre 2,1 cm dans le second) au moment du diagnostic. Précisons que le sur-diagnostic fait référence à la détection de très petites tumeurs qui n'auraient pas eu d'impact du vivant de la personne concernée.
Après 25 ans, 500 décès par cancer du sein ont été constatés dans le groupe dépisté contre 505 dans le groupe non dépisté.
Une polémique qui dure
De nombreuses enquêtes se sont penchées sur le sujet, que ce soit en France ou à l'étranger. Et les résultats apparaissent contradictoires. Selon une étude menée par la Collaboration Cochrane en 2000 et régulièrement mise à jour, le taux de mortalité des femmes suivies par mammographie ou de celles qui ont eu recours à des examens cliniques serait sensiblement équivalent.
Une étude britannique publiée en 2012 avait, quant à elle, montré que le dépistage du cancer du sein sauvait des vies mais entraînait un sur-diagnostic estimé à près de 20% des cancers dépistés.
Source
En France, la mammographie est le principal protocole de diagnostic du cancer du sein. Elle s'adresse à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans et peut être réalisée une fois tous les deux ans, en étant entièrement prise en charge par l'Assurance maladie. Selon le Dr Jérôme Viguier, directeur du Pôle santé publique et soins de l'Institut national du cancer le dépistage aurait permis de réduire la mortalité par cancer du sein de 15 à 20% et d'éviter 150 à 300 décès pour 100.000 femmes, qui s'étaient fait suivre régulièrement pendant dix ans.
Le dépistage réellement nécessaire ?
L'enquête canadienne a été menée auprès de 89.835 femmes âgées de 40 à 59 ans, suivies pendant 25 ans. Ces dernières ont été réparties en deux groupes. D'un côté, 44.925 femmes ont réalisé des mammographies chaque année, d'un autre côté, 44.910 femmes, ont eu recours uniquement à des examens physiques.
Au bout de cinq ans, 666 cancers du sein ont été détectés dans le premier groupe contre 524 dans le second groupe, soit un "excédent" de 142 tumeurs. Cet "excédent" était encore de 106 tumeurs au bout de 15 ans. "22% des cancers diagnostiqués dans le premier groupe ont été sur-diagnostiqués", analysent les chercheurs. Les tumeurs étaient de surcroît plus petites (1,4 cm dans le premier groupe contre 2,1 cm dans le second) au moment du diagnostic. Précisons que le sur-diagnostic fait référence à la détection de très petites tumeurs qui n'auraient pas eu d'impact du vivant de la personne concernée.
Après 25 ans, 500 décès par cancer du sein ont été constatés dans le groupe dépisté contre 505 dans le groupe non dépisté.
Une polémique qui dure
De nombreuses enquêtes se sont penchées sur le sujet, que ce soit en France ou à l'étranger. Et les résultats apparaissent contradictoires. Selon une étude menée par la Collaboration Cochrane en 2000 et régulièrement mise à jour, le taux de mortalité des femmes suivies par mammographie ou de celles qui ont eu recours à des examens cliniques serait sensiblement équivalent.
Une étude britannique publiée en 2012 avait, quant à elle, montré que le dépistage du cancer du sein sauvait des vies mais entraînait un sur-diagnostic estimé à près de 20% des cancers dépistés.
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