L’article de Christophe Servan intitulé « La rhétorique de l’antisémitisme au crible du pilpoul » nous rapporte qu’Alain Finkielkraut « s’est livré à une étrange démonstration en forme de syllogisme. Interrogé sur la quenelle, voici ce qu’il a répondu : “Une France multiethnique se constitue autour de Dieudonné à travers ce geste obscène de la quenelle, geste antisystème peut-être, mais dans la mesure où le système, c’est le sionisme, geste antisémite !” »
Pour le philosophe, il y a donc bien une relation de cause à effet entre le sionisme et le peuple juif.
Pas en reste de syllogisme, Christophe Servan a exposé le sien : « La quenelle est un geste antisystème, le système est sioniste, donc la quenelle n’est pas antisémite. » Pour l’auteur, le sionisme n’a rien à voir avec le peuple juif car « l’antisémitisme ne devrait pas avoir de cause qui ne soit commune à l’ensemble des juifs ».
Que peut-il y avoir de plus commun qu’un pays ? Le sionisme étant, selon tout dictionnaire, la création d’un État pour le peuple juif sur la terre ancestrale, il concerne donc l’ensemble des Juifs !
Alain Finkielkraut est donc dans le vrai ! L’antisionisme est l’équivalent moderne de l’antisémitisme car touchant un droit du peuple juif accordé à tout autre peuple ! Un droit basique et élémentaire camouflé sous des accusations fallacieuses telles « l’expansionnisme, l’apartheid et/ou le nazisme ».
Liste qui s’allonge avec le temps et selon les besoins de l’antisionisme !
Sachant sans doute tout cela, Christophe Servan s’empresse, dans ce même texte, de délégitimer l’accusation d’antisémitisme ou tout du moins l’usage “abusif” qui en serait fait ! Et de citer, pour exemple, quelques “victimes” de l’accusation d’antisémitisme.
Sans perdre de temps sur les musulmans en guerre contre l’existence de l’État du peuple juif, sur le refus de l’extrême droite de se dissocier du passé, sur l’extrême gauche et les écologistes jamais en retard d’un slogan haineux anti-Israël jeté en cœur avec les islamistes dans les rues de Paris, sur celui de l’Onu aux mains d’une majorité systématiquement anti-israélienne, sur celui des “sceptiques du 11-Septembre” qui accusent le Mossad d’avoir abattu les tours jumelles de New York, arrêtons-nous sur quelques noms cités.
- Egard Morin qui fut innocenté par la Cour d’appel d’une condamnation pour antisémitisme prononcée en première instance.
- Stéphane Hessel qui rendit visite à Ismail Haniyeh à Gaza sans s’inquiéter de la santé des enfants, juifs bien sûr, de Sdérot, cibles des douze mille missiles “artisanaux” du Hamas.
- Mel Gibson qui a renouvelé dans un de ses films l’accusation bimillénaire à l’encontre des Juifs « assassins de Jésus ».
- Walt Disney qui était un sympathisant connu du nazisme.
- John Galliano, certes saoul, qui a regretté qu’Hitler n’ait pas “terminé le travail avec les Juifs”.
- Roger Waters, sympathisant d’un boycott qui, s’il rappelle de mauvais souvenirs, est interdit par les lois… françaises.
Quelques « personnalités improbables » affirme Christophe Servan, mais aux “gloires” très peu reluisantes !
Le reliquat de cette liste qui empeste n’étant pas exempte, bien sûr, de rappels désobligeants. Tout comme la photo d’illustration accompagnant l’article qui met, en évidence, le nom de Youssouf Fofana, chef du gang des barbares qui fut condamné pour l’assassinat d’Ilan Halimi, kidnappé pour rançonner sa famille juive, donc riche !
« En France, des esprits peu scrupuleux ont fait de la chasse aux antisémites leur spécialité » s’alarme Christophe Servan. Nul ne doutera que cette chasse sera élargie à ceux qui tentent de les innocenter !
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