22 janvier 2014

Lettre ouverte à ceux qui se pensent nos maîtres

George Christakis
 
Les secondes se suivent et les consciences s’expansent…


Le temps est venu que nous nous adressions directement à vous, sur qui beaucoup tentent de mettre des étiquettes, sans qu’aucune ne paraisse faire l’unanimité – autant de factions, autant de degrés, tous entremêlés, l’orientation étant globalement la même : domination.

Sans doute est-il déjà possible d’identifier sur notre planète un certain nombre de grandes familles, fort anciennes pour quelques-unes et peu nombreuses en définitive, où certaines descendances se sont vues imposer, depuis des siècles et à coups de traumas dont la cruauté dépasse l’imagination, un goût pathologique pour le pouvoir absolu et, surtout, un mépris congénital pour ceux, majoritaires, qui ne sont pas de leur caste. Partant, et au-delà de sombres et sinistres rituels où coule du sang humain, peu vous importe que nous mourrions lors de diverses catastrophes dont, bien sûr, les guerres – hommes, femmes, enfants par centaines, milliers, dizaines de milliers et bien plus encore. Il n’est pas exclu, au-delà de ces clans, d’imaginer en filigrane quelque noire compagnie religieuse présente à tous les niveaux, mais les indices, pour troublants qu’ils apparaissent, ne permettent guère, là non plus, d’être formel. Néanmoins, peu importe les désignations : nous vous faisons confiance pour vous y retrouver, car il est clair que notre destin collectif ne dépend actuellement pas de nous et que vous avez jusqu’à maintenant exercé sur nos vies une influence hélas maîtresse, en nous impulsant des directions qui nous dépouillent de plus en plus de notre dignité d’êtres humains.

Les minutes se suivent et les consciences s’expansent…

Marquant une sorte de point d’orgue, notre précédent XXe siècle est né dans les cratères d’obus de la Première grande Boucherie mondiale...

Cette tuerie industrialisée, dont le conflit russo-japonais avait constitué une manière d’avant-scène, préfigurait déjà l’organisation d’une société résolument tournée vers l’exploitation des individus considérés comme une même masse. Vous étiez comme toujours aux premières loges financières et de pouvoir de l’événement, et il est fort probable que vous en ayez retiré, tel que vous l’aviez prévu, des gains véritablement industriels. Le siècle des consommateurs et de la consommation démarrait ainsi brusquement par une utilisation compulsive de vies humaines, d’armements et autres matières, sans qu’il pût être question, dans la mortelle frénésie d’alors – et à votre plus grand profit –, d’en maîtriser les coûts... Suite ici (PDF interactif) = Lettre_ouverte.pdf

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