Quelques jours à peine nous séparent de la dernière catastrophe climatique en date, et l'horreur et le désespoir se sont emparés de milliers de personnes, les survivants du typhon Haiyan aux Philippines.
Depuis que l'homme enregistre les données climatiques, il semble que ce typhon (ou ouragan) de catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson, soit le plus puissant à avoir impacté la Terre. Peut-être s'agit-il d'un signe des temps, annonciateur parmi d'autres, du cycle environnemental dans lequel la planète et l'humanité - bien malgré elle - se trouvent à ce jour engagés, un de ces événements cycliques qui voit s'effondrer les empires, alors qu'ils semblent au faîte de leur puissance.
Il semble également que les catastrophes climatiques augmentent non seulement en nombre mais également en intensité. La liste des catastrophes environnementales qui suivent « sonnent » comme des prémices de ce qui attend l'humanité dans son ensemble. Bien que les moyens de communication se soient fortement accrus ces quinze dernières années et qu'ils pourraient expliquer pourquoi nous avons plus d'informations sur les divers et nombreux événements climatiques, les catastrophes environnementales augmentent, avec de fortes fluctuations. Par exemple, le nombre de catastrophes naturelles dans les pays pauvres a plus que triplé depuis 1980 et elles ont déplacé plus de quarante-deux millions de personnes.
Nous vivons dans des temps où en moins d'une décennie, une succession de catastrophes naturelles « hors du commun » se sont abattues sur les populations :
Le 29 août 2005, l'ouragan Katrina touche les côtes de La Nouvelle-Orléans et de Biloxi aux États-Unis, plongeant la Louisiane dans la désolation. Cet ouragan de catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson est donc aussi puissant que le typhon Haiyan.
Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre dont la magnitude de 9,3 sur l'échelle de Richter - la quatrième en terme de puissance jamais enregistrée - a engendré un des pires tsunamis qui ait fracassé les côtes indonésiennes de Banda Ace, celles du Sri Lanka et mis en pièces des stations balnéaires et des dizaines de villages dans l'ouest de la Thaïlande. Avec un bilan en pertes humaines qui frôle les deux cent trente-cinq mille morts, ce séisme est l'un des plus meurtriers de l'histoire moderne.
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 - suivi le 20 janvier par un second tremblement de terre d'une magnitude de 6,1 - ébranle l'île d'Haïti, déjà fragilisée par la corruption, la pauvreté et la misère. Le bilan humain sera également très lourd - deux cent trente mille morts, et rien n'a été épargné : ni les populations, ni les infrastructures, même les plus solides comme les bâtiments gouvernementaux.
Le 11 mars 2011, un séisme suivi d'un tsunami dévastent la côte nord-est du Japon, détruisant en grande partie les infrastructures de la centrale nucléaire de Fukushima avec les conséquences dramatiques toujours d'actualité quarante-quatre mois plus tard.
Le 29 octobre 2012, l'ouragan Sandy touche la côte nord-est des États-Unis, après avoir fait des ravages en Haïti - où Sandy a provoqué une nouvelle catastrophe pour les survivants de l'île ravagée par le séisme - et plus généralement dans les Grandes Antilles avec plus de soixante morts. La tempête que les médias étasuniens ont surnommé « Frankenstorm » - en raison de la date concomitante avec Halloween - a laissé derrière elle des maisons ravagées par les inondations ou les incendies, et le 2 novembre 2012, « deux cent cinquante mille personnes sont toujours privées d'électricité dans le sud de Manhattan. ». En touchant la ville étasunienne de New York, haut lieu de la finance, Sandy nous rappelle - à bon escient peut-être - combien nous sommes vulnérables y compris - et peut-être même surtout - dans nos grandes villes et que le désespoir qui affectent les populations touchées ne se cantonnent pas aux pays dits « émergents » ou du « tiers-monde ».
© InconnuÀ la suite de la catastrophe déclenchée par le séisme et le tsunami dans l'Océan indien en 2004, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a élargi son mandat qui était initialement de « se consacrer à la protection des migrants forcés, déplacés pour des raisons exclusivement politiques ». « L'agence onusienne est intervenue pour la première fois au secours des victimes du tsunami en décembre 2004 ». Dans cet article qui présente le livre de Lucile Maertens intitulé Le Haut-Commissariat des Nations-Unis pour les réfugiés face aux catastrophes naturelles, on peut lire :
« [...] cette opération marque en réalité le début d'une série d'interventions hors mandat destinées aux victimes de catastrophes naturelles. Le champ d'intervention du HCR a changé depuis le tsunami [de 2004 - NdA]. En apportant des éléments de réponse pour expliquer cet élargissement de mandat, cet ouvrage pose la question du changement dans les organisations internationales et du rôle des événements majeurs sur la scène internationale dans le renouvellement de leur agenda. Il vise ainsi à s'interroger plus largement sur les stratégies à l'œuvre et les acteurs impliqués, sur les dynamiques de continuité et de rupture, et sur les approches à adopter pour les analyser en science politique. » À ce jour - près de quatre ans après le séisme, Haïti peine à se reconstruire et près de cent soixante-dix mille réfugiés Haïtiens survivent toujours dans des camps, entre sentiment d'abandon et désespoir, où le quotidien rime avec choléra, misère et famine, tandis que des millions de dollars d'aides aux réfugiés ont littéralement disparus, mais certainement pas pour tout le monde. Julie Lévesque écrivait en juillet 2012, dans un article intitulé « Haïti : Les dons aux victimes du séisme investis dans un hôtel cinq étoiles » :
« Alors que cinq cent mille Haïtiens vivent toujours dans des camps de déplacés, on construit des hôtels cinq étoiles au cœur des bidonvilles. [...] Pendant ce temps, la plupart des Haïtiens vivent dans des camps surpeuplés comme celui de Champ de Mars à Port-au-Prince, « plein à craquer de huttes faites de draps, de bâches et de ferraille, servant d'abris précaires à quelque dix-sept mille personnes ». Selon AlertNet, des évictions forcées ont lieu régulièrement. (Anastasia Moloney, Haiti's homeless face housing lottery, AlertNet, 23 février 2012.) [...] Des millions de personnes aux États-Unis, au Canada et en Europe occidentale ont donné une partie de leurs épargnes à leur Croix-Rouge locale et ces fonds ont été acheminés à la FICR, la plus grande organisation humanitaire au monde. La FICR affirme qu'elle « dispense son aide sans distinction de nationalité, de race, de religion, de classe ou d'opinions politiques ». (Voir le site Web de la FICR.) » Le séisme d'Haïti a fait l'objet d'une polémique quant à la possible implication des Étasuniens dans cette tragédie avec l'utilisation d'une arme sismique. Thierry Meyssan, dans un article publié le 25 janvier 2010 explique que « Oui, l'arme sismique existe et les États-Unis, entre autres, la possèdent. Oui, les forces étasuniennes étaient pré-positionnées pour se déployer sur l'île. C'est insuffisant pour conclure, mais cela mérite réflexion. ». L'auteur poursuit :
Il semble également que les catastrophes climatiques augmentent non seulement en nombre mais également en intensité. La liste des catastrophes environnementales qui suivent « sonnent » comme des prémices de ce qui attend l'humanité dans son ensemble. Bien que les moyens de communication se soient fortement accrus ces quinze dernières années et qu'ils pourraient expliquer pourquoi nous avons plus d'informations sur les divers et nombreux événements climatiques, les catastrophes environnementales augmentent, avec de fortes fluctuations. Par exemple, le nombre de catastrophes naturelles dans les pays pauvres a plus que triplé depuis 1980 et elles ont déplacé plus de quarante-deux millions de personnes.
Nous vivons dans des temps où en moins d'une décennie, une succession de catastrophes naturelles « hors du commun » se sont abattues sur les populations :
Le 29 août 2005, l'ouragan Katrina touche les côtes de La Nouvelle-Orléans et de Biloxi aux États-Unis, plongeant la Louisiane dans la désolation. Cet ouragan de catégorie 5 sur l'échelle de Saffir-Simpson est donc aussi puissant que le typhon Haiyan.
Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre dont la magnitude de 9,3 sur l'échelle de Richter - la quatrième en terme de puissance jamais enregistrée - a engendré un des pires tsunamis qui ait fracassé les côtes indonésiennes de Banda Ace, celles du Sri Lanka et mis en pièces des stations balnéaires et des dizaines de villages dans l'ouest de la Thaïlande. Avec un bilan en pertes humaines qui frôle les deux cent trente-cinq mille morts, ce séisme est l'un des plus meurtriers de l'histoire moderne.
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 - suivi le 20 janvier par un second tremblement de terre d'une magnitude de 6,1 - ébranle l'île d'Haïti, déjà fragilisée par la corruption, la pauvreté et la misère. Le bilan humain sera également très lourd - deux cent trente mille morts, et rien n'a été épargné : ni les populations, ni les infrastructures, même les plus solides comme les bâtiments gouvernementaux.
Le 11 mars 2011, un séisme suivi d'un tsunami dévastent la côte nord-est du Japon, détruisant en grande partie les infrastructures de la centrale nucléaire de Fukushima avec les conséquences dramatiques toujours d'actualité quarante-quatre mois plus tard.
Le 29 octobre 2012, l'ouragan Sandy touche la côte nord-est des États-Unis, après avoir fait des ravages en Haïti - où Sandy a provoqué une nouvelle catastrophe pour les survivants de l'île ravagée par le séisme - et plus généralement dans les Grandes Antilles avec plus de soixante morts. La tempête que les médias étasuniens ont surnommé « Frankenstorm » - en raison de la date concomitante avec Halloween - a laissé derrière elle des maisons ravagées par les inondations ou les incendies, et le 2 novembre 2012, « deux cent cinquante mille personnes sont toujours privées d'électricité dans le sud de Manhattan. ». En touchant la ville étasunienne de New York, haut lieu de la finance, Sandy nous rappelle - à bon escient peut-être - combien nous sommes vulnérables y compris - et peut-être même surtout - dans nos grandes villes et que le désespoir qui affectent les populations touchées ne se cantonnent pas aux pays dits « émergents » ou du « tiers-monde ».
© InconnuÀ la suite de la catastrophe déclenchée par le séisme et le tsunami dans l'Océan indien en 2004, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) a élargi son mandat qui était initialement de « se consacrer à la protection des migrants forcés, déplacés pour des raisons exclusivement politiques ». « L'agence onusienne est intervenue pour la première fois au secours des victimes du tsunami en décembre 2004 ». Dans cet article qui présente le livre de Lucile Maertens intitulé Le Haut-Commissariat des Nations-Unis pour les réfugiés face aux catastrophes naturelles, on peut lire :
« [...] cette opération marque en réalité le début d'une série d'interventions hors mandat destinées aux victimes de catastrophes naturelles. Le champ d'intervention du HCR a changé depuis le tsunami [de 2004 - NdA]. En apportant des éléments de réponse pour expliquer cet élargissement de mandat, cet ouvrage pose la question du changement dans les organisations internationales et du rôle des événements majeurs sur la scène internationale dans le renouvellement de leur agenda. Il vise ainsi à s'interroger plus largement sur les stratégies à l'œuvre et les acteurs impliqués, sur les dynamiques de continuité et de rupture, et sur les approches à adopter pour les analyser en science politique. » À ce jour - près de quatre ans après le séisme, Haïti peine à se reconstruire et près de cent soixante-dix mille réfugiés Haïtiens survivent toujours dans des camps, entre sentiment d'abandon et désespoir, où le quotidien rime avec choléra, misère et famine, tandis que des millions de dollars d'aides aux réfugiés ont littéralement disparus, mais certainement pas pour tout le monde. Julie Lévesque écrivait en juillet 2012, dans un article intitulé « Haïti : Les dons aux victimes du séisme investis dans un hôtel cinq étoiles » :
« Alors que cinq cent mille Haïtiens vivent toujours dans des camps de déplacés, on construit des hôtels cinq étoiles au cœur des bidonvilles. [...] Pendant ce temps, la plupart des Haïtiens vivent dans des camps surpeuplés comme celui de Champ de Mars à Port-au-Prince, « plein à craquer de huttes faites de draps, de bâches et de ferraille, servant d'abris précaires à quelque dix-sept mille personnes ». Selon AlertNet, des évictions forcées ont lieu régulièrement. (Anastasia Moloney, Haiti's homeless face housing lottery, AlertNet, 23 février 2012.) [...] Des millions de personnes aux États-Unis, au Canada et en Europe occidentale ont donné une partie de leurs épargnes à leur Croix-Rouge locale et ces fonds ont été acheminés à la FICR, la plus grande organisation humanitaire au monde. La FICR affirme qu'elle « dispense son aide sans distinction de nationalité, de race, de religion, de classe ou d'opinions politiques ». (Voir le site Web de la FICR.) » Le séisme d'Haïti a fait l'objet d'une polémique quant à la possible implication des Étasuniens dans cette tragédie avec l'utilisation d'une arme sismique. Thierry Meyssan, dans un article publié le 25 janvier 2010 explique que « Oui, l'arme sismique existe et les États-Unis, entre autres, la possèdent. Oui, les forces étasuniennes étaient pré-positionnées pour se déployer sur l'île. C'est insuffisant pour conclure, mais cela mérite réflexion. ». L'auteur poursuit :
« Rien ne distingue un séisme provoqué d'un séisme naturel, cependant on ne sait provoquer que des séismes superficiels, comme celui d'Haïti.
Ce qui suscite le trouble, c'est que la réaction des États-Unis. Alors que les médias atlantistes se contentent de relayer la polémique sur les violations de la souveraineté haïtienne, les médias latinos-américains s'interrogent sur la rapidité du déploiement des GI's : dès le premier jour, plus de 10 000 soldats et contractants sont arrivés à Haïti. Cet exploit logistique s'explique simplement. Ces hommes étaient déjà pré-positionnés dans le cadre d'un entraînement militaire. Sous l'autorité du commandant en second du SouthCom, le général P. K. Keen, ils participaient à la simulation d'une opération humanitaire, à Haïti, après un ouragan. Keen et son équipe étaient arrivés quelques jours auparavant. Au moment précis du tremblement de terre, ils se trouvaient tous à l'abri, à l'ambassade US qui est construite selon les normes anti-sismiques, à l'exception de deux hommes qui se trouvaient à l'hôtel Montana et qui auraient été blessés.
Le général Keen a donné de nombreuses interviews à la presse étasunienne, qui a multiplié les reportages et émissions à propos des opérations de secours. Il a souvent fait mention de sa présence à Port-au-Prince durant le séisme, mais jamais des motifs de cette présence.
Parmi les objectifs de l'exercice militaire figurait le test d'un nouveau logiciel permettant de coordonner les efforts humanitaires des ONG et des armées. Dans les minutes qui ont suivi la catastrophe, ce logiciel a été mis en ligne et 280 ONG s'y sont inscrites.
Il est légitime de se demander si ces coïncidences sont ou non l'effet du hasard. »
« Je suis une personne décente. Mais si vous n'avez rien à manger depuis trois jours, vous en arrivez à faire des choses affreuses pour survivre. [...] Ce typhon nous a enlevé toute dignité. » Les forces de l'ordre ayant « disparues » depuis le typhon, certains survivants « adoptent des stratégies de survie plus agressives » ; on y évoque des scènes d'anarchie. Où l'on pourrait penser que les pillages ne concernent que le boire et le manger, voire les médicaments, en fait, il n'en est rien. Du matériel électronique ou des produits électroménagers ne relèvent pas stricto senso de la survie, surtout sans électricité ! Pourtant, dans un article intitulé « Philippines : les rescapés prêts à tout pour survivre », La Presse nous informe que « Plus de 48 heures après le passage d'un des typhons les plus violents, le centre de l'archipel était le théâtre de scènes d'horreur, alors que les rescapés désespérés cherchaient à boire et à manger. ». Un rescapé répond aux questions qui lui sont posées par le journaliste :
« C'est affreux. D'abord une catastrophe, puis le pillage de nos magasins. Je peux comprendre qu'ils prennent la nourriture et l'eau. Mais les postes de télévision ? Les machines à laver ? » Non seulement les gouvernements ne sont pas préparés à aider leurs populations - et/ou ne veulent pas vraiment agir - quand bien même on voudrait croire le contraire dans une forme de vœu pieu, mais les populations le sont encore moins ! Au milieu du chaos ambiant, il n'y a « aucun membre des forces de l'ordre, l'aide met trop de temps à arriver. Les gens sont sales, affamés et assoiffés. Encore quelques jours et ils vont commencer à s'entre-tuer ».
Lagardère, le plus puissant groupe médiatique français, « est aussi un énorme marchand d'armes avec EADS, principal consortium militaire européen. EADS contrôle Airbus (constructeur d'avions civils, mais aussi militaires), ainsi que le plus grand hélicoptériste mondial Eurocopter, le partenaire majeur du consortium Eurofighter (avion de combat européen) et détenant une partie du capital de la joint-venture MBDA, leader mondial des systèmes de missiles. ». Le groupe Lagardère « contrôle des télés (MCM, Canal Satellite, Mezzo...), des radios (Europe 1, RFM, Europe 2...), des quotidiens (France Dimanche, Journal du Dimanche, Ici Paris, La Provence, Nice-Matin...), des magazines (Paris Match, Marie-Claire, Entrevue, Parents, Télé 7 jours, Elle, Photo...), des maisons d'édition (Hachette, Hatier, Grasset, Fayard, Livre de Poche, Stock, Masque, Lattès, Harlequin, Calmann-Lévy...), des distributeurs (Relay, Press Shop, AMP, Payot, City Press, BDP, Curtiss, Naville...). Un empire. ».
Dassault, dont les activités de son secteur avionique s'organisent autour de l'aéronautique, des activités spatiales et des systèmes aéronautiques et de défense est la quatrième plus grande fortune de France - évaluée à neuf milliards sept cent mille euros par Forbes. Le pôle médias chez Dassault s'organise au sein de la Socpresse, qui est « l'une des deux branches du groupe Hersant, l'autre étant Groupe Hersant Médias, ex France-Antilles. Elle édite Le Figaro, Le Figaro Magazine, Madame Figaro. La Socpresse possède aussi 40 % du Journal du Dimanche (HFM - Lagardère) [et] possède aussi 49 % du Journal des Finances, le reste appartenant à Dassault Communication. En presse quotidienne régionale, le Pôle Nord (La Voix du Nord, Nord Eclair) a été cédé au groupe belge Rossel en 2005, le Pôle Ouest (Le Courrier de l'Ouest, le Maine libre, Presse-Océan/L'Eclair) a été cédé au groupe Ouest-France en 2005. [...] Le groupe Dassault détient une participation dans Lagardère Active. Le pôle de presse quotidienne régionale dans le sud de la France, qui comprend notamment La Provence, Nice Matin, Var Matin, Corse Matin et Marseille Plus, a été cédé en décembre 2007 pour 160 millions d'euros, par Lagardère au Groupe Hersant Média (GHM). ».
Nous pouvons nous émouvoir sur les drames sans fin qui touchent des populations entières, des familles pour lesquelles - la plupart du temps - la survie a remplacé la vie. Les drames ne se cantonnent pas à l'instant - de la catastrophe par exemple - surtout lorsque cet instant dure, dure, dure... Être maintenus dans un état psychologique permanent de « survie » affecte nos émotions qui à leur tour entraînent des états pathologiques, et une kyrielle d'effets à court ou long terme dont vous trouverez la liste dans cet article. Cet état de stress permanent empêche toute désir de sortir d'un « état de malheur », sans omettre que cet état se transmettrait de la mère à l'enfant de façon épigénétique :
« Les émotions que suscitent les états d'urgence de l'instinct ne sont pas suffisantes pour mettre en péril ce que Boiron nomme le bonheur de l'individu. Elles représentent un moment de stress, mais c'est tout. Chaque cerveau joue bien son rôle : reptilien et limbique déclenchent les réactions réflexes, puis le néocortex entre en scène et reprend les rênes du pouvoir du haut de sa compétence pointue. L'émotion retombe à ce moment-là, elle n'aura duré que quelques instants.
Le malheur arrive si et quand ces émotions s'installent durablement. Les réflexes limbiques ne sont pas relayés par l'intelligence néocorticale, l'individu reste sous l'emprise de la peur, de la colère ou de l'abattement. Nous ne sommes plus dans le cadre d'une réaction physiologique, nous glissons dans la pathologie.
De fait, la peur cède la place à l'anxiété, la colère à l'agressivité, et l'abattement à la tristesse ou à l'état dépressif. »
« Dans l'un de ses essais les plus influents, Friedman [Milton Friedman : « grand gourou du mouvement en faveur du capitalisme sans entraves » - NdA] définit le remède universel que propose le capitalisme moderne et énonce ce que j'en suis venue à considérer comme la « stratégie du choc ». « Seule une crise - réelle ou supposée - peut produire des changements, fait-il observer. Lorsqu'elle se produit, les mesures à prendre dépendent des idées alors en vigueur. Telle est, me semble-t-il, notre véritable fonction : trouver des solutions de rechange aux politiques existantes et les entretenir jusqu'à ce que des notions politiquement impossibles deviennent politiquement inévitables. » En prévision de désastres, certains stockent les boîtes de conserve et les bouteilles d'eau ; les disciples de Friedman, eux, stockent des idées relatives au libre marché. En cas de crise, le professeur de l'université de Chicago était convaincu qu'il fallait intervenir immédiatement pour imposer des changements rapides et irréversibles à la société éprouvée par le désastre. Ce n'est qu'à cette condition qu'elle échapperait durablement à « la tyrannie du statu quo ». Selon Friedman, « un nouveau gouvernement jouit d'une période de six à neuf mois au cours de laquelle il peut opérer des changements fondamentaux. S'il n'en profite pas pour agir avec détermination, une telle occasion ne se représentera plus ». Variation sur un thème cher à Machiavel, selon qui le mal devait « se faire tout d'une fois », cette idée constitue l'un des legs stratégiques les plus durables de Friedman ». Une des armes du psychopathe, surtout celui qui est au pouvoir, est de s'approprier ce que fait « l'autre », tandis qu'il accuse « l'autre » (pas forcément le même) de ses propres méfaits. Un des livres les plus psychopathiques qui soit a été écrit il y a plus de deux mille six cents ans, il s'agit du Deutéronome. Ce livre - le premier à avoir été terminé en entier, même s'il apparaît comme étant le cinquième dans la Bible - où « la notion de domination mondiale par la destruction est introduite au début (chapitre 2) de ces « discours censés avoir été délivrés » par un Moïse agonisant ».
Dans un article intitulé « Sans nourriture ni électricité dans l'État de New York », on peut lire :
« Ce que la plupart des politiciens semblent capables de faire dans des moments comme ceux-ci - avant, pendant et après une catastrophe naturelle - c'est de souligner l'évidence et d'essayer de créer l'impression que c'est essentiellement grâce à eux que « le pays se remet sur pied ». Évidemment, ce sont des conneries. Dans n'importe quel pays ou société, ce sont les gens ordinaires qui conduisent les bulldozers, qui ramassent les morceaux à la main, reconstruisent les maisons et réparent les infrastructures endommagées. Tous les politiciens voudraient pourtant nous faire croire que sans leur leadership rien ne serait fait. De toute évidence, ce sont encore des conneries. Pourtant, les gens y croient, principalement parce que les médias leur fournissent des images de présidents s'envolant dans les airs pour étudier la scène, et des sondages qui indiquent que X % de gens pensent que le président ou le maire « ont fait du bon boulot » pour « gérer la crise ». Ils font du bon boulot pour ce qui est de tourner la crise à leur avantage, mais c'est tout. » À ces catastrophes climatiques s'ajoutent les mauvaises récoltes et pénuries alimentaires, chômage et économie moribonde, rejets toxiques et pandémies. La tuberculose et la peste font leurs retours, tandis que le fondamentalisme augmente dans toutes les religions et que le fascisme s'empare de tous les gouvernements.
« Quiconque jette un regard objectif sur la société actuelle est forcé de se demander si le monde n'a pas complètement perdu les pédales. Des guerres sans raison ni fin. Une météo extrême, des espèces qui s'éteignent, des éruptions volcaniques, des tremblements de terre, des tsunamis, des inondations. Sans parler des bombardements quasi quotidiens de météorites et autres débris cosmiques. » L'extrait ci-dessus est tiré de l'article en date du 24 août 2012 intitulé : « Harmonie sociale en période de discorde mondiale », dans lequel on peut lire également que nous devons « agir en tant que groupe pour prendre soin les uns des autres lorsque les temps seront encore plus durs, ce qui sera très certainement le cas », en créant des liens ; en développant son discernement ; en pratiquant l'empathie ; en forgeant des amitiés ; en rassemblant les talents ; en acquérant des alliés ; en construisant des ponts et en choisissant la Création. Car il n'est plus « question de tourner autour du pot ou d'édulcorer les choses ». L'objectif des élites étant de nous diviser de toutes les manières possibles - religion, politique, race, classe sociale, orientation sexuelle ou autre - c'est à nous de détruire ces « illusions de divisions » car « s'y accrocher ne fera qu'entraver nos chances individuelles de survie. ». Le monde devenant plus « petit » - augmentation de la population, épuisement des ressources, catastrophes naturelles, crises alimentaires, pénurie d'eau - la montée en puissance des catastrophes environnementales va certainement de pair avec les guerres sans fin ni raison :
« Nous sommes entrés dans une ère de bouleversement cataclysmique mondial à tous les niveaux imaginables, une période de changement radical. Alors autant attacher sa ceinture et s'accrocher, parce que les choses vont sérieusement empirer ! [...] De plus, quiconque lit régulièrement SOTT sera conscient de l'extrême gravité de la situation. » Dans un article paru le 19 septembre 2012, « L'Ordre par le Chaos : qui veut mettre le monde à feu et à sang ? », l'auteur aborde l'état ponérologique de nos sociétés [voir l'ouvrage d'Andrew M. Lobaczewski : Ponérologie politique - Science de la nature du mal servant des buts politiques de nos sociétés modernes - NdA], au travers des élites psychopathes qui nous gouvernent.
« Comment digérer le fait que nos dirigeants agissent de façon aussi destructrice et autodestructrice ces derniers temps, semant les germes de la guerre, de l'émeute et du mécontentement ? J'ai déjà admis que cela pouvait être le simple résultat de leur psychologie bizarre et hasardeuse (c-à-d psychopathique), et
que dans une certaine mesure, cela pourrait faire partie d'un plan visant à imposer un ordre mondial plus strict via l'instauration du chaos. Mais cela n'explique pas pourquoi ils poussent plus fort dans cette direction à ce moment précis, et pourquoi ils semblent aussi pressés d'y arriver. [...]
Les émeutes et les troubles civils qui suivront la flambée des prix des denrées alimentaires et les pénuries alimentaires sont inévitables. C'est une certitude mathématique : pas assez de tonnes de nourriture produite, contre le même nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde, égale : encore plus de personnes affamées (et en colère). Même si nous ne prenons pas en compte les autres catastrophes mondiales potentielles, comment la crise alimentaire pourrait-elle ne pas nous toucher ? En fait, elle a déjà commencé. » Alors que je conclus cet article, et tandis que les Philippines sont de nouveau frappées mardi par une tempête, Radio Canada titre le 13 novembre « Philippines : la colère monte à Tacloban » :
« La colère commence à se faire sentir dans la région de Tacloban, aux Philippines, où le typhon Haiyan a fait d'importants ravages, vendredi dernier, alors que des milliers de personnes se sont rassemblées à l'aéroport de la ville dans le but désespéré d'obtenir une place sur l'un des rares avions qui quitte la zone. »
La façon dont nous observons le monde qui nous entoure définit notre capacité à « agir » en amont en prenant en compte les données disponibles afin d'être en mesure de « réagir » aux événements que personne ne peut contrecarrer ou maîtriser totalement. Il ne s'agit pas de vivre dans la peur, mais d'être prêts, psychologiquement et logistiquement à vivre les temps difficiles qui nous attendent.
L'Histoire nous informe, tant est que l'Histoire soit vraiment l'Histoire :
« Ceux qui dominent le présent investissent beaucoup d'efforts pour contrôler notre compréhension du passé. [...] Il y a peu de place pour un tableau honnête décrivant la façon dont les gens ordinaires, ont de tout temps lutté pour une vie meilleure, ou exposant comment les élites politico-économiques s'y sont impitoyablement opposées, de tout leur pouvoir, afin de maintenir et d'accroître leurs richesses et leurs privilèges. »
Michael Parenti, Histoire et mystifications - Comment l'Histoire est fabriquée et enseignée
Source
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