«Je me suis refusé à faire ce traitement», a dit Emmanuel Giboulot, qui exploite dix hectares de vignes en biodynamie sur la Côte de Beaune et la Haute-Côte de Nuits, confirmant une information du site bastamag.net.
«On sait que le traitement systématique ne règle pas le problème», a-t-il poursuivi. «Même les insecticides naturels ne sont pas inoffensifs car ils ne sont pas sélectifs et on détruit toute la faune auxiliaire. Or, notre approche en biodynamie, que l’on applique sur nos vignes depuis les années 1970, est de travailler sur les équilibres biologiques».
Après un contrôle en juillet de la direction régionale de l’Agriculture, M. Giboulot a fait l’objet d’une convocation devant le délégué du procureur de la République du tribunal d’instance de Beaune pour une composition pénale. Prévue le 12 novembre, sa comparution a été reportée à une date, qui n’a pas encore été fixée.
Dans cette convocation, il est reproché au viticulteur un «refus d’effectuer les mesures de protection des végétaux contre les organismes nuisibles en l’espèce en refusant de traiter contre la flavescence dorée». Il encourt jusqu’à six mois d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende.
«On a l’impression qu’on veut faire un exemple et qu’on manque de recul et de discernement sur les choses», a dit M. Giboulot.
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