Dans le premier document, retrouvé dans la voiture garée dans le parking de Bois-Colombes, le tireur présumé évoque sa mort, laissant penser à une tentative de suicide. Dans le second, il s'en prend aux journalistes, surnommés « journaputes », aux banques et aux prisons.
Abdelhakim Dekhar, confondu par son ADN dans l'affaire du tireur de Paris, a laissé au moins deux lettres derrière lui. La première a été découverte en perquisition dans le véhicule stationné dans le parking sous-terrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), où Dekhar a été retrouvé dans un état semi-comateux après avoir avalé des médicaments. Des cachets de Xanax, un calmant, et d'Imovane, un sédatif hypnotique, ont été récupérés au côté d'une paire de lunettes similaires à celles que portait le tireur filmé par les vidéos. «En cas d'obsèques, si je meurs, je ne veux pas de prélèvements», a écrit celui qui a, semble-t-il, voulu mettre fin à ses jours. Le procureur de la République François Molins a confirmé jeudi qu'il voulait exprimer ses «dernières volontés» dans cette missive dactylographiée.
Une seconde lettre, non datée celle-ci, a été remise à la police par le témoin qui l'hébergeait et qui a donné l'alerte mercredi soir au commissariat de Courbevoie. Son contenu, considéré comme «délirant» par une source proche du dossier, évoque de façon incohérente des affirmations à consonance politique, faisant référence à des «pays étrangers et de conflits internationaux». Confirmant les informations du Figaro, le procureur précise que le tireur présumé y évoque de manière plutôt confuse un «complot fasciste». Il y accuse «les médias de participer à la manipulation des masses», les «journalistes étant payés pour faire avaler aux citoyens le mensonge à la petite cuillère.»
Stigmatisant tour à tour le «capitalisme», la «gestion des banlieues», qui s'apparente aux yeux de Dekhar à une «entreprise de déshumanisation portant sur des populations dont le grand capital ne veut pas...». Lors de son interpellation après la tuerie de la Nation en octobre 1994, les experts psychiatres avaient relevé à l'époque un «discours riche et fleuri, révélateur d'un discours à tendance affabulatoire».
Une source informée ajoute que ses écrits laissent transparaître une «personnalité paranoïaque». Poursuivant d'une haine recuite des journalistes, qu'il surnomme les «journaputes», des prisons qu'il a fréquentées quatre ans durant après la tuerie de la Nation en octobre 1994 et les banques, assimilées au symbole du capitalisme.
«Toute cette prose, qui tourne autour un complot qui viserait à faire revenir le fascisme à travers l'action des banques, celle des médias, mérite d'être examinée et montrée à un psychiatre», a résumé François Molins, précisant que sa logorrhée finit dans un «contexte de guerre, par l'évocation d'un morceau choisi du Chant des partisans où il est question de corbeaux noirs dans la plaine.»
Transporté dans un premier temps aux urgences de l'hôpital Louis-Mourier de Colombes pour y être placé en garde à vue médicalisée, il a ensuite été conduit à l'Hôtel-Dieu puis dans les locaux de la Brigade criminelle en fin de matinée où ses droits devaient lui être notifiés avant que ne commencent les auditions. Abdelhakim Dekhar devrait être présenté vendredi en fin d'après-midi à un juge.
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Abdelhakim Dekhar, confondu par son ADN dans l'affaire du tireur de Paris, a laissé au moins deux lettres derrière lui. La première a été découverte en perquisition dans le véhicule stationné dans le parking sous-terrain de Bois-Colombes (Hauts-de-Seine), où Dekhar a été retrouvé dans un état semi-comateux après avoir avalé des médicaments. Des cachets de Xanax, un calmant, et d'Imovane, un sédatif hypnotique, ont été récupérés au côté d'une paire de lunettes similaires à celles que portait le tireur filmé par les vidéos. «En cas d'obsèques, si je meurs, je ne veux pas de prélèvements», a écrit celui qui a, semble-t-il, voulu mettre fin à ses jours. Le procureur de la République François Molins a confirmé jeudi qu'il voulait exprimer ses «dernières volontés» dans cette missive dactylographiée.
Une seconde lettre, non datée celle-ci, a été remise à la police par le témoin qui l'hébergeait et qui a donné l'alerte mercredi soir au commissariat de Courbevoie. Son contenu, considéré comme «délirant» par une source proche du dossier, évoque de façon incohérente des affirmations à consonance politique, faisant référence à des «pays étrangers et de conflits internationaux». Confirmant les informations du Figaro, le procureur précise que le tireur présumé y évoque de manière plutôt confuse un «complot fasciste». Il y accuse «les médias de participer à la manipulation des masses», les «journalistes étant payés pour faire avaler aux citoyens le mensonge à la petite cuillère.»
Stigmatisant tour à tour le «capitalisme», la «gestion des banlieues», qui s'apparente aux yeux de Dekhar à une «entreprise de déshumanisation portant sur des populations dont le grand capital ne veut pas...». Lors de son interpellation après la tuerie de la Nation en octobre 1994, les experts psychiatres avaient relevé à l'époque un «discours riche et fleuri, révélateur d'un discours à tendance affabulatoire».
Une source informée ajoute que ses écrits laissent transparaître une «personnalité paranoïaque». Poursuivant d'une haine recuite des journalistes, qu'il surnomme les «journaputes», des prisons qu'il a fréquentées quatre ans durant après la tuerie de la Nation en octobre 1994 et les banques, assimilées au symbole du capitalisme.
«Toute cette prose, qui tourne autour un complot qui viserait à faire revenir le fascisme à travers l'action des banques, celle des médias, mérite d'être examinée et montrée à un psychiatre», a résumé François Molins, précisant que sa logorrhée finit dans un «contexte de guerre, par l'évocation d'un morceau choisi du Chant des partisans où il est question de corbeaux noirs dans la plaine.»
Transporté dans un premier temps aux urgences de l'hôpital Louis-Mourier de Colombes pour y être placé en garde à vue médicalisée, il a ensuite été conduit à l'Hôtel-Dieu puis dans les locaux de la Brigade criminelle en fin de matinée où ses droits devaient lui être notifiés avant que ne commencent les auditions. Abdelhakim Dekhar devrait être présenté vendredi en fin d'après-midi à un juge.
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Et voilà comme d'habitude on nous ressert l'argument imparable : les "conspis" sont tous fous à lier et justes bons à être enfermés ou internés... Les psychiatres, qui devraient être pourtant parmi les individus les plus lucides de notre société sont en fait les plus aveugles...
RépondreSupprimerGuerric
Je suppose que personne ne laissera parler librement cet homme en public... par exemple à la télévision ? Lieu où sont autorisées seulement quelques personnes à véhiculer certaines 'idées'... (j'exagère un peu, mais pas tant que ça.)
RépondreSupprimerLa paranoïa est une maladie contagieuse. J'avoue que je suis atteinte à peu près des mêmes syndromes que cet homme-là, concernant les médias (pas mal, l'expression qu'il a trouvée !) même si je n'approuve pas le fait de tirer avec une arme sur un autre être humain. ("Il y accuse «les médias de participer à la manipulation des masses», les «journalistes étant payés pour faire avaler aux citoyens le mensonge à la petite cuillère.»....") j'accuse également.
Nous vivons hélas dans un monde de mensonge où ceux qui volent et tuent sans doute plus que ces criminels que l'on arrête, demeurent impunis. Les guerres qui génèrent des milliers de morts ne sont pas fomentées par des hommes tel que cet Abdelhakim.
La vidéo qui est montrée par tous les médias nous fait constater que cet homme n'a fait que 'passer' rapidement dans les locaux de BFM, et pas qu'il a tiré sur tout ce qui bouge, "semant la terreur parmi tous les parisiens" comme je l'ai lu je ne sais où. (pas très "professionnel" d'ailleurs, ce sac qui pendouille à son arme...)
Les banques et les médias (entre autres) sont les ennemis du peuple. C'est ce que je pense également.