28 octobre 2013

L'exemple de l'olive


Le blog a une lectrice dont je ne tairai le nom pour éviter les poursuites (de grizzlies, de surmulots, de phacochères ou de chauves-souris) qui estime que ce que fait l'homme, en gros (je schématise, mais pas tant) c'est vilain, c'est pas beau, c'est méchant et ça détruit tout.

Et que tout ce qui est beau est le produit de la nature.

Je pourrais d'abord objecter que la nature est méchante et détruit tout dans un recyclage permanent - je renvoie à cette imparable nouvelle de Buzzati -, mais je préfère prendre le problème par un autre angle.

La nature fait naître (comme le nom natura l'indique) des millions, des milliards de formes différentes. Certaines sont appropriées à l'entretien de la vie humaine, d'autres non.

Manger un cèpe ou une amanite phalloïde n'a pas le même effet sur l'existence humaine. C'est un constat.

Certains produits sont inconsommables tels quels : essayez de manger une olive sur l'arbre, avant sa désamérisation, vous verrez.

Mais quel régal, et quelle source de santé et de lumière que la précieuse huile d'olive !

La nature l'a fait naître, l'homme l'a transformée.

Peut-on dire quel est le principe supérieur, celui qui est le plus admirable, le plus bénéfique ?

Non, je ne le crois pas.

Je crois que la Nature et l'homme sont faits pour se compléter, et non s'opposer.

Il existe deux formes d'opposition : celle qui consiste à penser que la nature est une saloperie à éradiquer; et celle qui considère l'homme comme un fauteur de troubles à éradiquer.

Pour l'alchimiste, les deux doivent s'épouser.

Vieux Jade

2 commentaires:

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