Un braqueur arrêté par.... non, pas par la police, mais les clients !

Ce matin, peu avant 9 heures, un homme entre, cagoulé, dans le bureau de tabac du boulevard Sadi-Carnot, près de l’escalier monumental. Il braque un revolver sur la buraliste, Martine Toulon. Un client qui se trouve à ce moment-là dans l’établissement, et qui discutait avec elle, se jette sur le malfaiteur et le plaque au sol. «Il n’a même pas eu le temps d’ouvrir la bouche», se souvient Martine Toulon. Le client qui lui porte secours la connaît bien, et sait que par deux fois déjà, elle a été victime d’un braquage. Le «bon Samaritain» coince le braqueur par terre, dans l’entrée. L’homme se débat violemment, envoyant promener les étagères de journaux, au point qu’il faut l’intervention d’un autre habitué, intrigué par la bagarre dans le tabac, pour le maîtriser totalement.

En tentant de l’assommer avec son arme de poing, le courageux client brise le pistolet sur le crâne du voleur : il s’agit d’une réplique en plastique. En attendant l’arrivée de la police, que Martine Toulon a appelé, le jeune homme, démasqué, cheveux ras, paraît bien jeune… et pas très sobre. «Il sentait l’alcool, dit la buraliste, il a juste déclaré : “J’avais besoin d’un paquet de cigarettes”. Mais heureusement que ce client est costaud, parce qu’il avait une telle violence !»

La police est venue prendre livraison de l’individu, et procéder aux relevés. L’arrestation a permis de trouver sur l’agresseur d’autres armes, bien réelles celles-ci, et des outils dont un pied-de-biche. Il a été placé en garde à vue, et sera déféré lundi au Parquet.

Entourée de sa famille venue l’épauler, Martine Toulon est encore sous le choc. «J’ai été braqué le 24 décembre 1999, puis à l’automne 2012… Et maintenant, aujourd’hui. Là, je suis dans un état second, je ne sais pas trop où je suis», confiait-elle quelques minutes après l’agression. C’est le deuxième braquage de commerces en une semaine à Auch.

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