D'emblée et de la façon dont les médias occidentaux tentent de le décrire, le siège de la galerie marchande Westgate dans la capitale kenyane de Nairobi, semble être une nouvelle attaque insensée de "fanatiques religieux" de la franchise somalienne d'Al Qaïda, Al Shabab. Déjà, les politiciens kenyans et occidentaux, ainsi que les éditoriaux de presse à travers les médias occidentaux, essaient d'utiliser cette attaque comme un prétexte pour lancer une nouvelle campagne militaire contre le voisin somalien, tout en alimentant le sentiment anti-musulman à travers les audiences essentiellement ignorantes de l'occident.
Un édito de circonstance du quotidien USA Today titrait: "Nairobi mall attack strikes against all of us: Column" et dans son sous-titre que :
comme pour le 11 Septembre, des terroristes ont déclaré la guerre à notre style de vie moderne et démocratique, aujourd'hui, nous sommes tous Kényans.
L'édito continue en disant :
tout aussi important, le combat n'est pas juste kenyan, ou africain. La Somalie pourrait bien être le nouvel Afghanistan. Une Somalie hors-la loi et fondamentaliste pourrait bien incuber un Ben Laden somalien et de nouvelles attaques sur les États-Unis, tout comme l'Afghanistan avait protégé Ben Laden et Al Qaïda.
Et:
Après l'attaque de Nairobi, le message devrait être : "Nous sommes tous Kényans". Pas seulement notre sympathie, mais aussi y aller plein pot pour prévenir une autre attaque terroriste. Laisser la Somalie à Al Shabab n'est pas une option.
tout aussi important, le combat n'est pas juste kenyan, ou africain. La Somalie pourrait bien être le nouvel Afghanistan. Une Somalie hors-la loi et fondamentaliste pourrait bien incuber un Ben Laden somalien et de nouvelles attaques sur les États-Unis, tout comme l'Afghanistan avait protégé Ben Laden et Al Qaïda.
Et:
Après l'attaque de Nairobi, le message devrait être : "Nous sommes tous Kényans". Pas seulement notre sympathie, mais aussi y aller plein pot pour prévenir une autre attaque terroriste. Laisser la Somalie à Al Shabab n'est pas une option.
Le Kenya : Une procuration pour l'agression américaine en Afrique
Ce que cet édito de USA Today oublie de mentionner, alors même qu'il fait allusion a une intervention militaire en Somalie, c'est que le Kenya a déjà participé à des opérations militaires contre son voisin du nord, et ce incluant une invasion militaire complète avec le soutien franco-américain en 2011. Dans le quotidien britannique The Independant cet article d'Octobre 2011: "Somali invasion backed by West, says Kenya," nous dit que :
Le Kenya a confirmé que des alliés occidentaux l'ont rejoint dans sa guerre contre les militants islamistes d'Al Shabab, malgré que la France et les États-Unis aient nié être impliqués dans des combats en Somalie. Des forces militaires étrangères ont effectué des raids aériens et un bombardement naval près du camp retranché des militants de Kismayo, a dit un porte-parole de l'armée kényane hier.
"Il y a certainement d'autres acteurs dans ce théâtre d'opérations perpétrant d'autres attaques", a dit le commandant kenyan Emmanuel Chirchir. L'invasion kényane a déjà causé une dispute majeure avec le premier ministre somalien par intérim et président, qui a condamné hier la présence de troupes étrangères dans son pays. Bien que les États-Unis essayaient de nier leur rôle dans l'invasion, ils ont admis avoir effectué des frappes aériennes sporadiques et des attaques de drones en Somalie comme cela le fut aussi rapporté en 2012 par la BBC dans son article: "Somalia air strike 'kills foreign al-Shabab militants':"
L'armée américaine, qui a une base dans le pays voisin de Djibouti, a effectué des frappes par drone auparavant en Somalie. Ils ont également lancé des raids aériens contre les militants d'Al Qaïda dans le pays." Avant d'utiliser le Kenya comme proxy pour ses agressions en Afrique et au gré de deux décennies d'opérations unilatérales secrètes, les USA ont soutenu deux invasions éthiopienne de la Somalie. La première fut sous le président Bush en 2006. Comme le rapportait USA Today dans un article de 2007: "U.S. support key to Ethiopia's invasion," :
Les Etats-Unis ont livré des armes et des conseillers militaires en catimini en Éthiopie, dont l'invasion récente de la Somalie a ouvert un nouveau front pour le gouvernement Bush dans sa guerre contre le terrorisme. La seconde invasion éthiopienne soutenue par les Etats-Unis fut sous le président Obama en 2011, coordonnée avec l'attaque combinée du Kenya et de la France/Etats-Unis. Dans un article de décembre 2011: "UN-backed invasion of Somalia spirals into chaos," le quotidien britannique The Independant rapportait que :
"L'invasion kenyane de la Somalie, approuvée et encouragée par l'occident et le CS de l'ONU a été programmé pour délivrer un KO aux militants d'Al Shabab. Au lieu de cela, le rival régional de la Somalie, l’Éthiopie, est revenu dans le pays, a remonté les seigneurs de la guerre et renforcé le soutien populaire aux fondamentalistes islamistes qui pourtant manifestent plus de volonté à laisser mourir de faim la population que d'accepter une aide extérieure, ce qui les a laissé haïs du peuple. Ce fut en fait cette dernière invasion soutenue par les États-Unis qui a servie de motivation pour l'attaque de la galerie marchande de Nairobi cette semaine.
Les mêmes terroristes que les États-Unis arment en Syrie tuent des civils au Kenya
Dès 2011, des analystes en géopolitique avaient prévenus que l'intervention des États-Unis, de la GB et de la France en Libye créerait un émirat de la terreur qui lâcherait une lame de fond de militants pour la déstabilisation de l'Afrique du Nord et au-delà. Du Mali au Kenya, et aussi loin à l'Est que la Syrie, la violence directement liée aux militants islamistes et à l'aide qu'ils reçoivent en armement de l'occident en Libye, se font maintenant sentir.
Peu de temps après l'intervention militaire en Libye, ce fut AQMI, listé comme groupe terroriste par le ministère des AE US, qui joua un rôle central dans l'invasion du nord-Mali, ce qui donna un prétexte pour une intervention militaire et occupation française. AQMI fut bien sûr fusionné avec le groupe combattant islamique armé lybien (GCIAL)lié à Al Qaïda, le groupe qui fut utilisé par l'OTAN pour opérer un changement de régime en Libye en 2011, dans des rapports de défense, AQMI et le GCIAL sont mentionnés comme travaillant la main dans la main. Un des rapports admettant même:
Il y a des Libyens qui ont voyagé vers l'Algérie pour s'entrainer avec AQMI, bien que ces rapports ne soient pas confirmés. AQMI a cherché à capitaliser sur la situation en Libye.
Le géopoliticien Pepe Escobar élaborait dans un article publié sur Asia Times: "How al-Qaeda got to rule in Tripoli" que :
"Crucialement,en 2007, le #2 d'alors d'AQ Al-Zawahiri annonçait officiellement la fusion entre le groupe islamiste libyen et AQ en AQMI. Donc, pour des raisons pratiques, depuis lors AQMI et le GCIAL ont été un et un seul et Belhaj était son 'émir' . "Belhaj" se référant à Hakim Abdul Belhaj, leaders du groupe libyen, qui mena au renversement de Kadhafi avec l'aide, le soutien financier, militaire, logistique et le soutien par la reconnaissance diplomatique de L'OTAN et qui a maintenant plongé cette nation dans une guerre civile raciste génocidaire. Cette intervention a aussi vu l'épicentre de la rébellion, la ville de Benghazi, se détacher de Tripoli pour devenir un "émirat de la terreur" semi-autonome. La dernière campagne de Belhaj l'a mené en Syrie où il fut vu sur la frontière turco-syrienne, abreuvant la soi-disant "Armée Syrienne Libre" (ASL) d'argent, d'armes, de munitions et de combattants, toujours sous les auspices bienfaiteurs de l'OTAN.
Le torrent de militants et d'armes en provenance de Libye vers la Syrie pour soutenir un changement de régime voulu par l'occident et ses alliés régionaux a été très bien documenté ces deux dernières années.
En Novembre 2011, le Telegraph dans leur article "Leading Libyan Islamist met Free Syrian Army opposition group," rapportait:
Hakim Belhaj, chef du conseil militaire de Tripoli et ancien leader du groupe islamique combattant libyen "a rencontré des leaders de l'ASL à Istanboul et à la frontière de la turco-syrienne", a dit un officiel militaire qui travaille avec Mr Belhaj. "Moustapha Abdoul Jalil (le président libyen par intérim) l'a envoyé là-bas." Un autre article du Telegraph, "Libya's new rulers offer weapons to Syrian rebels," admettait:
Les rebelles syriens ont tenu des pourparlers secrets avec les nouvelles autorités libyennes ce vendredi, visant à sécuriser des armes et de l'argent pour leur insurrection contre le régime du président Bachar Al-Assad", a appris le Daily Telegraph.
A la réunion qui se tint à Istanboul et à laquelle participaient des officiels turcs, les Syriens ont requis une "assistance" des représentants libyens qui leur offrirent des armes et potentiellement des volontaires pour le combat. "Il y a un plan pour envoyer des armes et des combattants en Syrie", a dit une source libyenne parlant sous conditions d'anonymat. "Il y a une intervention en cours de préparation dans un intervalle de quelques semaines vous verrez." Plus tard ce mois là, quelques 600 terroristes libyens furent rapportés avoir pénétré en Syrie pour commencer des opérations de combat et aussi récemment que le mois dernier, CNN, dont Ivan Watson accompagna les terroristes au delà de la frontière turco-syrienne jusquà Alep, révéla que des combattants étrangers se trouvaient bien parmi les militants, particulièrement des Libyens.
De plus des résidents du village où les faucons syriens avaient établi leur QG ont dit que des combattants de plusieurs pays nord-africains se trouvaient parmi la brigade.
Un volontaire combattant libyen a aussi expliqué à CNN qu'il avait l'intention de voyager de la Turquie vers la Syrie dans les jours à venir afin d'ajouter une section de combattants libyens au mouvement armé. CNN a aussi ajouté:
Nous avons rencontré un combattant libyen qui avait franchi la frontière pour se rendre en Syrie avec 4 autres Libyens. Il portait un treillis camouflé et portait une Kalachnikov. Il a dit que plus de combattants libyens étaient en route.
Certains combattants étrangers sont vraiment attirés car ils voient cela comme un djihad. Ce conflit est un aimant pour djihadistes qui voient cela comme un combat pour l'islam sunnite. Les rapports de CNN donnent des admissions sans fin en 2011 de grand nombre de terroristes libyens pompés d'argent et d'armes de l'OTAN, se rendant en Syrie avec les chefs du GICAL s'occupant de la logistique.
Al Shabab, la franchise somalienne d'AQ est aussi directement lié avec AQMI et la myriade d'autres subsides extrémistes d'AQ, incluant le groupe libyen et plus récemment le groupe Al Nosra de Syrie. Dans son rapport de 2012 titré "Africa's Islamist militants 'co-ordinate efforts', la BBC disait:
Trois des plus gros groupes militants d'AQ en Afrique essaient de coordonner leurs efforts, a prévenu le chef de l'US AFRICOM. Le général Carter Ham a dit en particulier qu'AQMI partagerait probablement des explosifs et de l'argent avec le groupe nigérian Boko Haram. Parlant depuis Washington, il a dit que le mouvement séparatiste du nord-Mali a donné un havre de paix à AQMI. Le groupe somalien Al Shabab est l'autre "groupe le plus dangereux" a t'il dit. Cette coopération entre AQMI, Boko Haram et Al Shabab a été manifestement favorisée par le flot accru d'argent et d'armes en provenance de l'OTAN et des armes d'abord entrant en Libye pour renverser Kadhafi, puis envoyées en Syrie pour renverser le gouvernement local. L'assistance systématique de l'OTAN à développer la capacité opérationnelle d'AQ en Afrique du Nord (AQMI) ne peut qu'aider les terroristes comme ceux qui sont derrière l'attaque de la galerie marchande kenyane. Ceci permet des opérations par delà les frontières.
Malgré les tentatives occidentales d'expliquer autrement comment AQ reçoit son financement, sa force humaine et son arsenal pour parfaire et perpétrer ses campagnes de terrorisme mondial, il est très clair que ceci est le résultat d'un soutien étatique, d'états comme les Etats-Unis, la GB, la France, l'Arabie Saoudite, Israël, le Qatar, la Turquie, la Jordanie et d'autres.
L'attaque d'Al Shabab au Kenya est une horreur et du terrorisme injustifiable, mais ce que les Kényans et le monde en général doivent se rappeler est qui les a armé, qui les soutient continuellement, leur donne des nations entières (Libye) comme havre de paix et augmente leurs rangs et leurs arsenaux avec des milliards de dollars en cash et des milliers de tonnes d'armes et de munition dans des zones de guerre comme la Syrie.
L'existence continuelle d'un groupe comme Al Shabab, ainsi que ses contre-parties d'AQMI en Afrique du Nord, le groupe de combat islamiste armé libyen, Boko Haram au Nigéria et Al Nosra en syrie, n'est dûe entièrement qu'au financement et au soutien militaire ouvert et secret de l'occident. Le sang de personnes innocentes est sur les mains de ceux au sein du gouvernement kenyan qui servent de manière volontaire les intérêts par procuration de l'agression américaine à travers toute l'Afrique et ceux en occident qui utilisent AQ comme un outil géopolitique pour parvenir à leurs objectifs globaux.
Al Qaeda: Le prétexte parfait pour envahir, l'armée mercenaire secrète parfaite pour les guerres
Pour l'occident, AQ est l'outil géopolitique ultime. Il peut être utilisé comme prétexte pour envahir et est aussi une source quasi inépuisable de mercenaires capables de perpétrer les campagnes terroristes les plus odieuses et sans pitié et même maintenant des guerres ouvertes comme en Libye et maintenant en Syrie, afin d'atteindre les objectifs de l'occident. De plus l'omni-présence de la nébuleuse AQ sert de justification pour toujours plus de politique liberticide dans les pays occidentaux, perpétuant ainsi un climat de peur au sein duquel les graines des guerres très profitables pour certains peuvent être semées et continuellement moissonnées.
Quel profit ?
Ce que cet édito de USA Today oublie de mentionner, alors même qu'il fait allusion a une intervention militaire en Somalie, c'est que le Kenya a déjà participé à des opérations militaires contre son voisin du nord, et ce incluant une invasion militaire complète avec le soutien franco-américain en 2011. Dans le quotidien britannique The Independant cet article d'Octobre 2011: "Somali invasion backed by West, says Kenya," nous dit que :
Le Kenya a confirmé que des alliés occidentaux l'ont rejoint dans sa guerre contre les militants islamistes d'Al Shabab, malgré que la France et les États-Unis aient nié être impliqués dans des combats en Somalie. Des forces militaires étrangères ont effectué des raids aériens et un bombardement naval près du camp retranché des militants de Kismayo, a dit un porte-parole de l'armée kényane hier.
"Il y a certainement d'autres acteurs dans ce théâtre d'opérations perpétrant d'autres attaques", a dit le commandant kenyan Emmanuel Chirchir. L'invasion kényane a déjà causé une dispute majeure avec le premier ministre somalien par intérim et président, qui a condamné hier la présence de troupes étrangères dans son pays. Bien que les États-Unis essayaient de nier leur rôle dans l'invasion, ils ont admis avoir effectué des frappes aériennes sporadiques et des attaques de drones en Somalie comme cela le fut aussi rapporté en 2012 par la BBC dans son article: "Somalia air strike 'kills foreign al-Shabab militants':"
L'armée américaine, qui a une base dans le pays voisin de Djibouti, a effectué des frappes par drone auparavant en Somalie. Ils ont également lancé des raids aériens contre les militants d'Al Qaïda dans le pays." Avant d'utiliser le Kenya comme proxy pour ses agressions en Afrique et au gré de deux décennies d'opérations unilatérales secrètes, les USA ont soutenu deux invasions éthiopienne de la Somalie. La première fut sous le président Bush en 2006. Comme le rapportait USA Today dans un article de 2007: "U.S. support key to Ethiopia's invasion," :
Les Etats-Unis ont livré des armes et des conseillers militaires en catimini en Éthiopie, dont l'invasion récente de la Somalie a ouvert un nouveau front pour le gouvernement Bush dans sa guerre contre le terrorisme. La seconde invasion éthiopienne soutenue par les Etats-Unis fut sous le président Obama en 2011, coordonnée avec l'attaque combinée du Kenya et de la France/Etats-Unis. Dans un article de décembre 2011: "UN-backed invasion of Somalia spirals into chaos," le quotidien britannique The Independant rapportait que :
"L'invasion kenyane de la Somalie, approuvée et encouragée par l'occident et le CS de l'ONU a été programmé pour délivrer un KO aux militants d'Al Shabab. Au lieu de cela, le rival régional de la Somalie, l’Éthiopie, est revenu dans le pays, a remonté les seigneurs de la guerre et renforcé le soutien populaire aux fondamentalistes islamistes qui pourtant manifestent plus de volonté à laisser mourir de faim la population que d'accepter une aide extérieure, ce qui les a laissé haïs du peuple. Ce fut en fait cette dernière invasion soutenue par les États-Unis qui a servie de motivation pour l'attaque de la galerie marchande de Nairobi cette semaine.
Les mêmes terroristes que les États-Unis arment en Syrie tuent des civils au Kenya
Dès 2011, des analystes en géopolitique avaient prévenus que l'intervention des États-Unis, de la GB et de la France en Libye créerait un émirat de la terreur qui lâcherait une lame de fond de militants pour la déstabilisation de l'Afrique du Nord et au-delà. Du Mali au Kenya, et aussi loin à l'Est que la Syrie, la violence directement liée aux militants islamistes et à l'aide qu'ils reçoivent en armement de l'occident en Libye, se font maintenant sentir.
Peu de temps après l'intervention militaire en Libye, ce fut AQMI, listé comme groupe terroriste par le ministère des AE US, qui joua un rôle central dans l'invasion du nord-Mali, ce qui donna un prétexte pour une intervention militaire et occupation française. AQMI fut bien sûr fusionné avec le groupe combattant islamique armé lybien (GCIAL)lié à Al Qaïda, le groupe qui fut utilisé par l'OTAN pour opérer un changement de régime en Libye en 2011, dans des rapports de défense, AQMI et le GCIAL sont mentionnés comme travaillant la main dans la main. Un des rapports admettant même:
Il y a des Libyens qui ont voyagé vers l'Algérie pour s'entrainer avec AQMI, bien que ces rapports ne soient pas confirmés. AQMI a cherché à capitaliser sur la situation en Libye.
Le géopoliticien Pepe Escobar élaborait dans un article publié sur Asia Times: "How al-Qaeda got to rule in Tripoli" que :
"Crucialement,en 2007, le #2 d'alors d'AQ Al-Zawahiri annonçait officiellement la fusion entre le groupe islamiste libyen et AQ en AQMI. Donc, pour des raisons pratiques, depuis lors AQMI et le GCIAL ont été un et un seul et Belhaj était son 'émir' . "Belhaj" se référant à Hakim Abdul Belhaj, leaders du groupe libyen, qui mena au renversement de Kadhafi avec l'aide, le soutien financier, militaire, logistique et le soutien par la reconnaissance diplomatique de L'OTAN et qui a maintenant plongé cette nation dans une guerre civile raciste génocidaire. Cette intervention a aussi vu l'épicentre de la rébellion, la ville de Benghazi, se détacher de Tripoli pour devenir un "émirat de la terreur" semi-autonome. La dernière campagne de Belhaj l'a mené en Syrie où il fut vu sur la frontière turco-syrienne, abreuvant la soi-disant "Armée Syrienne Libre" (ASL) d'argent, d'armes, de munitions et de combattants, toujours sous les auspices bienfaiteurs de l'OTAN.
Le torrent de militants et d'armes en provenance de Libye vers la Syrie pour soutenir un changement de régime voulu par l'occident et ses alliés régionaux a été très bien documenté ces deux dernières années.
En Novembre 2011, le Telegraph dans leur article "Leading Libyan Islamist met Free Syrian Army opposition group," rapportait:
Hakim Belhaj, chef du conseil militaire de Tripoli et ancien leader du groupe islamique combattant libyen "a rencontré des leaders de l'ASL à Istanboul et à la frontière de la turco-syrienne", a dit un officiel militaire qui travaille avec Mr Belhaj. "Moustapha Abdoul Jalil (le président libyen par intérim) l'a envoyé là-bas." Un autre article du Telegraph, "Libya's new rulers offer weapons to Syrian rebels," admettait:
Les rebelles syriens ont tenu des pourparlers secrets avec les nouvelles autorités libyennes ce vendredi, visant à sécuriser des armes et de l'argent pour leur insurrection contre le régime du président Bachar Al-Assad", a appris le Daily Telegraph.
A la réunion qui se tint à Istanboul et à laquelle participaient des officiels turcs, les Syriens ont requis une "assistance" des représentants libyens qui leur offrirent des armes et potentiellement des volontaires pour le combat. "Il y a un plan pour envoyer des armes et des combattants en Syrie", a dit une source libyenne parlant sous conditions d'anonymat. "Il y a une intervention en cours de préparation dans un intervalle de quelques semaines vous verrez." Plus tard ce mois là, quelques 600 terroristes libyens furent rapportés avoir pénétré en Syrie pour commencer des opérations de combat et aussi récemment que le mois dernier, CNN, dont Ivan Watson accompagna les terroristes au delà de la frontière turco-syrienne jusquà Alep, révéla que des combattants étrangers se trouvaient bien parmi les militants, particulièrement des Libyens.
De plus des résidents du village où les faucons syriens avaient établi leur QG ont dit que des combattants de plusieurs pays nord-africains se trouvaient parmi la brigade.
Un volontaire combattant libyen a aussi expliqué à CNN qu'il avait l'intention de voyager de la Turquie vers la Syrie dans les jours à venir afin d'ajouter une section de combattants libyens au mouvement armé. CNN a aussi ajouté:
Nous avons rencontré un combattant libyen qui avait franchi la frontière pour se rendre en Syrie avec 4 autres Libyens. Il portait un treillis camouflé et portait une Kalachnikov. Il a dit que plus de combattants libyens étaient en route.
Certains combattants étrangers sont vraiment attirés car ils voient cela comme un djihad. Ce conflit est un aimant pour djihadistes qui voient cela comme un combat pour l'islam sunnite. Les rapports de CNN donnent des admissions sans fin en 2011 de grand nombre de terroristes libyens pompés d'argent et d'armes de l'OTAN, se rendant en Syrie avec les chefs du GICAL s'occupant de la logistique.
Al Shabab, la franchise somalienne d'AQ est aussi directement lié avec AQMI et la myriade d'autres subsides extrémistes d'AQ, incluant le groupe libyen et plus récemment le groupe Al Nosra de Syrie. Dans son rapport de 2012 titré "Africa's Islamist militants 'co-ordinate efforts', la BBC disait:
Trois des plus gros groupes militants d'AQ en Afrique essaient de coordonner leurs efforts, a prévenu le chef de l'US AFRICOM. Le général Carter Ham a dit en particulier qu'AQMI partagerait probablement des explosifs et de l'argent avec le groupe nigérian Boko Haram. Parlant depuis Washington, il a dit que le mouvement séparatiste du nord-Mali a donné un havre de paix à AQMI. Le groupe somalien Al Shabab est l'autre "groupe le plus dangereux" a t'il dit. Cette coopération entre AQMI, Boko Haram et Al Shabab a été manifestement favorisée par le flot accru d'argent et d'armes en provenance de l'OTAN et des armes d'abord entrant en Libye pour renverser Kadhafi, puis envoyées en Syrie pour renverser le gouvernement local. L'assistance systématique de l'OTAN à développer la capacité opérationnelle d'AQ en Afrique du Nord (AQMI) ne peut qu'aider les terroristes comme ceux qui sont derrière l'attaque de la galerie marchande kenyane. Ceci permet des opérations par delà les frontières.
Malgré les tentatives occidentales d'expliquer autrement comment AQ reçoit son financement, sa force humaine et son arsenal pour parfaire et perpétrer ses campagnes de terrorisme mondial, il est très clair que ceci est le résultat d'un soutien étatique, d'états comme les Etats-Unis, la GB, la France, l'Arabie Saoudite, Israël, le Qatar, la Turquie, la Jordanie et d'autres.
L'attaque d'Al Shabab au Kenya est une horreur et du terrorisme injustifiable, mais ce que les Kényans et le monde en général doivent se rappeler est qui les a armé, qui les soutient continuellement, leur donne des nations entières (Libye) comme havre de paix et augmente leurs rangs et leurs arsenaux avec des milliards de dollars en cash et des milliers de tonnes d'armes et de munition dans des zones de guerre comme la Syrie.
L'existence continuelle d'un groupe comme Al Shabab, ainsi que ses contre-parties d'AQMI en Afrique du Nord, le groupe de combat islamiste armé libyen, Boko Haram au Nigéria et Al Nosra en syrie, n'est dûe entièrement qu'au financement et au soutien militaire ouvert et secret de l'occident. Le sang de personnes innocentes est sur les mains de ceux au sein du gouvernement kenyan qui servent de manière volontaire les intérêts par procuration de l'agression américaine à travers toute l'Afrique et ceux en occident qui utilisent AQ comme un outil géopolitique pour parvenir à leurs objectifs globaux.
Al Qaeda: Le prétexte parfait pour envahir, l'armée mercenaire secrète parfaite pour les guerres
Pour l'occident, AQ est l'outil géopolitique ultime. Il peut être utilisé comme prétexte pour envahir et est aussi une source quasi inépuisable de mercenaires capables de perpétrer les campagnes terroristes les plus odieuses et sans pitié et même maintenant des guerres ouvertes comme en Libye et maintenant en Syrie, afin d'atteindre les objectifs de l'occident. De plus l'omni-présence de la nébuleuse AQ sert de justification pour toujours plus de politique liberticide dans les pays occidentaux, perpétuant ainsi un climat de peur au sein duquel les graines des guerres très profitables pour certains peuvent être semées et continuellement moissonnées.
Quel profit ?
Un article de recherche de la Harvard Kennedy School titré: "The Financial Legacy of Iraq and Afghanistan," place les dépenses pour les seules guerres d'Afghanistan et d'Irak entre 4 et 6000 milliards de dollars. Ceci ne sont pas 4-6000 milliards de dollars disparus dans un trou noir.
Ce fric est allé directement dans les poches des entreprises du Fortune 500 qui fabriquent et vendent ces conflits au public américain en premier lieu.
Le Washington Post dans un article récent intitulé: "Americans are tweeting about 'Syria' almost as much as 'twerking' - sometimes more," a célébré l'ignorance générale du public en ce qui concerne la géopolitique.
C'est ce "manque d'éducation" que le comité éditorial du Washington Post et les intérêts spéciaux qu'il sert, pensent être ok, cela permet à ces intérêts spéciaux de continuer à utiliser Al Qaïda a la fois comme le super méchant et aussi pour gonfler sans fin les rangs de ses "combattants de la liberté" L'édito sus-mentionné de USA Today cherchant à exploiter cette dernière tragédie au Kenya a aussi averti:
L'attaque de la galerie marchande de Nairobi brise le cœur. Cette histoire pourrait si bien être une histoire américaine.
Pour les véritables intérêts pilotant et bénéficiant exclusivement de la campagne d'AQ de terreur globale, s'ils devaient décider que ces histoires devaient également devenir américaines, alors elles le seront, à moins que nous ne rectifions ce "manque d'éducation" que ces intérêts très spéciaux ont particulièrement peaufiné tout en nous disant que cela était "OK"...
Vu ici
Le Washington Post dans un article récent intitulé: "Americans are tweeting about 'Syria' almost as much as 'twerking' - sometimes more," a célébré l'ignorance générale du public en ce qui concerne la géopolitique.
C'est ce "manque d'éducation" que le comité éditorial du Washington Post et les intérêts spéciaux qu'il sert, pensent être ok, cela permet à ces intérêts spéciaux de continuer à utiliser Al Qaïda a la fois comme le super méchant et aussi pour gonfler sans fin les rangs de ses "combattants de la liberté" L'édito sus-mentionné de USA Today cherchant à exploiter cette dernière tragédie au Kenya a aussi averti:
L'attaque de la galerie marchande de Nairobi brise le cœur. Cette histoire pourrait si bien être une histoire américaine.
Pour les véritables intérêts pilotant et bénéficiant exclusivement de la campagne d'AQ de terreur globale, s'ils devaient décider que ces histoires devaient également devenir américaines, alors elles le seront, à moins que nous ne rectifions ce "manque d'éducation" que ces intérêts très spéciaux ont particulièrement peaufiné tout en nous disant que cela était "OK"...
Vu ici
Paul : Tout ce bins n'est pas le fait d'un amateurisme des grandes puissances, mais un plan savamment orchestré de déstabilisation de tout le Moyen-Orient, du Maghreb et d'un partie de l'Afrique du nord. Les changements climatiques majeurs vont rendre ces zones impropres à la vie. Le ménage à commencé afin de limiter les prises de consciences et d'éviter l’émigration en masse. Tout doit disparaitre.
Trop puissant le false falg de Nairobi!
RépondreSupprimerc'était pour piquer l'or du Kenya!!!!
"tu voleras tout l'or des gentils"
LOL!!!!