06 septembre 2013

Former ses successeurs avant d’être licencié


Le groupe états-unien Newell Rubbermaid, qui est propriétaire de plusieurs marques phares dans le matériel de bureau et d’écriture : Paper-mate, Parker, Reynolds, Waterman, a lancé un plan de suppression de 1 900 postes dans le monde (10 % de ses effectifs), dont certains en France.

Avant de perdre leurs emplois, une dernière tâche attend une trentaine de salariés du groupe : former les Polonais qui vont prendre leurs places...
Ce plan prévoit la suppression de 72 postes (dont une partie se verra proposer un reclassement au sein du groupe) dans la Drôme, la Loire-Atlantique et dans les Hauts-de-Seine.

« Dans le cadre de la réorganisation en cours et le transfert de notre service clients de la Drôme vers la Pologne, il est prévu que quelques personnes de Pologne viennent se former dans la Drôme pendant une semaine ou deux », a indiqué Pierre Leclerc, DRH France du groupe Newell Rubbermaid.
Écœurés, les ouvriers témoignent :
« On a appris fin février qu’on était licencié et que le service clients serait transféré en Pologne. On nous demande de former les Polonais. En novembre ils vont venir 15 jours et on va les former. »
« Je n’ai rien contre la personne en elle-même. Je ferai un peu de la rétention d’information. On a un savoir-faire, on a travaillé des années avec des clients. Je n’ai pas envie d’aller expliquer ce que j’ai appris pendant dix-sept ans à des Polonais qui vont nous prendre notre travail. Ça fait mal au cœur. »
Les salariés concernés par cette restructuration ont obtenu 1 000 euros pour accepter de former les Polonais et 47 000 euros de primes de licenciement après un débrayage et un blocus des usines, une négociation avec la direction, qui voit d’un mauvaise œil une possible médiatisation excessive de l’affaire.
Déjà, en 2007, les techniciens licenciés du site de Valence (Drôme) avaient dû former leurs successeurs tunisiens et chinois.
Il y a deux ans, l’usine Parker de New Haven au Royaume-Uni avait vu l’arrivée de Français, qui avaient été formés par le personnel britannique, puis étaient repartis avec les machines...

Source 

Paul : il ne resta rien, absolument rien !

3 commentaires:

  1. Scandaleux oui !

    Mais au lieu d'accepter de l'argent pour former leurs successeurs polonais ou autre il ferait mieux d'envoyer "paitre" leur direction (de toute façon ils n'ont plus grand chose à perdre si pardon 1000€ !) mais ils auront au moins leur conscience pour eux et la satisfaction de ne pas se faire prendre pour des "cons" par tous ces voyous qui ne font que le jeu des dividendes...

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  2. Je n'habite pas loin de st-herblain (44)...
    C'est tout de même le comble, que d'apprendre à quelqu'un à faire son propre travail, pour être ensuite au chômage !

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