30 septembre 2013

Des CRS bientôt révoqués à cause du présentateur Denis Brogniart

Le 2 octobre, deux policiers sont convoqués devant le conseil de discipline pour avoir collaboré à une émission de l'animateur. Ils risquent la révocation.

La police fait peur. Même aux journalistes-animateurs qui bravent les dangers de la jungle amazonienne. Le 19 avril dernier, Denis Brogniart, le pseudo-aventurier de Koh-Lanta et présentateur d'Automoto diffusés sur TF1, était convoqué à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), place Beauvau (Paris 8e). Les boeufs-carottes voulaient le cuisiner après la diffusion d'un reportage, le 11 novembre 2012, mettant en scène des CRS masqués en train d'encapuchonner, à l'aide d'un sac plastique, un radar pour le rendre inopérant.

Devant son écran, le délégué à la sécurité routière, Frédéric Péchenard, ancien patron de la police durant le quinquennat Sarkozy, avait manqué de s'étrangler au point de déposer une plainte. De même que le ministre de l'Intérieur et ses conseillers, qui octroient, alors, des moyens importants aux limiers de l'IGPN - géolocalisation, triangulation de la téléphonie dans la zone géographique du reportage, etc. - afin de retrouver les policiers complices de Denis Brogniart.
"Le roi des audiences s'est transformé en valet"

Une fois les investigations terminées, tous les protagonistes sont auditionnés à l'IGPN. Et Brogniart accable ses partenaires. Selon lui, ce sont les effectifs CRS de l'Ain qui l'ont contacté et lui ont proposé de dénoncer la politique du chiffre en l'illustrant par le racket des automobilistes grâce à un radar placé sur une route isolée où ils ne s'attendent pas à être flashés. En un mot, l'animateur se met à table sans se faire prier et dégage toute responsabilité.

Au siège de la Une, on se souvient pourtant qu'à l'époque de la diffusion de ce "scoop" Denis Brogniart - toujours sous le coup d'une enquête judiciaire après la mort d'un candidat de Koh-Lanta au mois de mars - se vantait d'avoir convaincu des policiers de se laisser filmer en train de saboter un radar ! "Mais, devant la police, le roi des audiences s'est transformé en valet", persifle un jeune concurrent. Il n'est toutefois pas au bout de ses peines. Si la "justice" administrative du ministère de l'Intérieur respecte peu les règles du procès équitable, le juge judiciaire pourrait bientôt rétablir l'équilibre. Le parquet de Bourg-en-Bresse - c'est dans son ressort que le délit a été commis - étudie, en effet, la possibilité de confier une information judiciaire à un magistrat. Joint au téléphone vendredi en fin d'après-midi, Denis Brogniart n'a pas souhaité faire de commentaires.

1 commentaire:

  1. Tiré des " centurions" de Lartéguy : "On nous avait dit, lorsque nous avons quitté le sol natal, que nous partions défendre les droits sacrés que nous confèrent tant de citoyens installés là-bas, tant d'années de présence, tant de bienfaits apportés à des populations qui ont besoin de notre aide et de notre civilisation.

    »Nous avons pu vérifier que tout cela était vrai, et, parce que c'était vrai, nous n'avons pas hésité à verser l'impôt du sang, à sacrifier notre jeunesse, nos espoirs. Nous ne regrettons rien, mais alors qu'ici cet état d'esprit nous anime, on me dit que dans Rome se succèdent cabales et complots, que fleurit la trahison et que beaucoup, hésitants, troublés, prêtent des oreilles complaisantes aux pires tentations de l'abandon et vilipendent notre action.

    » Je ne puis croire que tout cela soit vrai et pourtant des guerres récentes ont montré à quel point pouvait être pernicieux un tel état d'âme et où il pouvait mener.

    » Je t'en prie, rassure-moi au plus vite et dis-moi que nos concitoyens nous comprennent, nous soutiennent, nous protègent comme nous protégeons nous­ même la grandeur de l'Empire.

    » S 'il devait en être autrement, si nous devions laisser en vain nos os blanchis sur les pistes du désert, alors, que l'on prenne garde à la colère des Légions!

    la même chose actualisée :

    On nous avait dit, lorsque nous avons signé notre engagement , que nous étions là pour assurer la sécurité des personnes et des biens , défendre les droits sacrés que nous confèrent tant de luttes citoyennes, tant d'années de présence, tant de bienfaits apportés à une population qui a besoin de notre aide et de notre protection .
    »Nous avons pu vérifier que tout cela était vrai, et, parce que c'était vrai, nous n'avons pas hésité à verser l'impôt du sang, à sacrifier notre jeunesse, nos espoirs. Nous ne regrettons rien, mais alors qu'ici cet état d'esprit nous anime, on me dit que dans les hautes sphères se succèdent cabales et complots, que fleurit la trahison et que beaucoup, hésitants, troublés, prêtent des oreilles complaisantes aux pires tentations de la corruption, de l’opportunisme ,de la forfaiture, de la trahison et vilipendent notre action.
    » Je ne puis croire que tout cela soit vrai et pourtant des guerres récentes ont montré à quel point pouvait être pernicieux un tel état d'âme et où il pouvait mener.
    » Je t'en prie, rassure-moi au plus vite et dis-moi que nos concitoyens nous comprennent, nous soutiennent, nous protègent comme nous protégeons nous même la grandeur de la France .
    » S 'il devait en être autrement, si nous devions laisser en vain nos os blanchis sur les pistes du désert, alors, que l'on prenne garde à la colère des Légions!

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