La plupart des blessures recensées sont légères mais quatre policiers ont dû être transportés à l'hôpital, a indiqué la police de Belfast, attaquée à coups de briques, de pièces de métal, des pétards et de pintes de bière provenant d'un pub avoisinant. Plusieurs voitures ont également été incendiées.
Les forces de police ont fait usage de balles en caoutchouc et de canons à eau après avoir été la cible de jets de projectiles pour la deuxième nuit consécutive.
Les prisons vont «se remplir»
La police a procédé à sept arrestations pour l'instant mais son chef Matt Baggott a prévenu samedi qu'il y en aurait d'autres et que les prisons allaient «se remplir».
«Je sais que 99% de la population, si ce n'est plus, me rejoint pour désavouer sans réserve ceux qui ont saccagé la réputation de notre belle ville la nuit dernière», a-t-il fulminé. «Ces personnes n'avaient aucune intention de défiler pacifiquement. Elles manquent de respect, y compris à elles mêmes, et de dignité.»
M. Baggott a qualifié ces incidents d'«anarchie insensée» et de «pure brutalité». «Les violences de la nuit dernière et les attaques visant des officiers de police sont une honte», a renchéri la ministre britannique pour l'Irlande du Nord, Theresa Villiers. «Le désordre dans les rues constitue un pas en arrière extrêmement regrettable.»
Incidents sporadiques
Les violences ont éclaté lorsque plusieurs centaines de protestants ont voulu bloquer le cortège de républicains, marchant contre une des mesures les plus symboliques et décriées du conflit nord-irlandais.
Jeudi déjà, huit policiers avaient été blessés et huit personnes, dont l'une brandissant un sabre, interpellées lors d'une manifestation contre les internements sans procès. En juillet aussi, plusieurs nuits de violence avaient agité les rues de Belfast, toujours sur fond de tensions interconfessionnelles.
Traditionnellement des marches protestantes sont organisées tous les ans d'avril à août en Irlande du Nord. Elles culminent avec la parade du 12 juillet, qui marque la victoire en 1690 du roi protestant Guillaume III d'Orange sur son rival catholique Jacques II, et qui donne chaque année lieu à des débordements.
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