02 juillet 2013

VIVE LA BANQUEROUTE !

Comment la France a réglé ses dettes de Philippe Le Bel à Raymond Poincaré (en passant par Sully, Colbert, Talleyrand, etc.)
Yves Calvi, animateur de C dans l’air : « Le seul enjeu de 2012 ne doit-il pas être la réduction de la dette française et les moyens proposés pour y arriver ? »

Nicolas Baverez, du Point : « Oui. »
Nicolas Beytout, des Échos : « Si. »
Jean-Pierre Gaillard, de LCI : « Bah oui ! »
Philippe Dessertine, professeur de finance et de gestion, qui signe régulièrement dans Libération : « Bien sûr... C'est bien tout le problème. »

Yves Calvi : « Tout le monde est d'accord ? »

Nicolas Baverez : « Il n'y a pas d'alternative au désendettement de l'État. »

(France 5, 14 septembre 2011).

Cette petite musique, nous la connaissons par cœur.

La dette est à payer.
L’austérité, nécessaire.
Les réformes, impératives.

Sur tous ces points « il ne devrait pas y avoir de débat », prévient le Cercle des économistes. Qui ajoute : « la rigueur n’est pas un choix », « la priorité, c’est de réduire la dépense, et ce de manière enfin radicale ». La crise est « l’occasion de renoncer aux illusions sur l’État protecteur et de faire enfin le pari audacieux en faveur du marché ».

Tout ce fatalisme, là réside leur habileté, se déguise en « leçon de réalisme ». Ainsi pédagogise, chaque matin, « l’édito-éco » sur ma radio, France Inter :face aux « chiffres durs de la réalité économique », face aux « principes de réalité » qui « s’imposent à tous », aux ministres socialistes, aux ouvriers de Peugeot-Aulnay, aux sidérurgistes de Florange, face à « une réalité économique incontournable », nous devons renoncer. Sans quoi nous voilà rejetés parmi les ir-réalistes, autant dire les rêveurs, les utopistes, les démagogues.

Même lorsque, à la télévision cette fois, Nicolas Beytout présente une œuvre d’éco-fiction, fantasmant notre pays en 2017, en faillite évidemment, avec un État « encadré dorénavant par le FMI et l'Union européenne », qui « ne pourra plus payer les retraites, les salaires de ses fonctionnaires, les remboursements médicaux », qui « devra aussi vendre des hôpitaux, des universités, des écoles », au nom de quoi nous livre-t-il ses prophéties catastrophistes ? Pour « mieux interpeller sur la réalité économique de la France d’aujourd'hui », bien sûr. Car « la France vit au-dessus de ses moyens », cela va de soi.

« Regardons la réalité en face », répètent-ils.

Tel un miroir, le réel ne renvoie plus qu’au réel.

La pensée en devient interdite, face à cette réalité posée là, comme un gros bloc solide, qu’il serait impossible de modeler, de transformer, de bouger, de contourner, de briser. Ne reste plus qu’à l’accepter et se taire.

Jusqu’au « c’est comme ça » final, suprême tautologie : qu’on le prononce, et ils ont gagné. Que de découragement, que de démission, elle contient, cette expression passe-partout, « c’est comme ça », que de renoncement à la lutte, au changement, au progrès, « c’est comme ça », combien on les devine, les épaules baissées, le dos voûté, la voix désemparée « c’est comme ça », l’espoir évanoui, l’avenir rétréci, les lendemains qui ressemblent au présent, mais en pire.


Eh bien non, ça n’est pas comme ça.

Qu’on regarde la réalité ailleurs, en Équateur, en Islande, en Argentine, et c’est autrement, pas forcément le paradis mais autrement.

Qu’on regarde la réalité au passé, et il en existe « des alternatives au désendettement de l’État ».

Ce qui est n’a pas toujours été.

Et pourrait donc bien, demain, ne plus être.

L’histoire est une arme contre ces perroquets.


Une tradition

« La banqueroute est nécessaire une fois tous les siècles, afin de mettre l’État au pair. » Qui théorise cette saine gestion ? Un fantaisiste ? Un pamphlétaire ? Pas du tout : l’abbé Terray, qui exerçait comme contrôleur général des finances de Louis XV. Qu’on imagine alors ses homologues contemporains, un Pierre Moscovici, un François Baroin, un ministre de l’Economie s’exprimant avec pareille audace !

À relire notre histoire de France sous cette lumière, on éprouve comme une jouissance anachronique à cette habitude qu’avaient prise les monarques de régler leurs comptes, pour de bon, aux créanciers…

Philippe le Bel ne chipote pas : il chasse d’abord ses créanciers du royaume avant de saisir, de condamner, de brûler « les banquiers de l’Occident »… plus radical dans ses actes que Jean-Luc Mélenchon dans ses discours !

Quand le « sieur Barbeite », conseiller du roi, recommande qu’on en revienne au « franc fort » et qu’à cause de lui les loyers triplent dans la capitale, on se le représente volontiers sous les traits de Jacques Attali, conseiller spécial de François Mitterrand, persuadant le prince moderne d’accrocher le franc au mark, de ne pas quitter le Système monétaire européen et de désindexer les salaires. Et c’est donc chez Jacques Attali que se déroulerait l’émeute, ouvriers et artisans au rendez-vous, saccageant sa résidence, buvant son vin, cassant ses meubles.

S’avance Henri II, qui emprunte des deniers à s’en faire péter le gosier, qui renverse le « too big to fail » d’aujourd’hui : c’est son royaume de France qui apparaît alors, aux yeux des financiers,« trop gros pour faire faillite », et eux lui prêtent donc par millions, par crainte de tout perdre. Qu’importent, pour ce souverain, les « générations futures » : qu’elles se débrouillent après lui avec l’endettement public.

Son fils met en place une loterie : seul un rentier sur trois, tiré au sort, sera dédommagé ! C’est une « alternative », ça, non ? Et si on montait un loto géant, un Euromillions qui permettrait aux Grecs, aux Espagnols aux Portugais, aux Chypriotes, de ne payer leurs créances qu’au hasard ?

Arrive l’honnête Sully: dès son entrée au ministère, lui mène « un audit de la dette » comme en rêvent aujourd’hui Attac ou le CADTM. Et le compagnon d’Henri IV écarte les« dettes illégitimes », opère une banqueroute, rejette les plaintes des prêteurs. La trésorerie est ainsi assainie, et il peut lancer un plan de grands travaux digne du New Deal.

Colbert fait mieux : il dresse le procès des oligarques. Des clans entiers d’affairistes, 494 d’entre eux, sont démantelés, poursuivis, leurs biens adjugés, eux qui vivaient sur l’impôt comme des parasites. Il faut mesurer le choc, à l’époque, la peur qui règne chez les nantis : comme si, en 2013, d’un coup, les gros actionnaires d’EADS, de Veolia, de Dassault, etc., ces sangsues accrochées à la société, étaient emprisonnés, spoliés.

Louis XVI rompt avec cette coutume : à l’audacieux abbé Terray, qui s’inscrivait dans une lignée, il préfère le spéculateur Jacques Necker, un genre de « Goldman Sachs boy », le chouchou de la bourgeoisie. Bien mal lui en prit : la crise de la dette, aggravée, conduira tout droit à la Révolution, et le roi à l’échafaud.

Comment Mirabeau, dès lors, à l’Assemblée nationale, envisage-t-il de le combler, « ce gouffre effroyable » ? « Eh bien ! Voici la liste des propriétaires français. Choisissez parmi les plus riches ; car ne faut-il pas qu’un petit nombre périsse pour sauver la masse du peuple ? Allons ! Ces deux mille notables possèdent de quoi combler le déficit. Ramenez l’ordre dans les finances, la paix et la prospérité dans le royaume. Frappez, immolez sans pitié ces tristes victimes. » C’est mieux que du Besancenot ! La CGT n’oserait pas signer pareil pamphlet !

Finalement, en cette année 1789, à la place de « deux mille », un seul propriétaire suffira : le patrimoine de l’Église sera confisqué.

Et comment Talleyrand, évêque lui-même, justifie-t-il cette mesure extraordinaire ? « Le clergé n'est pas un propriétaire à l'instar des autres propriétaires, puisque les biens dont il jouit et dont il peut disposer ont été donnés non pour l'intérêt des personnes, mais pour le service des fonctions. » À notre tour, qui pourrions-nous exproprier – et sous quels motifs ? Sont-elles bien légitimes, au fond, les fortunes accumulées par cette classe d’inspecteurs des finances, Minc, Messier, Naouri, qui ont tout privatisé, tout libéralisé, avant de passer au privé et de ramasser la mise ? Sont-ils bien légitimes, les tas d’or amoncelés par les PDG des sociétés d’autoroutes, de télévision, de distribution d’eau, de gaz, d’électricité – qui ne doivent leurs prébendes qu’à leur connivence avec les dirigeants politiques ?


L’histoire est insoumise.

C’est elle, par ses convulsions, par ses solutions hardies, qui nous enseigne la dissidence, voire la violence, c’est elle qui se braque contre les aboyeurs de la rigueur, contre les caniches du « il n’y a pas d’alternative », contre ces intellos toutous postés dans les écrans de télé comme les vigiles dans le sas des banques, protecteurs des coffres-forts, préférant ne plus penser.

Car qui les a prises, au fil des siècles, ces mesures brutales ? Pas des extrémistes, non. Et il y a certes de la facétie à les avoir pour héros, ces Sully, ces Colbert, ces Talleyrand, ces Raymond Poincaré même, tous ces personnages, ambigus, plutôt conservateurs, qui ont leur place dans les manuels scolaires et leurs statues au carrefour de nos villes.

Et l’on ne se berce pas d’illusions : ces banqueroutes, eux ne les ont pas menées pour le bien du peuple, qu’ils visaient rarement. Au mieux, pour la grandeur du royaume, pour le service de la France. Au pire, pour un mariage royal, pour un palais ruineux, et, le plus souvent pour des guerres incessantes.

Même : dans les faillites qu’ils déclaraient, l’injustice était de mise. Le spéculateur proche du prince, les plus puissants financiers, échappaient bien souvent aux sanctions et rétablissaient vite leurs positions.

Mais ainsi ont-ils construit l’État, ces grands hommes officiels : entre autres, par des banqueroutes régulières. Par la spoliation des rentiers. Par l’annulation calculée des dettes.

Voilà une autre « leçon de réalisme » à retenir.


Le vrai terme

« Le vrai terme, c’est pas “banqueroute”, m’interpelle un ingénieur lors d’un débat à la gauche du PS. C’est “défaut de paiement souverain”, en anglais sovereign payment default, et ça veut dire que, là, contrairement à la banqueroute, l’État contrôle, il décide de payer telle dette et pas telle autre. »

J’ai regardé dans Le Petit Robert, tout bêtement.

À « défaut », j’ai trouvé des définitions sur le « manque », l’ « insuffisance », l’ « imperfection physique, morale », etc., mais rien qui concernait les dettes.

À « banqueroute », en revanche, c’était plus clair : « Défaillance d’un État qui n’exécute pas les contrats d’emprunts qu’il a conclus, viole ses engagements à l’égard des créanciers de la dette publique. »

Pourquoi, alors, chez ce militant – et plus généralement dans les milieux militants – remplacer un mot connu, installé dans les dictionnaires, par une expression nouvelle, complexe, imbitable, comme si la situation l’était, nouvelle ?

C’est qu’on singe l’adversaire, d’abord. À l’expertise répond la contre-expertise sur le même terrain, avec le même langage bourré d’anglicismes, empli de chiffres, avec les mêmes armes « technicistes ».

Alors que le choix est d’évidence politique : doit-on respecter nos « engagements à l’égard des créanciers » ? Ou avons-nous des engagements plus sacrés, à l’égard des trois millions de chômeurs, par exemple, avec le « droit d’obtenir un emploi » inscrit dans le préambule de notre Constitution ? Des engagements à l’égard des malades, avec le droit à « la santé, au bien-être, notamment pour l'alimentation, l'habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires », comme le mentionne la Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen ? Des engagements à l’égard des enfants, avec le droit à « une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d'égalité de chances, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales », tels qu’établis dans la Déclaration des droits de l’enfant ? Et si le service de la dette obère trop le budget de la nation, si c’est toute une population qui en souffre, dans ses entreprises, ses hôpitaux, ses écoles, la priorité est-elle encore d’« exécuter les contrats d’emprunts que l’État a conclus » ? Place-t-on notre sens de la morale, de l’honneur, dans cette déférence envers les créanciers ?

La question se pose en ces termes simples, que les « défauts de paiement souverain » embrouillent.

Ces « sovereign payment default », et autres jargons de la City, occultent également une longue tradition française : la« banqueroute ».

« Entre 1500 et 1800, la France a répudié ses dettes en huit occasions, notent Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff. Comme les rois de France avaient pris l’habitude de mettre à mort les grands créanciers nationaux (une forme ancienne et radicale de restructuration de la dette), le peuple avait fini par appeler ces épisodes des “saignées”. » Et le pays est toujours debout !

Ces deux économistes, dont un ancien chief economist du FMI, dédramatisent d’ailleurs : « Une faillite d’État est finalement assez banale et l’on sait comment gérer le problème d’une restructuration. » Eux en dénombrent « au moins 250 entre 1800 et 2009 ». Et surtout, d’après leurs statistiques, les économies se relèvent assez vite d’une cessation de paiement « sur la dette extérieure » : trois ans après la crise, il n’y paraît plus. Le recul du PIB est effacé. Mais pas le recul dans la fortune des créanciers…

« Un rentier est non seulement inutile à la république, mais il lui est à charge, parce que sa subsistance est prise sur l’industrie des autres sujets, proclamait Ange Goudar, littérateur et aventurier, en 1756, dans Les Intérêts de la France mal entendus. Le remède unique est d’abolir ces rentes, dont l’effet tend à augmenter le nombre de gens oisifs, et à diminuer considérablement la culture des terres. Ce n’est point à nous à en indiquer les moyens ; ils doivent naître de la nécessité politique de l’abolition. Sans doute qu’on les trouvera impraticables si on n’envisage que les intérêts des particuliers ; mais la difficulté disparaîtra à mesure que l’on envisagera la mesure du côté du bien général. » Voilà qui résonnait comme un écho à Colbert, déclarant qu’ « il n’y a pas de bien plus inutile à un État, ni qui lui soit plus à charge que les rentes ».

Cette tradition politique, et intellectuelle presque, cet irrespect à l’endroit de l’argent et de ses possédants, les contestataires pourraient s’en saisir, s’ils ne l’ignoraient pas. S’ils ne l’altéraient pas : dans nos banqueroutes également,« l’État contrôle, il décide de payer telle dette et pas telle autre, etc. » Aucune des faillites que nous avons étudiées – et il en est des dizaines d’autres, plus mineures – n’est totale, toutes sont partielles (et partiales).


Le seul enjeu

Samedi 28 janvier 2012. Ils sont venus, ils sont tous là : à Davos, dans la station de luxe suisse. Et tous pour entonner le même refrain : « Une avancée sur le problème de la dette nécessite une discipline budgétaire ainsi qu'une déréglementation du marché du travail », déclare la chancelière allemande Angela Merkel.

« Angela Merkel et moi avons discuté ensemble sur le sujet de la déréglementation, poursuit le Premier ministre britannique David Cameron, et nous ferons des propositions lors des prochains sommets européens. Il y a trop de bureaucratie superflue en Europe, comme par exemple cette directive sur le temps de travail. »

Et Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne, de se féliciter des « réformes structurelles engagées » et de réclamer « davantage de réformes structurelles »: sur« le marché du travail », « les retraites », « la discipline budgétaire », etc.

Dimanche 29 janvier. À midi, le journaliste Stéphane Paoli lance cette tirade sur France Inter : « La question, elle est très intéressante et très complexe, avons-nous d’autre choix ? Je veux dire, avons-nous d’autre choix qu’une certaine forme de rigueur ? Une certaine forme de retour, un, au réel, arrêter de croire à des choses qui n’existent pas, et deux, de rigueur dans la gestion au quotidien ? Est-ce qu’on peut encore échapper à ça ? Comme si la croissance ne passait pas aussi par une certaine forme de rigueur, comme si on ne pouvait pas concilier les deux ? »

Le soir même, sur huit chaînes, le chef de l’État allait citer en exemple, à trente reprises, «l’Allemagne », « le modèle allemand », etc.

Lundi 30 janvier. Les dirigeants de 26 pays européens – tous sauf le Royaume-Uni – se réunissent à Bruxelles pour adopter le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l'Union économique et monétaire. Ce texte ne contenait que du banal : la réaffirmation – et le renforcement – des critères de Maastricht, avec des « parties contractantes CONSCIENTES de la nécessité de s’assurer que leur déficit reste inférieur à 3 % », optant pour « une politique économique favorisant la croissance grâce à la convergence et à la compétitivité », etc. Du neuf avec du très vieux.

Trois journées presque ordinaires.

Et l’on peut alors répondre à la question d’Yves Calvi, citée plus haut : quel est« le seul enjeu », en vérité, aujourd’hui, pour les dominants ?

Que la crise en cours ne vienne pas saper les dogmes. Que demeurent « gravés dans le marbre » de Bruxelles « la concurrence libre et non faussée », « la libre circulation des capitaux et des marchandises », « l’indépendance de la Banque centrale européenne ». Que les traités garantissent «une assurance-vie contre le retour à l’expérience socialiste », tel que le souhaitait le libéral Alain Madelin, mais aussi, au fond, contre toute expérience. Que l’on fige le présent. Qu’il n’y ait pas d’alternative. Que soit fermé le champ des possibles.

Quel serait « le seul enjeu », dès lors, aujourd’hui pour nous ? Rouvrir l’imaginaire économique, d’abord. Avec, par exemple, pour les banques, la socialisation du crédit. Avec, pour le commerce, un recours à des barrières douanières. Avec, pour les dettes, en cas de nécessité, la banqueroute.

Les soubresauts qui ébranlent l’Europe pourraient bien, sous peu, secouer la France. Mieux vaudrait alors que les esprits soient armés, prêts à des décisions audacieuses, plutôt que d’accepter, tels des moutons, une éternité de tontes et de sacrifices.

Source : Vive la banqueroute ! Un petit livre formidable, proposé par Fakir, le journal fâché avec tout le monde ou presque

Vu ici

1 commentaire:

  1. La "pensée unique" - l'ultralibéralisme, la primauté absolue du "Kapital" et de ceux qui l'accaparent a forgé, depuis des décennies (les années 70, avant c'était encore peu ou prou l'esprit de la libération et des avancées sociales après guerre) le monde inhumain, aberrant, et de plus en plus catastrophique (Crises généralisées) où nous sommes.

    Comme indiqué, pour mater nos esprits et notre aptitude à critiquer :
    "Tout ce fatalisme, là réside leur habileté, se déguise en « leçon de réalisme ». ...
    « Regardons la réalité en face », répètent-ils. "
    Donc bourrage de crânes.
    Cette réalité n'est que le château de cartes de la dette due aux oligarques, celle de l'usure et du servage pour "rembourser" grâce au stratagème de l'emprunt obligatoire des états sur les "marchés financiers", c'est à dire les banquiers usuriers. Ce système a été imposé par des lois...d'autres lois pourraient donc les défaire...Mais...

    Comme l'indique l'article, certains pays et dans le passé, la France elle même, ont su se libérer des banquiers (et investisseurs) félons, les usuriers.
    Mais il a fallu des dirigeants ayant une certaine idée de la Nation, et du service rendu au Peuple, afin d'assurer la "pérennité", au lieu de, comme à présent, le suicide social et la destruction dans tous les domaines (industriel, agricole, social, environnemental etc).

    La démagogie ripoublikaine, le système de la 5° ripoublik agonisante, est au service complet de l'oligarchie (non plus française, mais celles de l'UE voire mondiale) et fera tout pour faire augmenter ses propres privilèges et pour se maintenir au pouvoir. Le système "bonnet blanc-blanc bonnet", que l'acronyme UM-PS résume assez bien, est presque partout installé dans les nations, à l'image par exemple de "Démocrottes-Ripoublikains" aux Zunis, ou "Travaillistes-Conservateurs" en GB.

    La formidable résistance du système à toute réforme en faveur de l'intérêt réel des pays explique ce glissement inexorable vers le NOM. Seuls quelques soubresauts observés en Turquie et en Egypte à propos des faux régimes "élus" qui ne servent pas le peuple sont un espoir ténu du réveil des consciences.

    L'ami Pierrot

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