
Quel sera en effet le niveau des enseignants recrutés durant le quinquennat ? La question se pose au vu des barres d'admissibilité retenues aux concours enseignants cette année. Obligées de recruter d'importants volumes d'enseignants, sans toujours disposer d'un vivier suffisant, les académies ont été contraintes de baisser de 2 à 3 points la barre d'admissibilité aux concours, notamment pour le premier degré.
Pour les concours de professeurs des écoles (PE), pour la session extraordinaire de 2014, la barre d'admissibilité est ainsi, selon nos informations, fixée à 4/20 à Créteil, 5/20 à Paris, 4,5/20 à Versailles, et 7/20 à Strasbourg.
Des volumes de recrutement trop important
Une situation qui préoccupe les recteurs. "Si la barre était à 10/20, nous ne pourrions recruter que quelques centaines de candidats!", se désole un haut fonctionnaire.
La raison de cette baisse spectaculaire des exigences aux concours tiendrait aux importants volumes de recrutement prévus cette année, conséquence de la promesse présidentielle d'embaucher 60 000 personnels de plus en 5 ans.
19 413 postes ont ainsi été ouverts aux concours pour la session 2013. Pour la session extraordinaire de 2014, 8 500 postes étaient ouverts dans le premier degré et 10 750 dans le second degré. Joint par L'Express, le ministère concède des difficultés de recrutement dans certaines académies. Mais, pour la session 2014, s'étonne-t-on rue de Grenelle, "il n'y a aucune raison de baisser les barres d'admissibilité puisque l'on compte un tiers de présents en plus aux concours, et que le volume de postes offerts reste stable par rapport à la session 2013". Le ministère assure qu'il ne disposera qu'à l'automne de la remontée des seuils d'admissibilité aux concours, pour la totalité des académies.
Même en baissant la barre d'admissibilité, près de 2000 postes n'ont toutefois pu être pourvus cette année aux concours 2013. De quoi mettre en doute l'opportunité du recrutement de près de 12 000 enseignants par an durant toute la durée du quinquennat. Plus de profs certes, mais à quel prix ?
Source
Le prix des profs ?
RépondreSupprimerLe rabais !
L'égalité des chances avec des enseignants qui ne maîtrisent la langue française que relativement... un mensonge de plus !
Edouard