Force est de constater que de nos jours une des réalités les plus attaquées dans notre société est la masculinité, le fait d’être homme et que beaucoup d’hommes développent leur « part de féminité » dans ce siècle où une féminité défigurée a pris une place prédominante et étouffante.
Pour traiter correctement d’un tel sujet, il me faudra le faire en deux articles : le premier portant sur la masculinité en elle-même, le seconde sur les attaques destructrices et incessantes qu’elle subit de la part de notre société.
Car la vraie masculinité est travestie, humiliée, et tacitement interdite par la Bien Pensance en vigueur.
Partie 1 : Qu’est-ce que la masculinité ?
Chercher à définir l’homme, est-ce chercher à dessiner un joli cadre dans lequel il faudrait que tout homme rentre pour justement être dit « homme » ? Loin de moi cette idée saugrenue ! On tomberait alors dans une théorie idéaliste qui n’aurait plus grand-chose à voir avec le réel.
Chaque être humain est doté d’un génome qui lui est propre, qu’il est le seul à posséder. Comment faire rentrer tant de diversité dans un petit cadre ? Pourtant même si ce génome est différent pour chacun d’entre nous, il se différencie à partir d’un schéma commun. Il en va de même pour la masculinité : chaque homme exprime sa masculinité de manière originale à partir d’un schéma de base que l’on pourrait appeler identité masculine.
Qu’est-ce que donc que la masculinité ? Qu’est-ce que l’identité masculine ?
Nous répondrons en trois temps :
1) La masculinité est une manière d’être au monde
2) la masculinité est un DON d’un homme à un autre homme
3) la masculinité est une réponse à une vocation originale
1) la masculinité est une manière d’être au monde :
La masculinité est une manière d’être physique et psychique au monde. Quand l’enfant conçu est porteur du XY alors cela induit d’office deux faits :
Dans l’ordre physique : il y a apparition et développement d’un sexe masculin.
Dans l’ordre psychique : il y a construction et développement d’un psychisme masculin.
Vouloir diviser ces deux ordres au lieu de simplement les distinguer, comme le font les théories du Gender, est une erreur. L’homme est un tout composé de parties et le secret du bonheur et de la sérénité intérieure est la capacité à ordonner ses parties, d’abord les unes aux autres, puis toutes ensembles vers un même but.
Au chromosome XY est donc rattaché un physique particulier et un psychisme spécifique. A ce physique comme à ce psychisme se rattachent des tendances particulières que chaque homme exprime plus ou moins selon son cas particulier.
Je m’arrêterai dans cet article à l’étude des tendances du psychisme masculin car c’est elles qui nous révèlent en profondeur ce qu’est l’identité masculine.
« Explorer, construire, conquérir : vous n’avez pas besoin de dire à un garçon de se lancer dans ses activités pour la simple raison que le désir de les accomplir est inscrit au plus profond de ses fibres » écrit John Eldredge dans Le secret de l’âme masculine, (éditions Farel nov.2012).
Mais pour être en mesure de le faire, l’homme doit avoir répondu à la Question. Celle qui est irrémédiablement soudée à sa nature d’homme et qui se pose en ces termes :
« Suis-je vraiment un homme, ai-je ce qu’il faut quand il le faut ? »
« Aussi longtemps qu’un homme ne sait pas qu’il est réellement homme, il fera tout pour prouver qu’il l’est et en même temps évitera tout ce qui pourrait révéler qu’il ne l’est pas. » J. Eldredge (idem).
2) La masculinité est un don d’un homme à un autre homme :
« C’est d’un homme ou dans la compagnie des hommes que le garçon apprend qui il est et ce qu’il a reçu. […] Dans toute l’histoire humaine relatée dans l’Ecriture, c’est l’homme qui accorde la bénédiction et donne un nom à son fils » J. Eldredge (idem).
L’homme, le masculin est d’abord un fils, un initié par un autre homme : le lien qui unit père et fils est un lien nécessaire à la construction de tout homme. C’est la réponse affirmative du père à la Question du fils qui lui permet de devenir pleinement homme.
« Former l’enfant à devenir un homme viril a toujours été le rôle du père et d’une série de figures qui l’accompagnent : le maitre d’ouvrage d’art, l’enseignant, l’instructeur militaire[…]. Sans cette initiation l’homme ne sera pas un homme au plus profond de lui-même », Claudio Risé Le père absent, éditions Rémi Perrin, 2005.
Le passage d’un jeune garçon vers sa pleine masculinité nécessite donc toujours l’intervention active d’un autre homme, père ou figure paternelle de substitution quand celui-ci a manqué. Ce passage était l’occasion de nombreux rites dans diverses cultures. « La fonction d’un rite est de donner un sens. Notre vie sociale manque de rites d’initiation. Quand une société abandonne ses rites, le sujet se trouve dans l’anxiété et le doute » (Tony Anatrella, Interminables adolescences, Cerf, Mai 2008).
Lorsqu’il n’y a pas d’homme pour donner cette identité au jeune garçon, les conséquences sont nombreuses et dramatiques comme nous le verrons dans la deuxième partie.
3) la masculinité est une réponse à une vocation originale :
En ayant obtenu la confirmation aimante de sa masculinité, l’homme est capable de remplir pleinement la vocation qui lui est propre et que trahissent ses tendances naturelles.
Depuis le «Soyez féconds et multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la » de la Genèse, l’homme est fait pour la conquête et la fécondité qu’elles soient physique, intellectuelle, morale ou artistique et ce avec la part de risques qui leur est lié.
Homme et Femme sont physiquement et psychiquement différents. Ils le sont aussi dans l’ordre de leur vocation. Quand la Femme est centrée vers le don de la vie, l’homme est fait pour défendre la vie.
Défendre la vie implique bien plus que de veiller à la survie physique. Cela implique de lutter pour protéger la vie intellectuelle, morale et même spirituelle. Et au fond tout homme est un guerrier. Et son combat exige un don total de lui-même, jusqu’à la mort s’il le faut.
« L’homme doit avoir un combat à mener. […] C’est inscrit dans ses fibres », J.Eldredge.
Alors oui en un sens l’homme vrai est garant d’un certain ordre. Il conquiert et transmet, il initie d’autres hommes à son combat. Et c’est pour ça que la société, à l’aide nombreux moyens, vise à détruire tout ce qui ressemble à du masculin épanoui et fort : il pourrait être un adversaire difficile à manipuler, il laisserait un exemple initiateur pour la postérité.
Et tous ces hommes guerriers, conquérants, féconds et défenseurs de la vie sous toutes ces formes s’appellent Léonidas, Clovis, Charlemagne, Bernard de Clairvaux, ou encore Vauban, et plus proches de nous Claus Von Stauffenberg ou Dénikine. La liste est infinie !
Dans la deuxième partie nous verrons que notre société est profondément au masculin :
« Nous savons que notre société génère une grande quantité de garçons mais elle produit de moins en moins d’hommes », rapporte encore J.Eldredge. Mais j’aurais tendance à ajouter qu’elle vise à les détruire.
La suite au prochain épisode... Rodrigue Martin pour L'Acropole.info
Et dans le domaine de la religion,nous sommes aussi passé sur le mode masculin avec l'avènement de la chrétienté où dieu est devenu le père ,alors qu'au paravent on priait la" magna mater",la grande mère ou déesse mère
RépondreSupprimer;la période de ce patriarcat n'est pas une réusite:guerres sans fin,prédation,tout cela est typique d'une gouvernance au masculin!
En outre,tous ces males ont également un coté féminin dans leur subconscient ,que karl gustav Jung nomme l'anima;il s'agit de trouver l'équilibre entre le coté conscient et le coté latent ;les choses ne sont pas tout à fait aussi simples que le dit ce texte!
la loba
Ouep !!! pis ya les femelles qu'ont un coté masculin :-))
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=UjfNs7vhUgo
l'ours