17 avril 2013

Goyim, troupeau

Goyim, dans le langage qui préside à nos destinées, c'est troupeau.

Certains lecteurs de la symbolique apocalyptique font de Disney, animateur de certains monstres mi animaux mi humains, à commencer par une certaine petite souris pleine de malice, un propagateur des messages subliminaux des maîtres du monde.

N'étant pas historien spécialisé, il me semble qu'avant Disney, Benjamin Rabier, et avant lui Jean de la Fontaine et Esope, et peut-être encore plus tôt certains conteurs indiens avaient prêté des traits humains à divers animaux, ou le contraire.

Devant un livre illustré que m'a demandé de lui lire ma petite fille - 3 ans et demi- il m'est apparu en pleine lumière que ces personnages à forme animale - chien, ours - n'avaient aucune dimension humaine, malgré leurs prétendues petites histoires minables et sociales destinées à faire exister les jeunes comme des veaux en batterie.

Leurs problèmes de "vivre ensemble" ressemblent à ceux des cochons dans un atelier d'engraissement.

Il me semble pourtant me souvenir d'autre chose, dans un coin de mon esprit. Il me semble me souvenir d'une promesse qui m'a été faite, comme à d'autres, loin derrière, longtemps avant, avant qu'on ne cherche à nous faire vivre comme des bêtes, uniquement préoccupés de l'horizontal.

Ça s'appelait : "la transcendance", et ça avait pour objectif, pour finalité, c'était le mot, me semble-t-il, de se mettre debout sur ses deux jambes, de redresser les déséquilibres dus à une trop longue station vautrée et de vaincre la pesanteur, la tentation de la litière pour enfin pouvoir faire face à soi-même, cet implacable ennemi, d'explorer les mondes inconnus du dehors et du dedans, pour enfin réussir à connaître, au bout du chemin "l'Univers et les dieux", et ainsi poser sa graisse terrestre pour s'envoler dans l'inconnu.

Le reste étant donné par surcroît, selon une parole toujours brûlante mais couverte de boue et de crachats, il va de soi que ceux qui n'ont que ce but au coeur parviennent à vivre dans n'importe quel monde, même au coeur de l'enfer où nous sommes plongés, sans besoin de ces historiettes avilissantes.

Vieux Jade

5 commentaires:

  1. Disney est passé par là, une histoire molle et malicieuse, un fast-food ensuite, amnésie et indigestion convolent pour le vautrage organisé.

    Pour votre petite-fille VJ, Claude Ponti a écrit et illustré : "L'arbre sans fin", "Ma vallée", "Le doudou méchant"... Les grands y trouvent aussi leur compte.
    Les contes celtes (je n'ai pas les références, encore dans les cartons) et les contes tziganes éditions Gründ, 1970, les très beaux contes amérindiens et d'autres...
    Les anciens comme C. Perrault avec la belle iconographie de l'époque.
    "Victor Hugo, récits et dessins de voyage" édition La Renaissance du Livre, IBSN 978 2 87415 787 5

    J'imagine que vous connaissez toute cette bibliographie, c'était un simple coup d'arrosoir sur les pousses de printemps.

    Bon jardinage,
    Edouard


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  2. Claude Ponti, pas du tout, j'irai voir. Merci, bonne soirée.

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  3. Je ne connais pas non plus Claude Ponti... Mais les éditions Gründ ont effectivement sorti il y a longtemps une série de livres de contes de tous pays, incluant ceux de Perrault, d'Andersen, de Grimm etc. (peut-être les mêmes que les vôtres, Edouard ?)
    J'ai tenté de retrouver les références sur le net, mais il semble que cela ne soit plus édité. J'avais acheté ça dans les années 80. Ils sont à présent chez mes petits enfants. ^^
    Que du bonheur !

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  4. C'est exactement ça Elba !
    les contes tziganes sont un plus anciens, ils ont été fouinés chez un bouquiniste.

    Belle soirée,
    Edouard

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