Le "Président du conseil", cela a un air désuet bien sûr, comme les acteurs disparus.
La dénonciation du langage des chiffres, auxquels ont fait dire ce qu'on veut, est d'une grande justesse et actualité...nous sommes dans la société des chiffres, truqués et détournés. Les chiffres sont l'aliment des banquiers et des financiers.
Le "bon sens", l'Humain, sont éradiqués de nos vies grâce aux "chiffres", comme "un déficit ramené sous 3%" ou "10% de chômage", ou une "inflation en dessous de 2%".
L'Europe est une entité fictionnelle, qui n'a rien à voir avec l'attachement humain, avec la réalité économique, mais c'est bien un lobby des intérêts chiffrés des oligarques de la banque et de l'industrie, ces grands patrons qui manipulent les chiffres et détruisent l'humain.
Les constations d'hier sont les mêmes que celles d'aujourd'hui... Seuls les noms changent. "L'europe de la fortune contre celle du travail..." C'était prévu d'avance, on peut le voir.
Je constate que l'hémicycle est rempli et que les gens ont l'air d'écouter... Une petite différence avec la tenue de l'assemblée nationale de nos jours (sourire !)
Le Président est un des très rares films de politique-fiction du cinéma français. L'histoire est imaginaire, mais inspirée par les combinaisons parlementaires et l'instabilité ministérielles de la IIIe et surtout de la IVe République. À bien des égards, le Président qui est un concentré des Présidents du Conseil des IIIe et IVe Républiques rappelle par son comportement, sa stature et son attitude Georges Clemenceau ; ou Aristide Briand par ses opinions pacifistes et son idéologie sociale. La fin du film est différente de celle du livre de Simenon. Le réalisateur, Henri Verneuil, a déclaré s'être inspiré des graves conflits politiques de la IVe République pour s'inspirer de la chute des gouvernements qui ont succédé au Conseil Beaufort La scène de l'entretien entre Sir Merryl Lloyd, Premier ministre britannique et Emile Beaufort ancien président du Conseil est une allusion à l'entretien de Charles de Gaulle et Konrad Adenauer à la Boisserie, la demeure du général, en 1958. L'hôtel du Châtelet, siège du ministère du Travail, servit de décor au film lorsque les scènes se déroulaient à l'hôtel Matignon, résidence du président du Conseil. Jean Gabin prononce un long monologue de dénonciation, qui fait référence sans les nommer aux Deux cents familles, lors de la scène du discours à l'Assemblée. Pierre Bérégovoy, lors de son discours de politique générale, avait déclaré qu'il détenait une liste des noms de députés et d'anciens ministres de droite ayant été mêlés de près ou de loin à des affaires de corruption ; cette déclaration faite en 1992 fait penser à la scène du débat parlementaire au cours de laquelle le président Beaufort présente la liste des députés qu'il accuse d'être membres d'importantes sociétés. Plusieurs lieux sont cités dans le film : le palais de l'Élysée, l'hôtel Matignon, le Palais-Bourbon, la gare d'Évreux-Normandie, etc. Léon Zitrone et Claude Darget, journalistes vedettes de l'époque, jouent leur propre rôle dans une scène du journal télévisé.
Le "Président du conseil", cela a un air désuet bien sûr, comme les acteurs disparus.
RépondreSupprimerLa dénonciation du langage des chiffres, auxquels ont fait dire ce qu'on veut, est d'une grande justesse et actualité...nous sommes dans la société des chiffres, truqués et détournés. Les chiffres sont l'aliment des banquiers et des financiers.
Le "bon sens", l'Humain, sont éradiqués de nos vies grâce aux "chiffres", comme "un déficit ramené sous 3%" ou "10% de chômage", ou une "inflation en dessous de 2%".
L'Europe est une entité fictionnelle, qui n'a rien à voir avec l'attachement humain, avec la réalité économique, mais c'est bien un lobby des intérêts chiffrés des oligarques de la banque et de l'industrie, ces grands patrons qui manipulent les chiffres et détruisent l'humain.
L'ami Pierrot
Les constations d'hier sont les mêmes que celles d'aujourd'hui... Seuls les noms changent.
RépondreSupprimer"L'europe de la fortune contre celle du travail..."
C'était prévu d'avance, on peut le voir.
Je constate que l'hémicycle est rempli et que les gens ont l'air d'écouter... Une petite différence avec la tenue de l'assemblée nationale de nos jours (sourire !)
Cet extrait est culte et prophétique.
RépondreSupprimerBeau comme une étoile de neige.
Edouard
merci Paul
RépondreSupprimerwiki dit:
RépondreSupprimerLe Président est un des très rares films de politique-fiction du cinéma français.
L'histoire est imaginaire, mais inspirée par les combinaisons parlementaires et l'instabilité ministérielles de la IIIe et surtout de la IVe République.
À bien des égards, le Président qui est un concentré des Présidents du Conseil des IIIe et IVe Républiques rappelle par son comportement, sa stature et son attitude Georges Clemenceau ; ou Aristide Briand par ses opinions pacifistes et son idéologie sociale.
La fin du film est différente de celle du livre de Simenon.
Le réalisateur, Henri Verneuil, a déclaré s'être inspiré des graves conflits politiques de la IVe République pour s'inspirer de la chute des gouvernements qui ont succédé au Conseil Beaufort
La scène de l'entretien entre Sir Merryl Lloyd, Premier ministre britannique et Emile Beaufort ancien président du Conseil est une allusion à l'entretien de Charles de Gaulle et Konrad Adenauer à la Boisserie, la demeure du général, en 1958.
L'hôtel du Châtelet, siège du ministère du Travail, servit de décor au film lorsque les scènes se déroulaient à l'hôtel Matignon, résidence du président du Conseil.
Jean Gabin prononce un long monologue de dénonciation, qui fait référence sans les nommer aux Deux cents familles, lors de la scène du discours à l'Assemblée.
Pierre Bérégovoy, lors de son discours de politique générale, avait déclaré qu'il détenait une liste des noms de députés et d'anciens ministres de droite ayant été mêlés de près ou de loin à des affaires de corruption ; cette déclaration faite en 1992 fait penser à la scène du débat parlementaire au cours de laquelle le président Beaufort présente la liste des députés qu'il accuse d'être membres d'importantes sociétés.
Plusieurs lieux sont cités dans le film : le palais de l'Élysée, l'hôtel Matignon, le Palais-Bourbon, la gare d'Évreux-Normandie, etc.
Léon Zitrone et Claude Darget, journalistes vedettes de l'époque, jouent leur propre rôle dans une scène du journal télévisé.
Ben... et Audiard ?
RépondreSupprimerLes dialogues sont savoureux.