13 février 2013

Exit Ratzinger

[...]
On aura compris que mon intuition est qu’un Papam ne démissionne pas, sauf contraint et forcé. Même mûr pour le Trépas, et je dirais surtout dans ce cas, face à la seule (et si vaine) Postérité on mourra plutôt à la tâche, cela est davantage d’un Chef; et parce que, au seuil de l’Abyme, la Renommée est la seule immortalité à laquelle on puisse prétendre.
Ainsi Seize peut-être assuré que la postérité gravera sur le marbre-saint sa sainte-retraite anticipée.
Or donc, ce qui vint conforter mon intuition c’est que l’abbé Tymon de Quimonte, qui en sait long sur les coulisses vaticanes, je sentis qu’il n’y croyait pas non plus, à la version officielle de cette démission, qui ressemble à un abandon de poste.
Hier je demandais à l’abbé, en sa thébaïde, si la grâce impardonnable de Seize à l’inadmissible Mgr. Williamson n’entrait pas pour quelque chose dans son exito subito ….

L’abbé : Je ne crois pas. Ce qui compte c’est que ce Pape, n’en déplaise aux Tradis, n’a jamais ébauché l’ombre du commencement d’une remise en question du conciliabule Vatican II, hérésie suprême.

Félix : Vous ne portez pas les Psaumes de Vatican II dans votre chœur antique, hein l’abbé ?

L’abbé : Pourquoi non ? On institua une nouvelle messe, une nouvelle langue, de nouvelles prières, de nouvelles mœurs ecclésiales, un nouveau mobilier, de nouveaux habits, et même de nouvelles fins dernières…
Imaginez, toute proportion gardée, que dans votre association extravagante, à laquelle je le sais vous demeurerez fidèle, du jour au lendemain on se mit à cautionner des superstitions levantines et acclamer des Baudruches gonflées à l’hélium médiatique, voyez vous ?

Félix : hum, je vois…

L’abbé : l’ancienne Église, celle à laquelle j’ai juré ma foi que je demeurerais son lieutenant jusqu’à mon trépas, fut fondée en l’an 33 de notre ère par N.S Jésus-Christ...

Félix : Celle du « catholicisme mâle du moyen-âge », [1] hein l’abbé ?

L’abbé : Si vous voulez mon fils.
L’autre, l’église conciliaire new look naquit lors de ce conciliabule de 1965, jetant les plus beaux rites consacrés avec les soutanes, aux orties.

Félix : À dégueuler. On sent que l’appareil de l’Eglise est aux mains de bandits !
Ne serait-ce pas pour ça que Sa Seigneurie Ratzinger avait déclaré un jour :
"Nous l’avons toujours su mais nous voyons aujourd’hui de façon beaucoup plus terrifiante que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas d’ennemis extérieurs mais naît du péché de l’Église."
Paroles mystérieuses…

L’Abbé : Pas tant que cela mon fils. Par ce "péché de l’Eglise", le Summum Pontifex entendait les actes de pédophilie, je crois.

Félix : Par parenthèse, monsieur l’abbé, je récuse ce mot pédophile. Les ignobles qui touchent aux enfants, sont des pédomanes. J’appelle pédéraste celui qui, comme le mot l’indique, s’éprend de jeunes garçons. Quant à ceux qui aiment les très jeunes filles, ils sont des nympholeptes. Les poètes, les grands maudits.
Je m’efforcerai toujours, contre mon temps, de maintenir une distinction claire entre pédéraste, sodomite, et pédomane.

L’Abbé : Tant que vous y êtes, mon fils, récusez aussi "homosexuel". Qui implique son antithèse "hétérosexuel". Soit une « sexualité » comme une autre : la grande Loi de la Nature mise sur le même pied que les facéties d’un ouistiti dégénéré et vicieux.
Il ne s’agit pas de moraline mais de métaphysique.

Félix : La Loi de la Vie mise en rapport, sur le même plan que les lubies du vit !
D’ailleurs il me semble que si j’étais pédéraste, à l’instar de Montesquiou, d’Oscar Wilde ou du baron de Charlus, je porterai mon anormalité comme un Nimbe. Egalement comme une Croix. La vraie grandeur des parias. C’est cette hautaine vision que défend aussi Alain Soral.

L’abbé : Avec ces paroles vous touchez du doigt, si je puis dire mon fils, le motif véritable du départ de Benoît XVI.

Félix : Ah bon ? Seize serait de la jaquette ?

L’abbé : Cessez donc de dire des sottises mon fils !
Écoutez moi, la vraie raison je veux bien vous la dire, mais ne la répétez à personne !

Félix : C’est juré monsieur l’abbé. Croix de bois, Croix de Fer (de Première classe), si je mens j’irai en Enfer. (Félix in petto : et comme nous y sommes déjà…)

L’abbé : Comprenez et méditez ce que je vais dire. Tout d’abord, si l’Eglise demeure la principale puissance spirituelle, la France reste sa Fille ainée. Cela est indissoluble, inaltérable comme la Jeunesse immarcescible de Notre Jehanne la Pucelle.
Or je vais vous révéler ceci. Le Summum Pontifex sait parfaitement que le but ultime de la profanation du mariage en ex-France n’est nullement de traîner des invertis à la mairie, mais à l’Autel. Afin que ces unions contre-natures soient consacrées par du clergé autochtone.
Mais, sans avoir le courage ou la force de dénoncer à la face du Monde le véritable enjeu spirituel de ce projet, Benoît s’est refusé catégoriquement à légitimer de quelque manière, sous son ministère, cette abomination.
Que Dieu miséricordieux ait pitié de son âme.

Félix : Je comprends : deux sodomites à moustaches devant le maire cela fait s’esclaffer le chœur des Séraphins, des Chérubins et des Trônes ; mais ces mêmes têtes de nœuds bénies par un prêtre, on rigole moins dans les hautes sphères emplumées !

L’Abbé : Car le Mariage demeure avant toute autre chose, un Sacrement. Et un sacrement fait à l’image du baptême.
N.S Jésus Christ a épousé l’Eglise, et toute, il l’a voulue lustrale ; car il est dit : « Il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable. » Ephésiens 5:26-27

Félix : Je suis d’accord à 100 % . « Ne pouvant pas supprimer l’amour, l’Eglise a voulu au moins le désinfecter, et elle a fait le mariage » écrivit Baudelaire.

L’abbé : Or, je sais nombre d’évêques et de prêtres, impies, qui ont déjà, dans la coulisse, donné leur consentement à ce blasphème inouï.
Dès lors, tout sera consommé .

Félix : Les misérables !
Il nous feront boire la coupe de ce Fiel jusqu’à la lie !
Maudite soit cette époque puante, maudit soit ce monde, maudite soit cette engeance ! Races de Vipères !

L’abbé : Calmez vous mon fils, et retrouvez la paix du cœur. L’Heure est proche.
Jean 19,30 « Quand Jésus eut prit le vinaigre, Il dit : Tout est accompli »
Ainsi de nous.

Félix : Ah, voilà pourquoi on entend réclamer à corps et à cris un pape femelle !

L’abbé : En effet, une Papesse serait impeccable dans le rôle, la féminisation de n’importe quelle institution ou discipline, consacre sa déchéance. Mais ils n’iront pas jusque là, du moins pas encore.
Nil novi sub Sole Judæorum.

Félix : Ah mon Père !
Croyez vous que les braves catholiques qui défilent et pétitionnent savent ou sentent tout cela ?

L’Abbé : Peut-être. Pour penser et comprendre absolument cette laide querelle, dans notre état de nature déchue, il faudrait pour le chrétien d’aujourd’hui accomplir une véritable métanoïa, mais cela ne se peut sans la grâce.

Félix : Janséniste en diable l’abbé !

L’abbé : Quid prodest homini si universum mundum lucretur ; animae verö fuae detrimentum patiatur

Félix :…j’allais le dire…
Pouvez vous nous réciter, s’il vous plaît monsieur l’abbé, une de vos étranges prières marcionites ?

L’abbé : Prions :
Notre Père qui êtes dans la profondeur des Eons,
Que Votre Saint Logos et Christ soit compris et adoré dans tout l’Univers,
Que le règne de Votre Esprit vienne,
Que Votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donnez-nous aujourd’hui la force et le courage de supporter les mensonges et le chaos moral du Démiurge du Vieux testament,
Au nom de votre fils bien-aimé, l’Eon-Christ, notre Sauveur, à qui appartiennent le règne, le triomphe et la gloire dans les siècles des siècles.
Hosánna in excélsis !
Benedictus qui venit in nómine Dómini.

Félix : Amen

Source

3 commentaires:

  1. Bravo Paulot pour cette merveille. La "prière finale" conclut fort joliment cet article, même aDn va approuver (mort aux lézards et à Anu-Jéhovah, dit-il je crois ?)

    Ce passage :
    "je sentis qu’il n’y croyait pas non plus, à la version officielle de cette démission, qui ressemble à un abandon de poste. " m'incite à vous reporter, chers lecteurs du blogue Paulien (Saint Paul, bourreau devenu apôtre...) sur ce que la Pape aurait lui même déclaré :
    http://www.lepoint.fr/societe/les-veritables-raisons-du-renoncement-de-benoit-xvi-14-02-2013-1627180_23.php

    Venant du Point, évidemment, gardez vous de croire ce qui est écrit, mais enfin...c'est B16 qui l'a déclaré, donc :

    "L'allusion aux "divisions du corps ecclésial" renvoie en revanche à l'anarchie de la curie romaine et aux récents scandales qui ont ébranlé l'Église. "

    ça sent les rats qui s'entretuent pour le fromage en putréfaction.

    Poursuivons dans le spectacle de la déchéance :
    "L'affaire Vatileaks a beaucoup peiné Benoît XVI. Tout d'abord car c'est au sein de la "famille pontificale" - les personnes qui s'occupent de son intimité - que se nichait le traître. Mais aussi et surtout parce que les documents secrets révélés au public ont mis à nu les tensions dans le gouvernement de l'Église. La curie est divisée en clans ennemis qui font référence respectivement aux cardinaux Bertone, Sodano et Bagnasco.
    Les factions s'affrontent au détriment du bien de l'institution.

    Scandales financiers, comme ceux qui se multiplient au sein de l'IOR, la banque du Vatican, et sexuels, comme l'accusation d'homosexualité portée contre Dino Boffo, le directeur de l'Osservatore Romano : tout est bon pour délégitimer l'adversaire..."

    Rajoutons à cela une dose énorme de mafia, blanchiment, et de pédophilie cachée, vous aurez la saveur du plat.

    La conclusion est si simple :

    "Ainsi Benoît XVI n'est-il même pas arrivé à imposer la transparence au sein de l'IOR, accusé de blanchir des capitaux illicites.

    L'abdication de Benoît XVI apparaît donc comme un geste extrême de rupture avec le système gangrené."

    Décidément, tout s'oriente pour que se réalise la prophétie, le prochain pape sera le dernier de ce grand corps malade, empoisonné par les cancers de la loge P2 et des Jésuites satanistes. Le père Gabriele Amorth - paix à son âme - exorciste bien placé, car "exorciste du Vatican", avait dit : "Satan est dans le Vatican". Il s'y sent bien sans doute, et en bonne compagnie.

    L'ami Pierrot

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  2. Dans un article précédent où je faisais allusion à Tarcisio Bertone, camerlingue actuel comme candidat potentiel au rôle de Pierre le Romain , Paul m'a répondu
    Paul13 février 2013 18:23
    Le nom du pape qui sera élu devra être Pierre, il devra être romain, pour que la prophétie se réalise... Sinon une prophétie bidon de plus !

    Ce à quoi je rétorque :Aucun logion ne donne le nom officiel du pape qu'il concerne . Ce ne sont que des indices . De plus il n'est pas dit qu'il sera pape, mais qu'il "siégera". Donc sera à la tête sans forcement en avoir le titre . Pour ce qui est d'être romain , il l'est assurément de par le nom de sa ville de naissance : Romano veut bien dire romain , non ? Je persiste comme quoi le meilleur prétendant à l'oscar est Tarcisio Pietro Bertone, né à Romano Canavese . Camerlingue actuel de B XVI.

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  3. Nous revoilà donc confronter à cette obscure prophétie de St Malachi.
    Rappelons que l'Archeveque Máel Máedóc Ua Morgair dit Malachite un obscure ecclésiaste grégorien qui a tenter de reformer les doctrines grégoriennes avec l'appui de Rome, mort en 1148 était surtout un instrument du pouvoir politique romain de l'époque.
    Ses prophéties parues en 1595 parle des 111 papes avant la chute de l'Eglise catholique. Etrangement la liste complète des papes avant le XV eme siècle n'apparait pour la 1er fois qu'en 1602 dans le Liber Pontifical.

    Cette fumeuse prophétie qui se résume à des maximes en latin censées décrire le pontificat de chaque Pape, dont chacun peut y voir d'ailleurs ce que bon lui semble, ressemble plus à un outil de propagande qu'autre chose.

    Elle fait d'ailleurs bien le jeux d'une certaine élite qui l'utilise à présent à souhait laissant planer un doute sur les véritables causes de cette aussi surprenante que soudaine décision papale.
    D'ailleurs cette extravaguante rumeur selon laquelle le pape aurait renoncé à ses fonctions en raison d'un mandat d'arrêt et aussi risible que ridicule.
    Elle a pourtant le mérite d'abonder dans le sens de l'Hypothétique prise de pouvoir du Camerlot.

    Encore une fois l'arbre cache la forêt.

    Maintenant, il est clair que cette décision de Benoit XVI est pour le moins aussi suspecte qu'elle est rare de la part d'un Pape.
    Il y a cependant plus à parier que tous cela est le résultat de querelle entre les différentes mouvances au sein du Vatican et notamment les jésuites.

    Décision d'autant plus surprenante que Benoit XVI décide de renoncer à ses fonction à un moment clé de la vie des catholique, et qu'à la même période on nous parle de comète etc...

    Bref une fois encore les rumeurs vont bon train et pendant ce temps nous ne regardons pas forcement là où il se passe des choses. Nous nous fixons sur un événements précis au lieu de regarder le tableau dans son ensemble.

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