A Paris, le nombre de transactions portant sur des propriétés évaluées à 2 millions d’euros ou plus, a baissé de 42% en 2012, et selon une étude de Barnes, un agent immobilier britannique spécialisé dans les propriétés de luxe françaises, les prix de ces propriétés s’est érodé de 10 à 15%. Sur le marché des propriétés de valeur inférieure à 2 millions d’euros, la chute du nombre de transactions a été de 28%. En revanche, sur ce segment, les prix sont restés stables.
En province, le mouvement est le même, quoique moins marqué. Au cours du 3ème trimestre, les ventes sur une année ont chuté de 20%, alors que la chute n’avait été « que » de 16% au cours du second trimestre.
Selon l’étude, ce serait la conjonction de la crise de l’euro, des élections et de la création d’une nouvelle tranche de taxation qui expliquerait ce recul.
L'élection de François Hollande et la création d’une nouvelle taxe pour les super-riches, qui a été retoquée par le Conseil constitutionnel, mais dont une nouvelle mouture est déjà à l’étude, a provoqué un exode massif de Français aisés, et pas seulement des plus riches, qui se dépêchent de mettre en vente leurs propriétés au plus mauvais moment.
Pour 2013, Barnes estime que le marché restera « hésitant » au moins pendant le premier trimestre, et il prévoit une correction des prix assez modérée. « Les vendeurs n’ont pas encore compris qu’ils devront baisser leur prix de façon bien plus importante, même si les prix à Paris ont déjà baissé de 10% », explique Philippe Chevalier, CEO d’Emile Garcin, une agence immobilière elle aussi spécialisée dans les propriétés de luxe.
Pire, selon The Economist, l’immobilier français serait surévalué de près de 50% si l’on compare le prix par rapport à la location, et de 35% si l’on compare le prix du bien au revenu disponible des familles. De ce second point de vue, le marché immobilier français serait le plus surcoté du monde.
Un marché immobilier surévalué dans une économie à l’arrêt: la recette assurée pour le désastre, conclut Richter.
Source
Malheureusement fort probable. Les acheteurs avec des crédits longs vont eux aussi se retrouver "plumés" puisque la valeur de leur bien va chuter. Sauf s'il y a une forte baisse de l'euro et une forte inflation, et que les taux d'emprunt sont fixes, auquel cas les remboursements perdront de la valeur à cause de l'inflation, si les gens peuvent encore payer toutefois (chômage...) ou pis, s'ils doivent déménager et doivent vendre en catastrophe.
RépondreSupprimerIl y a une hypothèse possible qui est que le dollar US et à la suite, l'Euro risquent de s'effondrer dans les prochains mois, peut-être même avant fin Mars, à cause du déficit intenable du budget US et de la perte d'influence du dollar. Les signes, comme la ruée vers l'or, en sont l'indicateur. Le rapatriement de l'Or d'Allemagne par exemple.
Dans cette hypothèse, que deviendra l'immobilier ? d'un côté, les acheteurs verront leur épargne s'envoler en fumée et les banques ne prêteront plus, étant en faillite. De l'autre, la "pierre" reste, et restera, la seule "chose tangible" qui ne pourra pas se dématérialiser totalement. L'intérêt des acheteurs se maintiendra, mais il n'y aura peut plus ni financement, ni entreprises de BTP en état de marche...
Moralité : 2013 risque fort de voir une grande crise de l'immobilier, probablement déclenchée par une crise budgétaire et une crise des monnaies bidon (fiduciaires).
La mort des monnaies fiduciaires occidentales est programmée et inexorable, personne ne payera ses dettes !
SupprimerLe Yuan adossé à l'or sera peut-être la future monnaie de réserve. Les Américains et l'Europe n'attendent que le moment propice.
Chacun achète et stock de l'or pour cette échéance, ce qui explique les cours anormalement bas du métal jaune.
A Berlin les prix des locations sont 3 à 4 fois moins chers. Évidement les Allemands n'ont plus aucune sécurité de l'emploi et tournent au job dumping ce que les socialistes veulent faire ici. 500 € pour un 90 m2 c'est encore de l'abus en Allemagne.
RépondreSupprimerEn comparaison de l'Allemagne, un 70m2 au 5e sans ascenseur à Barcelone coûte 750 euros. Pourtant les salaires sont moins élevés là-bas qu'en France (raison pour laquelle des entreprises françaises ont délocalisé en Espagne, sans doute.)
RépondreSupprimerUne Europe qui tiendrait le coup ne se serait pas faite avant que toutes ces différences sociales et politiques eussent été aplanies. Que ce soit du point de vue des conditions salariales, de l'immobilier ou des avantages sociaux, entre autres.
Il y a de quoi marcher sur la tête !
RépondreSupprimerSouvenons-nous, il y a moins d'une décennie : on nous expliquait que les prix du marché immobilier français était trop bas en comparaison de nos voisins européens.
Conclusion, les prix se sont mis à flamber à tel point que nombre de concitoyens ne pouvaient et ne peuvent plus acheter de quoi se loger. Seuls certains de nos voisins venaient en force chez nous acheter nos biens.
Je n'ai pas rêvé, tout c'est passé ainsi et notre marché de la demande est resté impuissant face aux responsabilités des organes régulateurs.
Aujourd'hui, on lit que ce même marché est le plus surcoté du monde alors qu'il s'agissait justement d'un ajustement au niveau européen.
Ils se foutent de nous !
Les riches ne font pas légions et beaucoup d'entre-nous qui avons trimé pour obtenir un petit lopin de terre et qui trimons et trimerons encore, on est en train de nous dire que l'on va encore perdre davantage !
Réveillons-nous et arrêtons d'être les Ravis de cette crèche.
Quant aux allemands, ils nous ont montré à quels point ils sont capables d'agir avec grande circonspection à la fois pour leurs intérêts et ceux des peuples de ce monde...