29 janvier 2013

Le dissident est devenu un marché profitable : les cas Besancenot et Saviano

Nous publions un premier texte de Michel Dakar sur les intrigues diligentées par les services de renseignements. Un premier texte accessible, en guise d’introduction, qui sera suivi d’une deuxième et d’une troisième partie, avant de pénétrer plus en profondeur dans les arcanes occultes des techniques de manipulation.

Mecanopolis


Le cas Olivier Besancenot

L’appareil général de propagande du régime a payé dernièrement une nouvelle tranche de créditation à Olivier Besancenot, la figure la plus populaire du parti NPA Nouveau Parti Anticapitaliste, ex parti trotskiste LCR Ligue Communiste Révolutionnaire. Cette campagne de promotion a consisté en des menées d’espionnage de la part de la société Tazer qui commercialise en France une arme à impulsion électrique, menées à l’encontre de Besancenot – Besancenot ayant exprimé publiquement que ce type d’arme est parfois mortel, et laisse en général des séquelles souvent irréversibles, la société Tazer ayant mandaté une officine des services para secrets pour espionner Besancenot, ce qui fut – par quel biais extraordinaire ! – dévoilé, ce qui mena Besancenot à poursuivre en justice la société Tazer pour atteinte à la vie privée, et à poursuivre de même l’officine en question (les services secrets deviennent donc très peu secrets quand le régime désire anoblir l’un de ses comparses en charge d’encadrer le bas peuple, en lui taillant un costume de victime de son devoir de défense de ce dernier).

Le NPA, comme les autres mouvements politiques d’extrême gauche en France, sont les bras articulés des partis centraux de gauche, et servent à ratisser sur ses marges, la population qui tend à échapper à l’emprise des parti centraux de gauche, moins bien lotie que sa clientèle de classe moyenne. L’action de ces partis pseudo extrémistes est essentielle dans le maintien de l’ordre en France. Il en est de même pour les partis centraux de droite et d’extrême droite.

L’autre rôle de ces partis pseudo extrémistes (de droite et de gauche), est de canaliser l’énergie des inadaptés au régime, en les engageant dans des activités dites militantes, en les enrégimentant dans des structures où ils deviennent faciles à contrôler (militant-militaire-milice), et même plus, qui les mettent au service du régime et du maintien de son ordre.

Cela est devenu particulièrement visible en ce qui concerne le NPA de Besancenot avec l’implication évidente du NPA dans la campagne de destruction de la Syrie engagée par le bloc Otano-sioniste occidental.

Il n’est nul besoin d’argumenter plus avant sur Besancenot, le NPA, Lutte Ouvrière ou l’ultime caricature dans ce domaine qu’est le POE – Parti Ouvrier Européen, ex PT – Parti des Travailleurs, qui n’est qu’une officine de manipulation de la CIA et des services spéciaux français et annexe du Parti Socialiste, Lutte ouvrière étant elle spécialisée dans la cause palestinienne via son agente israélienne Olivia Zémor, chef de l’association CAPJO-Europalestine. Ces officines ne trompent que les irréductibles imbéciles, qui sont arrivés au stade d’une inconscience qualifiable de pathologique, où il n’y a aucun argument capable de leur rendre une lucidité qu’ils n’ont sans doute jamais eut.

Mais Besancenot n’est qu’une première étape facile permettant d’aborder d’autres cas bien plus intéressants, complexes et riches de faux-opposants, tels Roberto Saviano spécialisé dans la lutte contre la mafia en Italie, et Emmanuel Fansten, écrivain (« Scientologie, autopsie d’une secte d’Etat », Robert Laffont 2010, et « Les Nouveaux Barbouzes. Enquête sur la privatisation de l’espionnage », Robert Laffont 2012).

Pour en finir avec le cas Besancenot, il faut noter le petit service que ce dernier a accessoirement livré au régime en ne dénonçant pas l’existence et le caractère nouveau de la police politique qui est devenue à la fois étatique et privatisée, et que c’est ce nouveau conglomérat qui reste à définir qui est en charge de la gestion réelle sociale et politique de la population. Il s’est contenté comme si c’était une affaire anodine, d’attirer l’attention sur une officine présentée comme ayant outrepassée ses prérogatives. Il n’a surtout pas évoqué que ceux qui ne pensent pas comme il faut ou dont l’activité dérange réellement le régime ont à faire eux avec des méthodes qui n’ont rien à voir avec la petite pratique d’espionnage à laquelle a eut à faire le Besancenot de service.

Le cas Roberto Saviano

Roberto Saviano, en apparence engagé dans la lutte contre la mafia en Italie, auteur des livres « Gomorra » et de « Le combat continu. Résister à la Mafia et à la corruption ».

Roberto Saviano doit sa renommée à son livre sur la mafia napolitaine « Gomorra », paru en 2007, suivi d’un film « grand spectacle » tiré de ce livre. Il serait depuis sous protection policière permanente, c’est du moins ce qu’indique l’éditeur de son dernier livre, Robert Laffont « Le Combat continue. Résister à la Mafia et à la corruption », 2012.

Saviano dérange donc officiellement la mafia italienne…

Mais ce qui dérange chez le personnage de Saviano commence à filtrer à travers son dernier livre, dont la lecture laisse échapper une autre réalité que celle que le pouvoir veut que le public accepte de cet auteur. Le plus difficile pour la tenue de personnages factices est de parvenir à maintenir leur illusion sur la durée.

Quel est le travail essentiel que le régime demande à Saviano ? Ce travail est d’occulter l’essentiel.

Saviano est en charge de dénoncer la mafia, tout en entraînant l’attention du grand public dans une direction où il ne voit pas ce que le phénomène mafieu peut révèler sur la réalité du régime.

Le travail de Saviano est vital pour le régime. Qu’est-ce que Saviano occulte sur la réalité du régime ?

Cela apparaît à la lecture d’un précieux livre écrit par le fils du général Carlo Alberto dalla Chiesa, Nando dalla Chiesa : « Meurtre imparfait. L’Affaire dalla Chiesa », éditions Liana Levi, Paris 1984. Cela apparaît de même à travers le film de la journaliste Sabina Guzzanti, « Draquila, l’Italie qui tremble », diffusé en 2010.

Le général Carlo Alberto dalla Chiesa fut assassiné par la mafia sicilienne à Palerme en 1982. Ce fut lui qui enclencha le processus politico-judiciaro-policier qui mena à l’admission de la réalité du phénomène mafieux en Italie, à sa prise en compte, à la création d’organisations étatiques centralisées de lutte contre la mafia, à l’élaboration et à la promulgation d’un dispositif de lois spécifiques au crime mafieux, et aux premières défaites de la mafia depuis l’action de Mussolini, à la disparition du parti de la Démocratie Chrétienne et au départ de son chef Andreotti, les deux étant totalement inféodés à la mafia.

Or, une partie essentielle de ce que dénonce le fils du général dalla Chiesa est l’existence de la loge P2, c’est-à-dire l’existence d’un pouvoir occulte en Italie, qui détient la réalité du pouvoir. C’est au fond ce qui est le plus important dans le livre de Nando dalla Chiesa, la révélation de l’existence de ce pouvoir réel, qui est structuré comme un réseau, autour d’un ou plusieurs centres, agglomérant des potentats issus de la police, de la justice, des services secrets, de l’armée, de l’administration, de la politique, des milieux économiques privés, des mafias, de l’église catholique etc … Il est aussi clair que la dissolution formelle de la loge P2 a immédiatement entraîné sa continuité par la création d’une organisation identique réunissant les mêmes acteurs.

Ce qui peut aussi apparaître dans le livre de Nando dalla Chiesa, comme un détail au regard de l’envergure de ce qui précède, mais qui est aussi essentiel, est la réalité de l’écrivain sicilien Leonardo Sciascia, comme celle d’un véritable compagnon de route de la mafia, qui sous couvert de dénoncer la mafia a toute sa carrière durant servit à entretenir le doute sur le fait même de son existence, lui rendant ainsi le plus inestimable des services. Il est clair que Sciascia est un pur satellite de la mafia, un de ses membres associés. A travers le cas de Sciascia on peut prendre conscience que la mafia possède de même que les états, son propre service de propagande et de désinformation, doté d’un personnel d’une très grande compétence, Sciascia ayant réussi sa vie durant à tromper quasiment tout le monde et à freiner la prise de conscience générale sur la réalité de l’existence d’une organisation criminelle spécifique dénommée mafia, envers laquelle les mesures classiques de lutte contre le crime organisé sont inopérantes, et qu’on doit combattre avec des mesures spécifiques.

De nombreuses autres omissions du Saviano, révélatrices de la réalité du régime italien, apparaissent grâce au film de Sabina Guzzanti « Draquila, l’Italie qui tremble », diffusé en 2010, réalisé à la suite du tremblement de terre en Italie, qui a détruit la ville d’Aquila dans les Abruzzes.

On y apprend que Berlusconi, dont le parti Forza Italia a pris la relève de la Démocratie Chrétienne qui a du être dissoute, est tenu par la mafia, et cela dès le démarrage de sa carrière comme agent immobilier. Ces informations sont données de la bouche même du fils du mafieux historique et rénommé Vito Ciancimino, Massimo, Vito Ciancimino ayant été le grand spécialiste de l’urbanisme à Palerme à l’époque dite du « sac de Palerme », que la mafia a investi plusieurs milliards de lires dans le gigantesque programme immobilier auquel Berlusconi a participé au début de sa carrière « Milano 2 », que l’église catholique jouit sans réticence d’avantages octroyées par le milieu mafieux de Berlusconi, que l’Italie a mis en place une organisation identique à celle de la FEMA des USA, en charge d’organiser les secours de masse en cas de catastrophe, la « Protection civile », ce qui dans les deux cas se traduit par la perte pour la population des droits élémentaires et des garanties civiles et politiques, allant jusqu’à la mise en place de camps de concentration gardés militairement, et la privation de la liberté fondamentale d’aller et de venir.

Quant au tremblement de terre d’Aquila qui fit plusieurs centaines de morts, des signes avant coureurs de sa venue avaient été observés par les spécialistes, et c’est sciemment que les autorités italiennes n’ont pas ordonné l’évacuation préventive de la population, de façon à pouvoir ordonner autoritairement après le séisme qui était attendu son enferment dans des camps, permettant la réalisation d’une opération financière de construction de grande ampleur. Le film de Guzzanti diffuse des conversations téléphoniques enregistrées par la gendarmerie, où on entend des mafieux se réjouir du futur séisme imminent et se moquer ouvertement du sort futur des habitants qui se trouveront pris dans le séisme. De cela aussi Saviano occulte la réalité, alors qu’un chapitre entier de son dernier livre traite du tremblement de terre d’Aquila.

Voilà quelques aspects de la réalité que Saviano est en charge d’occulter. On peut dire que Saviano a pris la relève de Sciascia, comme Forza Italia a pris la relève de la Démocratie Chrétienne, et Berlusconi d’Andreotti. Au fait, quel est maintenant le nouveau nom de la loge P2 ?

Or, ce qui se passe en Italie, se passe de même dans les autres pays du bloc occidental, et ce qui est révélé par les occultations volontaires de Saviano concerne de même les autres pays du bloc occidental.

Il est de même intéressant de consulter le site internet wikipedia, qui est l’un des organes mondiaux de désinformation du régime occidental (la fameuse « encyclopédie libre »), en ce qui concerne Sabina Guzzanti (qui elle dérange véritablement), présentée distraitement comme une adepte de mouvements sectaires (Soka Gakaï, Zen Nicchiren), le tremblement de terre d’Aquila, et le nouveau Sciascia Roberto Saviano.

Michel Dakar, pour Mecanopolis

Source

2 commentaires:

  1. L'info sur Wikipédia, organe de désinformation contrôlé (et pas d'information libre) est pertinente.
    Pour ceux qui ont lu les principes stratégiques qui soutiennent le plan vers le NWO (domination de la terre entière par une oligarchie) le principe de l'infiltration et de la (fausse) opposition contrôlée est en effet, une des méthodes clés de l'élite.

    Prenons quelques exemples comme Wikileaks, Anonymous, les FEMEN, les Pussy Riot, voire le lobby LGBT, Greenpeace, Amnesty International...ces mouvements qui nous sont présentés comme libertaires et alternatifs, servant la contestation si ce n'est la cause humaine, sont en réalité des sous marins de l'Oligarchie.

    Ces organismes ne servent qu'à légitimer toujours plus de contrôles sécuritaires, ou des idées de propagande mondialiste comme le fumeux réchauffement climatique, le contrôle de la croissance démographique, le "genre sexuel", etc principes de "gouvernance mondiale" gravés dans le marbre des "'Tables de la loi Illuminati" des Georgia Guidestones (aux Zunis).

    Cette technique de manipulation de l'individu par les pseudo sondages (IFOP : madame L Parisot...) est éprouvée.
    Faites paraître dans la presse merdiatique des "sondages" montrant que les Français approuvent le mariage LGBT, ou encore que les Français soutiennent la guerre de Porcinet 1° au Mali...par ce fait même, l'action voulue par l'oligarchie aux manettes est légitimée, puisque les indécis suivent le chemin qu'on leur montre comme "majoritaire".

    L'ami Pierrot

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  2. Une déclaration toujours d'actualité :
    http://www.youtube.com/watch?v=Dq8CyzMJNWY

    Edouard

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