Et cette montée en puissance programmée du RSA au détriment du SMIC est un projet fou qui va modifier radicalement toute la politique sociale française.
Tout commence en 2011, le PS a préparé un programme politique qui a consigné noir sur blanc l'impérieuse nécessité de revaloriser très sérieusement le SMIC dès l'élection du candidat socialiste.
Il se trouve que le même candidat socialiste, durant toute la campagne n'a cessé de prendre ses distances avec une grande partie du programme. Mais le plus marquant fut le refus de François Hollande de prendre à son compte l'augmentation importante du SMIC prônée par son parti.
Arrivé au pouvoir, tout le monde se souvient encore des quelques centimes d'augmentation accordés comme une faveur par le gouvernement au 1er juillet 2012.
En fait, pour ceux qui connaissent le nouveau président, son opposition au SMIC n'est pas nouvelle. Depuis longtemps, François Hollande est un adepte de la pensée (très discutable) de Alain Minc. Ce dernier a toujours soutenu la disparition du SMIC au prétexte que des salaires trop élevés faisaient le lit du chômage en France.
Faire disparaître le salaire minimum de référence est donc une bonne façon de baisser l'ensemble de la grille salariale afin de permettre aux entreprise d'embaucher enfin à des conditions acceptables...
Dès son arrivée au pouvoir, Hollande demande à une commission d'experts de plancher sur les réformes possibles du SMIC. Deux des conclusions du rapport ont été immédiatement suivie : depuis le 1er janvier 2013, plus de coup de pouce et majoration indexée sur l'inflation.
Les autres mesures officielles préconisées par le rapport sont :
- créés des SMIC selon l'âge des bénéficiaires,
- créés des SMIC selon les régions (ce que le patronat réclame depuis des lustres),
- abandonner tout principe de revalorisation (art de laisser couler une référence).
Bref, les experts proposent de "casser" le SMIC en petits morceaux afin de mieux l'enterrer...
Mais, il existe aussi une mesure non officielle dans ce rapport dont le gouvernement s'est bien gardé de parler. Sous le prétexte qui reste à démontrer que : "Le SMIC n'est pas un instrument efficace de lutte contre la pauvreté et les bas revenus", le rapport préconise de ne plus revaloriser que le RSA.
Ce point est extrêmement important.
Le SMIC est un salaire qui pèse sur les entreprises. Le RSA est à la charge de l'Etat. Comme le même rapport demande au gouvernement de ne plus légiférer en matière de droit du travail, on imagine facilement la suite : laissons les entreprises payer et gérer les salariés comme elles le souhaitent et l'Etat aidera les plus pauvres.
Voilà en résumé le nec plus ultra du libéralisme à la sauce Hollande : un marché du travail totalement déréglementé dont la suppression du SMIC sera le fer de lance et des bonnes œuvres étatiques bien organisées... et revalorisées.
C'est rétrograde, stupide et suicidaire.
Source
Paul : modèle grec, modèle allemand et modèle anglais... Le capitalisme du désastre.
Le "gourou" de Hollande (en plus de "BHL" et "Attali") est le 3° larron du lobby Siono-atlantiste ultra-libéral, Minc.
RépondreSupprimerMinc (d'origine Khazare Polonaise), Ecole des Lines, Sciences Politiques, ENA, légion d'honneur, administrateur des méga boîtes Vinci et Sanef, travaille à Direct 8 (Bolloré); Minc fait bien sûr partie des think tank du NWO.
Minc est membre du club "le Siècle", probable membre du Bilderberg...
http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/parodie/article/alain-minc-sauve-l-assurance-74956
Bref, Hollande, HEC, Sciences Po, Enarque, Fondation Franco-Américaine, est du même terreau (plutôt, fumier) que les Khazars d'élite qui font la gouvernance réelle de ce pays.
"Depuis longtemps, François Hollande est un adepte de la pensée (très discutable) de Alain Minc. Ce dernier a toujours soutenu la disparition du SMIC au prétexte que des salaires trop élevés faisaient le lit du chômage en France."
Faire du RSA le salaire de référence a en effet, une "logique" imparable (d'alignement des salaires vers le plus bas) dans une logique ultra-libérale et anti-sociale, qui est celle que nos gouvernements de droite comme de gauche appliquent scrupuleusement depuis des décennies.
Comme Hollande en signant le "pacte budgétaire Européen" a placé la France sous tutelle de la Troïka (FMI, BCE, Commission) il paraît évident que la réforme pour aligner le coût du travail sur le "marché" mondial va imposer la disparition du SMIC, un "acquis social" de l'après 2° guerre mondiale (4° république, forte représentation du PC) puis du Gaullisme.
En effet, le SMIG date de 1950, devenu SMIC en 1970 par le Gaulliste Chaban.
Bref, nous assistons à la disparition programmée du "modèle social" français, au profit du système à l'anglo-saxonne : "Chacun pour soi", et surtout "riches, enrichissez vous".
L'ami Pierrot
smic en fonction de l'âge, smic en fonction des régions, ça s'appelle de la discrimination. L'égalité vole en éclat. Ces gens sont féodalistes.
RépondreSupprimerL'état aidera les plus pauvres ? Mais avec quel argent ? Il n'a déjà que des dettes !
RépondreSupprimerEt il y a déjà tant de chômeurs et de retraités...
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