31 janvier 2013

Héllénisation : Goldman Sachs conseille à la France de baisser les salaires de 30%


Tout juste lauréate du «prix de la honte» 2013, décerné par Greenpeace Suisse, la banque américaine Goldman Sachs a jugé bon de donner des «conseils» à la France pour enrayer la crise. (Paul : les mêmes qu'à la Grèce !)
Notamment baisser tous les
salaires de l'Hexagone de 30%. Une «solution» qui ne fait pas l'unanimité.


Interviewé vendredi par le
Huffington Post, l'économiste en chef de la banque, Huw Pill, a généreusement confié son analyse de la situation française. Le «Monsieur Europe» de la banque internationale d'investissement s'est ainsi penché sur son «manque de compétitivité» et nombre de «déséquilibres dans ses comptes». Interrogé sur un solution miracle à proposer au président de la République François Hollande, l'expert assure qu'«il faudrait s’appuyer sur une baisse des salaires générale, afin de regagner de la compétitivité. On estime que la France devrait réduire sa moyenne salariale d’environ un tiers…» Soit 33% de moins en moyenne. Mais c'est «politiquement impossible à imposer», convient-il.

Un secteur public trop important


Autre problème «chronique» de la France selon le cadre de cette grande banque surnommée «le diable de la finance», «un secteur public bien trop important». Ainsi, «il faudrait déplacer l’emprise de l’Etat vers le secteur privé», poursuit Huw Pill. D'ailleurs, toute «la zone euro a surtout besoin de réduire sa dette publique». Et l'expert de vouloir rassurer : «si on la compare à la Grèce, la France a tout pour elle. Mieux placée géographiquement, plus importante économiquement…» Il lui suffit donc de «pratiquer des ajustements d’elle-même». L'expert est en outre confiant sur l'avenir de la France qui «aura entrepris ces changements d’ici trois à cinq ans. Elle devrait donc prendre la bonne direction, qui rendra la zone euro plus puissante et plus résistante».

En recevant le «prix de la honte», symbole des mauvaises pratiques de la finance, Goldman Sachs a reçu une volée de bois vert. Selon Michael Baumgartner,
membre du jury, la banque est «l'un des principaux gagnants de la crise financière». Elle «occupe une place prépondérante dans le casino des matières premières [...] Elle a commencé à déstabiliser les prix, et si les prix des denrées alimentaires battent à nouveau tous les records, comme en 2008, de millions de personnes vont tomber dans la famine et la misère».

En janvier 2011,
la banque d'affaires américaine annonçait que le salaire annuel de son PDG Lloyd Blankfein était augmenté de 600 000 dollars à... deux millions de dollars. Et ce, malgré le recul de 37% du chiffre d'affaires de la banque. La banque Goldman Sachs avait en effet été l'une de celle touchée par la crise de 2008 : elle avait du coup bénéficié de plusieurs milliards de dollars d'aides de la part du Trésor américain.
Source
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2 commentaires:

  1. Une petite question : TOUS les salaires baisseraient de 30% ?

    Bon, c'est pas tout, mais si on réfléchit bien il nous faut payer la guerre au Mali, n'est-ce-pas ?
    Parce que si ce que j'ai lu s'avère exact, 400 000 euros par jour, il faut tout de même les trouver, dans une France endettée jusqu'au cou.

    Plus loin dans le texte :"Deux millions de dollars" ! Punaise, je ne saurais pas quoi en faire de tout cet argent ! Ce banquier doit en mettre un peu de côté chaque mois sur son PEL, je suppose.

    Quant à moi, il va me falloir rapidement chercher (et surtout trouver) comment on vit d'amour et d'eau fraîche. Pour la bonne raison que mon salaire couvre tout juste mes frais obligatoires actuellement.


    J'avais envie de plaisanter un peu, ce soir...

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  2. Non pas de panique les salaires ne vont pas baisser de 30%.
    "Mais c'est «politiquement impossible à imposer», convient-il."
    La solution sera donc économique : les prix vont augmenter de 30% (au moins). Du coup, pas de baisse des salaires mais un ration identique au final .
    En entendant des abrutis comme ce Huw Pill, on en arrive à regretter des groupes comme les brigades rouge ou action directe . Peut être aussi que c'est le but recherché :pousser les gens à l’extrême. Mais lorsqu'on voit ce que sont capables de supporter les grecs on se dit qu'il y a de la marge .

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